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vendredi 8 janvier 2021

Exposition des œuvres d’art contemporain à Grand-Popo: Juliette Sossou fait tâche d’huile à Grand-Popo

Du 22 au 27 décembre dernier, l’espace ‘’La légende ‘’ de Grand-Popo a abrité l’exposition des œuvres d’art contemporain du peintre béninois, Louis Houénoudé,  sous la houlette de Mme. Juliette Sossou, représentante du  salon de peinture de Grand –Popo. 

Plus d’une dizaine d’œuvres d’art contemporain du peintre béninois, Louis Houénoudé accrochent  le regard de tout visiteur à l’espace ‘’La légende ‘’ de Grand-Popo. Les unes aussi emblématiques que d’autres, ces œuvres laissent pantois tout public curieux dans les rayons de cet espace dédiés à l’exposition vente permanente des objets artisanaux. 

Il s’agit des œuvres mettant en virtuose des pictogrammes des leaders et présidents africains ayant marqué toute une génération au-delà du continent africain.  Unissant les couleurs vives et de la peinture à huile, ce jeune peintre béninois immortalise à nouveau de grandes célébrités telles que : Patrice Lumumba du Congo Kinshasa, Thomas Sankara du Burkina-Faso, Nelson Mandela de l’Afrique du Sud, Léopold Sédar-Senghor du Sénégal, Kwamé Nkrumah  du Ghana, Ellen Johnson Sirleaf du Libéria   et  Julius Nyerere de la Tanzanie. 

La réussite de cette exposition  est le fruit de la conjugaison de plusieurs acteurs jeunes et dynamique autour de Mme. Juliette Sossou. Après l’étape du Bénin, ces œuvres seront exposées également au Musée Serlachius de Finlande.

Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à l’Agence Bénin Presse (ABP)   


mardi 27 octobre 2015

Résidence de création au Complexe culturel ‘’Le Centre-Bénin ‘’ de Lobozounkpa : Pencréac’h- Clarke et Yaovi, un trio à la croisée des chemins

(Une exposition à priori-réussie le 30 Octobre prochain)

Si  le peintre- sculpteur  français, Stéphane Pencréac’h, et  Bruce Clarke, plasticien- photographe d’origine  Sud-Africaine, incarnent  respectivement la nef d’une église et le chœur,  la plasticienne  Franco-béninoise, Christelle Yaovi est inéluctablement le transept, dans cette résidence de création au Complexe culturel ‘’Le Centre-Bénin’’  de Lobozounkpa. Cette image hallucinatoire, imprimée par ce trio, est à la jonction de leur parcours, au regard  des différentes créations, qu’ils ont entrepris  depuis trois  (03) semaines environ. Puisque le choix  d’impacter simultanément  ce centre, des fresques liées à la personne humaine, a été considérablement  décryptée lors d’une conférence de presse. C’était en début de la semaine écoulée sous la houlette de M. Dominique Zinkpè, directeur de complexe culturel.

Chaque élément du trio est indispensable dans cette aventure. Le français, Stéphane Pencréac’h, le Sud-Africain, Bruce Clarke, et la franco-béninoise, Christelle Yaovi composent l’architecture d’une église par la mensuration  de leurs créations respectives. La technique de peinture murale développée par chaque artiste intervenant dans cette résidence de création, montre combien de fois le trio est en parfaite symbiose avec leur environnement immédiat.  A l’entrée du parking principal du ‘’Centre-Bénin’’, Stéphane Pencréac’h a investi le mur de la clôture (Côté Droit) d’une grande fresque symbolique sur l’esclavage.      
Fresque de Pencréac’h 

Loin de donner aucune leçon de morale et aucun mauvais esprit,  à travers cette peinture d’histoire, Stéphane Pencréac’h  travaille sur ce sujet de manière assez monumentale par sa taille, et assez intimiste. Il confie : « L’objet de cette fresque est de s’emparer visuellement de l’espace, et ensuite  de s’emparer de l’esprit. C’est-à-dire, de voir un peu, comment c’est construit, quelle est la lecture possible de cette mémoire-là de l’esclavage. C’est une grande fresque, qui joue avec les jeux de perspectives, issues de la renaissance. Pour être  un peu dans une métaphore un peu très simple, c’était aussi l’idée de mettre en perspective cette histoire-là, avec le fait que ça soit moi , un occidental  blanc, français , qui vient et qui essaye de s’emparer de ce sujet, sachant que l’esclavage, c’est 40 millions de personnes déportées.  C’est un sujet, qu’on commence à enseigner véritablement  dans les écoles occidentales depuis une dizaine d’années. C’est quelque chose qui est très fort, et  pour lequel, par exemple, en France, il y a énormément de débats ».  Unissant des matériaux tels que : Peinture à l’eau et pinceaux, Stéphane Pencréac’h emporte peu à peu tout visiteur dans un univers impressionnant où ce commerce triangulaire est revisité.  Quant à la Franco-béninoise, Christelle Yaovi marque aussi sa présence active dans cette aventure, surtout qu’elle a exprimé sa fierté,  d’être la première femme  participante à une résidence de création dans ce complexe culturel. Installée à l’opposé de Stéphane Pencréac’h, plus précisément le mur de la bibliothèque (Côté gauche du Parking), elle  développe également  la technique de peinture murale.

Fresque de Christelle Yaovi
Christelle Yaovi s’expose, se donne à lire, elle souligne tour à tour l’évidence et le semblant. Convaincue d’être une résilience à travers son histoire négrière, elle ne lui reste que l’espoir, l’art de donner de la lumière à l’environnement  dans lequel, elle évolue.  L’œuvre ‘’Body Trip’’ ou encore ‘’Le voyage revenant du corps’’ est en réalité la technique de peinture murale qu’elle pense faire découvrir aux visiteurs dudit complexe. Cette œuvre se conjugue  avec une écriture singulière, deux personnages féminins et des textes personnels. Un peu plus loin, en se dirigeant vers l’espace scénique, on découvre une autre fresque, qui ne laisse personne indifférente . Et ceci, par  son  personnage assez gigantesque peaufiné avec du faux-collage et peinture à l’eau.

Fresque de Bruce Clarke
Réalisée  sur le mur du premier atelier de création, elle est le fruit de Bruce Clarke. Intitulée ‘’ Réalités lisses ? ‘’, il s’agit d’une image un peu plus optimiste, un personnage qui s’envole, toujours avec un petit côté un peu ambigu, selon les propos de Bruce Clarke. Il faut dire que, ‘’ Réalités  lisses ?’’  est  juste  la partie visible de l'iceberg du gros projet « Les fantômes de la mer » entamé par Bruce Clarke. A travers ‘’ Réalités  lisses ?’’, l’artiste évoque les faits empiriques du monde contemporain avec un petit détour sur les histoires  qu’on raconte. A en croire, Bruce Clarke,  C’est en fait, une manière de considérer que tout  est lisse sans problèmes même si on vit dans un  monde  très complexe.
                                                          Une exposition à priori-réussie ! 
Au regard de la densité des œuvres en création au Complexe culturel ‘’Le Centre-Bénin’’  de Lobozounkpa, le risque peut-être désormais pris, sans ambages, pour confirmer une exposition à priori- réussie. Le trio en résidence de création, au-delà des fresques, s’attèlent au niveau de leurs ateliers respectifs pour laisser pantois tous les invités face à leurs œuvres lors de la  soirée du vernissage de l’exposition le 30 octobre prochain.  Pour un avant-goût, Bruce Clarke aborde un travail assez original sur des tableaux châssis. Il s’agit pour lui, de planter le décor du gros projet, « Les fantômes de la mer ». Ces tableaux  évoquent les disparus de la mer, ceux qui essayent de traverser la mer, pour un meilleur avenir en Europe. Pour ce militant engagé, il  questionne sur la gravité de cette crise et pense qu’il faut désormais démystifier  et démonter cette barrière un peu  abominable.  Christelle Yaovi s’inscrit dans une continuation du travail qu’elle a commencé. « Je suis à une étape d’acceptation totale de mon héritage, que j’ai  voulu mettre en tableau à travers cette rencontre », a-t-elle placé. Le français, Stéphane Pencréac’h fait  un travail de peinture en suivant une idée banale, qu’il avait très longtemps.  Il a acheté des pagnes ou tissus imprimés qu’il a toujours trouvé très bel évidemment, et de s’en servir comme une toile pour peintre, en utilisant les motifs qu’il avait choisi mais qui sont tous différents.  S’inscrivant  toujours dans  sa quête de s’intéresser à l’humanité, il utilise ce médium pour la première fois.


Par Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à l’Agence Bénin Presse (ABP) 

mardi 21 avril 2015

Entretien avec Timothée Grimblat, directeur artistique du complexe culturel, ‘’Le Centre’’ : « … Je veux parler de Charly d’Almeida et Théodore Dakpogan. Le franco-béninois, Niko a rejoint les deux premiers depuis vendredi dernier …»


Timothée Grimblat, Directeur Artistique du Centre

Du 20 avril au 20 mai prochain, le complexe culturel, ‘’Le Centre’’ va accueillir trois (03) plasticiens béninois pour la résidence de création contemporaine. Il s’agit de Charly d’Almeida, Théodore Dakpogan et Niko.  A travers cette initiative, dont le principal but est d’animer ce joyau culturel, le directeur artistique du complexe culturel, ‘’Le Centre’’, M. Timothée Grimblat fait un bilan sommaire sur le fonctionnement du complexe culturel, au lendemain de sa cérémonie inaugurale, sans occulter de dévoiler d’autres projets en cours.

Après la cérémonie inaugurale du centre le 06 février dernier, êtes-vous satisfait des différentes activités qui ont meublé cet acte officiel ?

Timothée Grimblat : « Nous sommes très satisfaits. Parce qu’on a eu beaucoup de monde. Les ambassadeurs de plusieurs pays étrangers accrédités au Bénin sont venus massivement nous soutenir et encourager. Il y a eu même tout le staff de  l’institut français du Bénin. Plusieurs  autorités béninoises, notamment le ministre en charge de la culture sans oublier le maire de la commune d’Abomey-Calavi sont également venus. Nous avons été très sensibles à la mobilisation totale des plasticiens dont la présence effective de Romuald Hazoumè. Il faut dire que nous sommes très satisfaits parce les gens étaient aussi très contents. Cela a pu nous donner une ouverture officielle et maintenant, on existe.»
  
Est-ce que d’autres activités ont été réalisées pour animer le centre depuis la cérémonie inaugurale ?

« Mais depuis la cérémonie inaugurale, on a eu la chance d’accueillir un professeur de l’école des beaux-arts de Dijon. Il a pour nom  François Jeismann. Il est venu organiser les travaux d’un atelier de dessins de modèles vivants au profit de certains artistes du Bénin. Durant les cinq (05) jours des travaux, les participants ont eu le privilège de dessiner le modèle et apprendre sur l’histoire de l’art et les exigences du marché. Hormis cela, on s’est ouvert aux écoles et collèges autour de nous afin d’installer une scène de jeux de société où des élèves viennent tous les jours. Pratiquement, on a au moins 50 visiteurs par jours. Ils viennent s’asseoir pour jouer, des jeux de société. La bibliothèque est ouverte, on a des adhérents.  Ça tourne, ça bouge au centre.»
                    
Après les deux séries de résidence d’artistes au centre, d’autres résidences sont- elles  programmées pour l’année 2015 ?

« On a commencé depuis  hier,  une prochaine résidence d’artistes. Trois artistes plasticiens, dont deux béninois et un franco-béninois sont en résidence de création contemporaine au Centre.  Pour les deux béninois, je veux parler de Charly d’Almeida et Théodore Dakpogan. Le franco-béninois, Niko a rejoint les deux premiers depuis vendredi dernier.  Donc, ils sont au total  trois plasticiens pour cette nouvelle aventure au Centre. Il faut souligner qu’au passage que M. Niko vit à Paris. De concert avec le directeur du centre, M. Dominique Zinkpè, après un mois de travail, ces plasticiens vont exposer leurs œuvres à partir du 22 Mai prochain. » 

Au terme de cette résidence, d’autres activités sont-elles prévues pour animer toujours  le centre ?
« On a beaucoup de projets pour animer le Centre au cours de cette année. On a un projet d’exposition cette Eté, qui n’est pas une résidence mais une exposition collective mais  laquelle, je ne veux pas vous donner pour le moment le nom des artistes. Ensuite, en septembre, on a une autre résidence avec trois artistes avec un vernissage à la fin de la résidence de création. En novembre prochain, même stratégie de résidence avec deux artistes, suivie de l’exposition. On finit l’année à travers l’organisation de la deuxième semaine culturelle qui sera axée sur le théâtre, la projection de film, la soirée artistique et concert.»

Propos recueillis par Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à l’ABP

mardi 7 avril 2015

Séance lecture à la bibliothèque Mava : « Je peins des personnages qui suscitent des questionnements et débats » dixit Makef


Makef
La bibliothèque du musée de l’art et de la vie active (Mava), sise derrière l’école primaire publique centre de Fidjrossè, a abrité le 28 mars dernier, la traditionnelle séance de lecture mensuelle autour des œuvres du peintre béninois, Fulbert  Makoutodé 
Enagnon  alias Makef.  A travers cette séance, le public massivement venu, a pu découvrir autrement le talent extraordinaire  de cet artiste via ses œuvres.

L’une des caractéristiques majeures du travail de Makef est sans doute le changement constant. Chaque toile semble différente et pourtant on y retrouve les personnages ayant des traits identiques. Makef met au cœur de son travail « L’être Humain ». Privilégiant davantage, une attitude émotionnelle que rationnelle, ces différentes toiles évoquent les désirs de nature différente qu’il traite à travers  une sélection personnelle de langages. « Je peins des personnages qui suscitent des questionnements et débats » a fait savoir Makef. 
 Mais, au cœur de ces personnages, figurent des images ayant des formes, carrée, rectangulaire, circulaire, bref des formes de figures géométriques, qui selon Makef, constituent des portes  d’entrée pour explorer la profondeur humaine.  Développant une parenté entre les personnages et les images, il faut  noter que ces images deviennent des mots (ou des codes). Très proche de l’expressionnisme dans une tendance des cubistes (A travers des déformations parfois comique et étrange des personnages), la peinture de Makef traduit un  malaise interne perpétuellement en attente de devenir catastrophe externe. A partir de matériaux  tels que : Craignons, papiers, tissus blanc, colle, couleurs, châssis, l’huile ou l’acrylique, Makef emprunte des vécues quotidiennes en mettant un accent particulier sur l’HOMME. Il exprime à la fois une menace latente et une réalité désastreuse, une sensation d’inachevé et irrésolu qui évoquent une vision apocalypse.                                              
                                                         BREVE BIOGRAPHIE
Pur produit du peintre Magou, Fulbert  Makoutodé Enagnon  alias Makef est né à Cotonou, dans le département de l’Atlantique –Littoral. Comme la plupart des enfants de sa génération, il a commencé le cours primaire jusqu’à l’obtention du certificat d’étude primaire. Mais, au cours de ce cursus académique, il est  fasciné par l’art de dessiner. Reproduire les croquis et les différents schémas de ses éducateurs à l’époque était une préoccupation majeure pour  lui. Même au cours secondaire, où il a eu la chance d’affranchir le niveau de  la classe de Terminale, cette évanescence du réel n’a pas estompé. Au contraire, elle a pris une grande place dans la vie de ce jeune artiste. La rencontre avec le peintre Magou a basculé les choses. Dessiner  et peindre deviennent une passion inéluctable pour Makef. Par le biais de Magou, il a rencontré le français ZENNER, un peintre,  qui l’a également 
façonné.  A la croisée  des chemins, Makef, peintre autodidacte, a su renforcer ses capacités dans le
 domaine, à travers des  recherches  suivant  ses  états  d’âme, des formations et des stages. Tout ce
 cheminement a bâti son parcours artistique où il a désormais une écriture particulière dans le 
 domaine des arts plastiques. Des couronnements au prix du sacrifice, d’engagement, de la passion, de la persévérance,  et d’abnégation ont jalonné au fil des années sa carrière artistique. Entre autres consécrations, on peut citer : Le 01er prix du concours de  photographie, option anciennes photographies à l’institut français du Bénin en 2001, le 02ème prix d’Eveil Plastique organisé par ONG OSACE Bénin en 1998, le prix d’encouragement Art Béninois Contemporain (COE Barzio  Italie) en 1995 et enfin, le prix  d’encouragement Révélation (Ministère de la culture) en 1994. Plusieurs expositions individuelles et collectives ont été réalisées par Markef, au Bénin et dans la sous-région et même en hors du continent africain, sans occulter des ateliers de résidence. Plusieurs pays de l’Afrique  et d’Europe ont eu le privilège d’abriter des expositions de cet artiste en création permanente.
Par RODERIC DEDEGNONHOU, Journaliste à l’AGENCE BENIN PRESSE (ABP)

dimanche 29 mars 2015

Atelier de formation de jeunes artistes plasticiens : 09 stagiaires dans les méandres du « Cénacle expérimental »


Pierre Ahodoto Mahoussi, l'un des stagiaires
Du 01er au 08 Avril prochain, neuf (09) jeunes plasticiens, stagiaires, vont suivre les travaux d’un atelier de formation sur le thème « La liberté » au café cauris Coquillages de Togbin. Initié par le plasticien béninois M. Charly d’Almeida, via l’association Mibo, cette rencontre intervient pour permettre aux stagiaires de maitriser les nouveaux outils relatifs au métier des arts plastiques, suivant le  concept dénommé «Cénacle expérimental ».


Eliane Aïsso, Sébastien Boko, Lionel Yamadjako, Joseph Dama, Achille Adonon, Pierre Ahodoto Mahoussi, Tossou Elon-m, Constantine Gbètoho et  Sika  Da Silveira sont les neuf (09) stagiaires identifiés pour suivre les travaux  d’un atelier  de formation autour du concept intitulé «Cénacle  expérimental ».Durant  huit (08) jours, ces stagiaires seront embarqués dans une nouvelle destination pouvant les amener à cerner  les nouvelles orientées liées au développement des arts plastiques. Cadre d’échange, de création et de formation, cette rencontre sera une opportunité pour  M. Charly d’Almeida de donner certains repères indispensables pour la carrière artistique des stagiaires. Au terme des huit (08) jours de cette rencontre, une journée de portes-ouvertes sera effective afin de permettre au public de  découvrir le travail des jeunes plasticiens le jeudi 09 Avril prochain.  Toujours dans le cadre de ce projet porté par l’association Mibo, une exposition est prévue  à l’institut français du Bénin (Ifb) le samedi 11 Avril prochain.  

mardi 17 mars 2015

Organisation du « Miaba » lors de la fête de Nonvitcha édition2015 : « Prosper Ladislas Agbési parraine l’évènement », selon Georges Agbazahou



Prosper Ladislas Agbési
« Le Marché international des arts du Bénin et d’Afrique (Miaba) édition 2015 aura lieu lors des manifestations de la fête de Nonvitcha sous le parrainage total de M. Prosper Ladislas Agbési », a confié M. Georges Agbazahou, Conseiller de la diaspora béninoise en Finlande, lors d’une conservation téléphonique depuis la Finlande, ce mardi.
  
Dans la perspective de promouvoir la culture béninoise et la porter toujours plus haut sur la scène internationale, le président de l’Association Contes et   Légendes d’Afrique  Noire (CLAN) ,M. Georges Agbazahou a initié, depuis 2010,  le projet dénommé « Marché International des Arts du Bénin et d’Afrique »,(MIABA). Plateforme d’activités culturelles, le Miaba a pour but  d’éveiller et de dynamiser la culture des marionnettes au Bénin pour un  épanouissement des artistes et autres jeunes talentueux  du monde  et du Bénin en particulier. A en croire M. Georges Agbazahou, ce marché objective promouvoir la culture artistique du Bénin et de l’Afrique et renforcer surtout  la contribution du Bénin dans le partenariat culturel, régional et international.                                                             
Georges AgbazahouA
Il se veut également former les jeunes dans les domaines de la teinture et du Batik, amener les jeunes à se prendre en charge à travers des créations artistiques dans le but de contribuer à la création d’emplois au niveau local et national, montrer l’importance des arts dans le développement local, promouvoir le marché des arts sur le plan local sans occulter d’offrir des opportunités culturelles aux meilleurs jeunes  sur le plan national et international. L’édition 2015 de cet évènement hautement culturel aura lieu lors des manifestations de la fête de Nonvitcha à Grand-Popo sous le haut parrainage de  M. Prosper Ladislas Agbési,  Président Business Panafrican Forum, Membre du Conseil d'Admin Bank ABSA et Président LASH GROUP. A travers ce parrainage, M. Prosper Ladislas Agbési peut –être fier d’avoir le soutien sans faille des membres de l’association Clan pour d’autres projets ambitieux. Il s’agit là, d’un partenariat à long terme entre le Président Business Panafrican Forum et l’association Clan dans plusieurs domaines à savoir : l’éducation, le sport,  la culture, la promotion des jeunes entrepreneurs et la défense des droits des femmes.
                                                       Au cœur du projet Miaba !!!

Ce projet comporte  deux activités majeures. La première activité est relative  à l’organisation d’un atelier de formation sur le Batik. Elle consistera à apprendre aux participants ciblés, comment, donner de la valeur aux tissus africains, les Tee-shirt, rideaux et  pantalons à partir des couleurs préparées. Il s’agira également de les outiller à partir de l’environnement culturel pour réaliser des décorations artistiques. Il faut noter que cette formation, vise préparer les participants à prendre part efficacement  aux activités du MIABA. La ville de Natitingou est retenue comme l’épicentre de la rencontre. Après deux semaines de formation théorique et pratique, les participants feront une exposition de restitution dont le vernissage sera l’occasion  de remise d’attestations et de félicitations en présence des autorités locales et partenaires.

La deuxième est liée aux festivités du Marché International des Arts du Bénin et d’Afrique (MIABA). Elle aura lieu à Grand-Popo en marge des activités de la fête des « Nonvitcha ».  Elle permettra aux lauréats issus de la formation de Natitingou de confronter les expériences  avec les autres à travers des activités telles que : Exposition d’arts, concerts de la danse africaine traditionnelle, atelier, spectacles de la danse, marionnette et échasse et enfin le sport. Il s’agira concrètement de propulser ces lauréats au-devant de la scène culturelle et artistique  au niveau national et international. Cet évènement mobilisera des artistes de tous ordres : Plasticiens, musiciens, chanteurs, artisans, percussionnistes et danseurs venant  des pays tels que : Togo, Mali, Burkina-Faso, la Finlande et le  Bénin. Ainsi, le brassage artistique et culturel, tant souhaité  sera renforcé et permettra au MIABA de tisser des liens de coopération culturelles entre les représentants de chaque pays invité. Une visite touristique mettra un terme à cette rencontre de cinq jours d’intenses manifestations culturelles. A noter que  le MIABA sera officiellement lancé deux jours avant la fête de Nonvitcha et déroulera ses activités pendant sept (07) jours.

Par Rodéric DEDEGNONHOU

jeudi 25 décembre 2014

Entretien avec M. Fortuné Dègbégni, président de l’association culturelle Miss-Bénin (Acmb): « ………….La critique est facile pour qui ne se joint pas à l’œuvre… »



Fortuné DEGBEGNI
Promoteur culturel très actif au Bénin et dans la sous région, M. Fortuné Dègbégni, depuis 2005 s’efforce à redorer le blason du concours national de beauté miss-Bénin. Après avoir organisé neuf (09) éditions dudit concours avec succès, malgré l’éternelle difficulté financière, M. Fortuné Dègbégni, via l’association culturelle  Miss-Bénin (Acmb) se prépare  activement depuis novembre dernier, pour organiser l’édition 2015 de la grande messe de la beauté béninoise.  A travers cet entretien, M. Fortuné Dègbégni, toujours dans la folie de détermination, d’abnégation et de porter loin la biennale sur la scène internationale, fait le bilan des 09 dernières éditions du concours sans oublier d’évoquer la polémique relative aux réformes qu’ont annoncé certains détracteurs par des journaux interposés.
 Présentez-vous  aux lecteurs en précisant surtout vos domaines d’intervention au-delà de Miss-Bénin. 
« Je réponds au nom de Fortuné DEGBEGNI, actuel Président de l’Association Culturelle Miss Bénin et par conséquent Président du Comité Miss Bénin. Avant de reprendre l’organisation de Miss Bénin, j’ai occupé successivement pendant plus de 10 années les responsabilités suivantes :
q  Concepteur et monteur graphique ;
q  Directeur des Opérations ;
q  Producteur Exécutif Délégué et Producteur Exécutif au sein de KORA Entertainment S.A. en Afrique du Sud, et aussi pour Miss Malaïka ;
q  Concessionnaire régional pour l’Afrique de l’Ouest de Miss Malaïka ;
q  Président du Comité d’organisation de Miss Malaïka  Bénin en 2002. Pour mémoire, au terme de cet événement, trois (03) béninoises ont représenté le Bénin à ce grand rendez-vous de la beauté au Zimbabwé en 2002, et l’une a été  finaliste ».
Votre comité a organisé successivement  09 éditions  du concours miss-Bénin. Que pouvons-nous  retenir  de cette aventure en termes de bilan ?
« Voici la situation :
1.      les neuf (09) éditions passées de Miss Bénin n’ont pas été émaillées de scandales,
2.      Le bilan est considérablement positif sur le  plan humain, culturel, socio-économique et événementiel.
3.      Sur le plan humain,  les filles qui ont effectivement participé au Concours Miss Bénin depuis 2006, sont au nombre de 324. Meme non retenues comme  lauréates, ces filles capitalisent aujourd’hui leurs expériences sur le plan humain et professionnel.
4.      Sur le plan culturel, avec l’évènement Miss Bénin réalisé de manière rigoureuse et qualitative, l’espace culturel Béninois dispose d’un produit devenu incontournable. Miss Bénin donne l’occasion a plusieurs artistes béninois  chorégraphes, musiciens, décorateurs, plasticiens, danseurs, d’utiliser cette vitrine pour se faire connaitre, se confirmer, s’affirmer et se vendre. Notre évènement culturel offre aussi la possibilité aux techniciens de l’industrie culturelle de progresser  à travers la régie lumière, la régie son, le cadrage des photos et le tournage des séquences. Miss Bénin permet aussi aux télévisions de la place de fidéliser uneaudiencefidéliséeà la beauté. Miss Bénin est donc un puissant promontoire culturel.
5.      Sur le plan socio-économique, au terme de chaque édition, les lauréates sont reparties avec leurs lots. Ce qui représente, neuf (09) jeunes béninoises  avec un statut social  radicalement changé. Aujourd’hui, plusieurs d’entre elles vivent  à l’étranger ; celles qui résident au Bénin, continuent d’utiliser  chacune, la voiture qu’elles ont gagnée grâce à Miss Bénin. Même les prestataires et leurs familles  ont pu bénéficier du gain de leur travail. 
6.      Sur le plan évènementiel, tous les acteurs et les prestataires de services qui ont œuvré avec le Comité sur chaque édition ont acquis de l’expérience. Ce qui a permis au Bénin d’avoir des acteurs de la scène mieux aguerris. 
7.      Au-delà de ces aspects quantifiables, il y a les objectifs majeurs que nous avons atteints qui sont :
a.      toiletter l’évènement Miss Bénin ;
b.      préserver les acquis ;
c.       susciter la participation des béninoises qui satisfont aux critères ;
d.      puisassurer une organisation d’un standard supérieur à ce que les ressources disponibles nous permettraient de réaliser ».
Au-regard de ce bilan, êtes-vous satisfaits ? 
« Sur le plan moral, l’Association Culturelle Miss Bénin (ACMB) éprouve une satisfaction légitime. Convaincus de la justesse de l’entreprise Miss Bénin, nous sommes fiers  de cette satisfaction morale. Depuis 9 ans avez-vous entendu ce qu’on entendait facilement avant : « ma fille a été chosifiée », « je suis harcelée », « la gagnante était connue à l’avance », « c’est leurs petites copines qui sont toujours couronnées ». Sur le plan financier, ce n’est pas encore l’eldorado. Le financement du secteur culturel n’est guère enviable, et chacune des  neuf (09) éditions s’est soldée par un déficit important. Heureusement que l’appréciation de l’opinion publique est un baromètre  qui nous permet de jauger du niveau de la tâche abattue et cela est un tant soit peu galvanisant.Au moins nous sommes convaincus de contribuer dans la mesure de nos moyens, au développement culturel de notre pays. »
Monsieur, Fortuné Dégbègni, certaines personnes ont annoncé par des journaux interposés  en novembre dernier que l’évènement souffre des maux liés à la visibilité et la compétitivité de l’élue sur la scène internationale. Ces personnes vont plus loin  en annonçant  les couleurs de probables réformes au niveau du concours miss-Bénin.   Quelle est votre réaction  par rapport à ces faits évoqués ?
« Nous avons effectivement lu dans un journal de la place, un article qui, loin de soutenir les efforts et les sacrifices consentis pour une meilleure perception et une meilleure organisation de cet événement culturel, s’est appesanti sur les déficiences dues aux manques de ressources financières et non au caractère professionnel puis à l’expérience ainsi qu’à  la qualité morale des membres du Comité d’Organisation. La critique est facile pour qui ne se joint pas à l’œuvre. Remédier au déficit de communication et assurer la compétitivité de l’élue sur la scène internationale font partie des objectifs que nous nous sommes fixés. Nous savons tous que « Paris n’a pas été construit en un jour ». Considérant la perception du citoyen lambda sur Miss Bénin aujourd’hui, force est de reconnaître que beaucoup de tâches ont été abattues. Selon les avis des membres de l’Association, qui savent très bien de quoi il est question, s’il y a des reformes envisageables, elles ne peuvent être que financières. Toute autre forme de réforme sera superflue et injustifiée ».
Le processus de la 20ème édition du concours miss-Bénin est enclenché depuis octobre dernier. Que comptez-vous faire pour améliorer cette nouvelle ère de l’évènement ?
« A chaque édition, nous apportons des innovations, et par la même occasion, nous nous attelons à atteindre un ou plusieurs objectifs selon les ressources financières que nous parvenons à mobiliser. Pour cette édition 2015, qui représente la 10ème édition qu’organisera l’actuel Comité, nous avons décidé de corriger le déficit en communication et d’imprimer un tout nouveau format à l’événement Miss Bénin. Peut-être que ceux qui sont derrière l’article en question ont eu vent de nos objectifs sur cette édition et ont voulu s’attribuer le crédit de cette démarche. Comme je l’ai dit plus tôt, La majorité de nos actions est en corrélation directe avec les ressources que nous parvenons à mobiliser ».
Avant de revenir à cette énorme affaire de réformes, dites-nous comment votre structure a reçu le brevet (La licence) du concours miss-Bénin ?
« Une longue histoire sur laquelle je ne saurai revenir dans les moindres détails. Il faut juste retenir, qu’au lendemain de Miss Bénin 2005, plus personne ne voulait toucher à Miss Bénin. Fort de mon expérience dans l’organisation des KORA et de Miss Malaïka, j’ai demandé à reprendre en main l’organisation de Miss Bénin. Les responsables en charge de la Culture, au vu de mon expérience, m’ont demandé d’attendre, le temps de s’assurer que le Comité d’organisation de l’édition 2005, ou tout autre structure n’était plus intéressée. Il a fallu attendre Juillet 2006 pour que me soit confiée l’organisation ».
Nous avons même appris que des collaborateurs très proches du ministre chargé de la culture sont impliqués dans cette manœuvre. Pensez-vous qu’ils rendent la tâche facile  au ministre ?
« Il serait hypocrite de ne pas reconnaître que cet article nous a surpris et choqué. Nous sommes convaincus du soutien du Ministre de la Culture et de ses Collaborateurs à Miss Bénin. Quelles que soient leurs intentions, les initiateurs de cette manœuvre ont desservi le Ministère de la Culture. Ils sont très peu  conscients des conséquences de leur acte et veulent effacer le résultat de plusieurs années d’efforts ainsi que  de sacrifices consentis pour la renaissance du Label Miss Bénin. Heureusement que nombreux de ceux qui ont lu l’article, n’y ont pas cru. Bien loin d’être un label qui se meurt, Miss Bénin est un Label qui croît, qui s’affirme ».
Qu’est-ce qu’on vous reproche concrètement aujourd’hui ?
« Selon l’article, il nous est reproché de ne pas communiquer assez sur l’événement et l’absence des Miss Bénin parmi les lauréates des concours de beauté étrangers auxquelles elles participent. Au sein de l’ACMB, nous savons qu’il n’y a pas d’ascenseur pour le succès et nous nous évertuons à gravir les marches vers le succès en travaillant. Les fruits de nos efforts commencent d’ailleurs à apparaître. Pour la première fois, le Bénin à travers la 2ème Dauphine de Miss Bénin, a gagné la couronne de Miss Naïades. Les personnes qui ont assisté à cette élection vous diront combien elles étaient fières d’être béninoises le soir du 15 novembre passé, dans la salle rouge du au Palais des Congrès. Nous participons de manière régulière à Miss CEDEAO, et à d’autres concours sur le plan régional. Nous envisageons pour 2016 de faire représenter le Bénin à un évènement entre Miss World et Miss Univers ».
Dites-nous l’apport financier du gouvernement béninois dans le processus organisationnel du concours Miss-Bénin pour priser aujourd’hui l’évènement ?
« Nous ne cesserons de remercier le gouvernement pour le soutien financier et moral qu’il accorde à l’organisation de Miss Bénin. Ce soutien n’est pas fixe. Selon les années il peut être plus ou moins encourageant. Cependant, nous souhaitons que le gouvernement considère à la hausse, son soutien à l’organisation de Miss Bénin pour nous permettre dans un premier temps, d’organiser un événement qui fera notre fierté à nous tous, et par conséquent nous mènera, hors de nos frontières, sur les premières marches des rendez-vous culturels de la beauté et de la culture. Nous avons un potentiel culturel qui ne demande qu’à être exploité et les belles, intelligentes et instruites jeunes filles béninoises ne sont pas rares dans notre pays ».
Sans l’appui financier du gouvernement béninois, l’Association Culturelle Miss Bénin peut-elle organiser le concours ?
« La question est pertinente. Il n’y a plus aucun pays dans lequel l’administration gouvernementale est directement impliquée dans l’organisation du Concours de Beauté au plan national. Au Bénin, compte tenu entre autres de la faible densité du tissu économique, force est de reconnaître que l’administration gouvernementale doit encore accompagner la structure en charge de l’organisationdu Concours. A notre connaissance, en Afrique, tous les gouvernements soutiennent l’organisation du Concours National de Beauté. La question ne se pose pas par rapport au soutien ou non du gouvernement, mais plutôt par rapport au niveau de ce soutien ». 
Les textes fondamentaux régissant le concours Miss-Bénin ont-ils prévu l’amorce d’une réforme dans l’avenir ?
« L’Association Culturelle Miss Bénin est une association relevant de la loi 1901. Au nombre de ses membres, vous trouverez des personnes exerçant dans plusieurs domaines d’activités. Au sein de l’ACMB, nous préférons les termes « innovations » ou « objectifs à atteindre ». Le terme « reformes » est trop administratif. Il y a des innovations en cours et à venir ».
Votre licence relative à l’organisation de miss-Bénin autorise-t-elle,  l’ingérence du gouvernement à s’emparer de cet évènement un jour ?
« Le Ministère de la Culture demeure le Ministère de tutelle de Miss Bénin parce que l’événement Miss Bénin est à cheval sur les plans culturel et touristique d’une nation.  Comme je l’ai mentionné plutôt, plus aucun gouvernement ne s’implique directement dans l’organisation du Concours National de Beauté. Dans le cas d’espèces, il s’agit plutôt de personnes qui peuvent vouloir s’accaparer l’événement Miss Bénin pour des raisons financières vu le positionnement de Miss Bénin aujourd’hui, et pour des raisons amorales et perverses aussi ».
Et si on vous force à aller vers les réformes, quelle sera la conduite à tenir de l’ACMB ?
« La meilleure des réformes dans le contexte actuel  est d’améliorer la capacité financière de l’évènement. Toutes les autres formes d’apports peuvent être considérées sous la forme de conseils, de critiques constructives, de collaboration et pourquoi pas d’adhésion à l’Association Culturelle Miss Bénin. L’ACMB est ouverte à toutes les personnes qui souhaitent y adhérer dans le respect de nos règles de rigueur, de probité et d’honnêteté ».

Propos recueillis par RODERIC DEDEGNONHOU, Journaliste à l’AGENCE BENIN PRESSE (ABP)

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