vendredi 21 novembre 2014

Exposition des œuvres d’arts plastique à la Maison Rouge: Les toiles de Psycoffi entre polémique et entente au Bénin


L'une des oeuvres
       (L’exposition a pris fin plutôt que prévu)

Etonnante découverte dans le hall de la Maison Rouge !! Ce cadre somptueux, érigeant l’exposition dénommée « Corpulence Humaine » du jeune plasticien franco-béninois, Stéphane Vlavonou alias Psycoffi est subrepticement vacante, après cinq (05) jours de la cérémonie vernissage. Alors que la fermeture de cette exposition est prévue pour le 30 Nombre prochain, qu’est-ce qui s’est  passé réellement pour qu’on arrive à ce scénario? Les œuvres,  ont –elles été vendues ? Cette dernière interrogation est négative. Puisqu’elles ont été soigneusement  démontées et acheminées au domicile du plasticien, a –t-on appris. Retour sur les faits d’une exposition à polémique mais intelligente au Bénin.


Une descente dans le hall de la Maison Rouge ce Jeudi 20 Novembre 2014, à  11 heures 07 minutes, a permis de constater la disparition des œuvres  d’arts plastiques du jeune plasticien franco-béninois, Stéphane Vlavonou alias Psycoffi. Pourtant annoncée que cette exposition devrait prendre fin le 30 Novembre prochain, les œuvres ont été simplement remplacées par celles de la plasticienne Christelle Yaovi. Dans  le hall, une personne confie « L’exposition des œuvres du Psycoffi a pris fin depuis mercredi ».  La question de savoir ce qui est à la base de cette fin précitée, elle a répondu  « c’est aussi avec une grande surprise que j’ai constaté le fait ». Un tour au service d’accueil de la Maison Rouge, la réceptionniste, une blanche, a indiqué d’être incapable de donner les raisons de la fin de cette exposition. La personne la mieux indiquée est  M. Xavier Foussard, directeur de la Maison Rouge. Toutefois, elle a ajouté que, des clients américains, en séjours  à la Maison Rouge n’auraient pas apprécié les œuvres de Psycoffi. Ceux-ci estiment que les œuvres  dérangent compte tenu de ces caractères diaboliques, étranges et affreux, a-t-elle précisé. Joint  au téléphone, Psycoffi, a fait noter que c’est tout un revirement spectaculaire cette exposition. Il relate « C’était le Mercredi passé, qu’on nous a sommés de dégager mes œuvres. Les raisons de cet acte sont compliquées à l’étaler sur la scène publique ».  « C’est aussi ça la vie d’un plasticien. Je me dois de foncer et aller loin dans cette aventure », a –t-il promis.    
                                                                  De quoi parlent les œuvres exposées ?

A travers les œuvres exposées, le plasticien a mis un accent particulier sur  les sentiments assez brutal de l’être humain, envers son semblable et  tout ce qui l’entoure. La chair et l’anatomie de l’être humain sont prisées dans cette exposition avec des dessins bizarres très proche des bandes dessinées. Pour lui, «  l’être humain a une certaine brutalité qui est cachée  et rapidement mise en scène par le visage  partout  le corps en même temps, mais aussi par  le sexe. Ce n’est pas que je suis obsédé sexuel mais j’aime  dessiner, peindre ou retranscrire  l’être humain dans sa nudité. Le corps pour moi exprime beaucoup de choses même s’il  y a beaucoup de personnes qui ont une pensée complètement différente, le  corps  dit beaucoup de choses ». Selon Dominique Zinkpè, «  Psycoffi est une pièce  assez rare et insolite de l’art béninois. C’est un jeune qui propose une vision nouvelle, un langage nouveau de l’art plastique. J’apprécie beaucoup le travail de ce jeune artiste que je côtoie beaucoup ces dernières années. Je crois que c’est un véritable talent qui s’éclot et qui a choisi de révolutionner  le milieu de l’art avec une approche  assez hostile pour les amateurs ». A  travers cette intervention de Dominique Zinkpè, les œuvres de Psycoffi font l’unanimité dans un cercle donné. Plusieurs exemples  (« Immigrant Blood » d’Andreï Molodkin, « L'Origine du monde »  de Gustave de Courbet) montrent que les toiles rejetées sont tardivement célèbres. Comme l’a mentionné León Ferrari « La seule chose que je demande à l’art, c’est de m’aider à exprimer ce que je pense avec la plus grande clarté, à inventer un langage plastique et critique qui me permet de condamner avec la plus grande efficacité la barbarie de l’Occident. Il est possible que quelqu’un me prouve que cela n’est pas de l’art, et cela ne poserait aucun problème, je ne prendrais pas un autre chemin, je me limiterais tout simplement à changer le nom de cet art que j’appellerais politique, critique corrosive, ou n’importe quoi d’autre », Psycoffi aborde ce virage  dans ses créations.

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