vendredi 4 mai 2012

« Réalisation d’un système d’information multimédia pour l’inventaire du patrimoine immatériel » : Le projet désormais mis en route

  L’auditorium de l’institut français de Cotonou a abrité hier jeudi, la cérémonie du lancement officiel du projet dénommé « Réalisation d’un système d’information multimédia pour l’inventaire du patrimoine culturel, naturel, matériel et immatériel du Bénin ». C’était en présence de plusieurs invités dont le coordonnateur du programme société civile et culture (Pscc), que le dudit projet, M. Armand Ologoudou et M. Richard Sogan, directeur du patrimoine culture (Dpc) ont donné le top des travaux du projet.
Dans neuf(09) mois exactement, le Bénin disposera désormais un portail culturel  fournissant des informations relatives au patrimoine culturel. Et ceci, à travers le projet dénommé « Réalisation d’un système d’information multimédia pour l’inventaire du patrimoine culturel, naturel, matériel et immatériel du Bénin ». Les activités de ce projet ont  été officiellement lancées jeudi dernier en présence d’un parterre d’invités. Sélectionné et soutenu financièrement par le programme société civile et culture (Pscc) du Bénin, ce projet ambitionne créer un fichier national d’inventaire du patrimoine  culturel immatériel du Bénin dans le but de sauvegarder et de conserver le patrimoine culturel du Bénin, en s’appuyant sur les acteurs du comité scientifique culturel à savoir : historiens et sociologues sans occulter des acteurs de l’école du patrimoine africain (Epa).
Selon M. Armand Ologoudou, initiateur du projet et directeur de la société « 02 multi- services », la principale visée du projet est de doter la communauté culturelle du Bénin d’un outil moderne aux fins d’inventaire du patrimoine  culturel du Bénin ». Pour  M. Armand Ologoudou, la création d’un système d’information et l’identification des groupes ethniques les plus représentatifs du Bénin constituent les deux principales étapes majeures du projet.
La première étape permettra de documenter, d’indexer et de préserver le patrimoine immatériel de six (06) départements  du Bénin, tandis que la deuxième identifiera les formes d’expression du patrimoine culturel immatériel qui sont propres aux traditions du Bénin.
Après avoir rappelé ce projet culturel  fait partie des 20 ciblés, M. Alain Bruneteau, coordonnateur du programme société civile et culture (Pscc) a noté qu’il s’agit d’un projet créatif et innovateur qui fait un lien entre le passé et le futur. Toute fois, M. Alain Bruneteau  a invité les acteurs dudit projet réfléchir sur l’après financement du projet à travers la mise en place  d’un mécanisme de suivi. En soulignant que le projet n’a pas pour objet de se substituer  aux actions entreprises dans le domaine des inventaires  du patrimoine culturel, M. Armand Ologoudou a rappelé  qu’il s’agit plutôt de les fédérer au sein d’une formidable base de données multimédia capable notamment de constituer des dossiers thématiques, de créer des itinéraires culturels, d’héberger  des programmes e-learning. C’est avec une grande émotion que M. Richard Sogan, directeur du patrimoine culture (Dpc) a accueilli le projet et confie que tous les acteurs de sa direction sont disposés à fournir des informations utiles afin de participer à la réalisation dudit projet.  A noter que la « réalisation du système d’information multimédia pour l’inventaire du patrimoine culturel, naturel, matériel et immatériel du Bénin » a démarré depuis deux mois et prendre fin le 01er février 2013. 

Critique du spectacle de théâtre « Ayiti » : Tristesses, émotions, douleurs, et espoirs

L’haïtien Daniel Marcelin emporte les spectateurs de l’institut français de Cotonou dans une glèbe de « Tristesses, émotions, douleurs, et espoirs », à travers la représentation théâtrale «Ayiti» qu’il a exhibée le 01 er Avril 2012, en marge des festivités de la 11ème édition du Fitheb.

Sur un plateau noir, pendrillonné à l’italienne où sont posées une série de valise qui cachent un petit podium, Daniel Marcelin plonge les uns et les autres dans son spectacle de « One men show ». Très physique et formé au mime, l’acteur Daniel Marcelin commence par retracer l’histoire d’ haïti dans une certaine crispation. Il exprime sa tristesse, sa désolation et son amertume face au séisme survenu à Haïti le 12 Janvier 2010. Alors qu’il était en Belgique deux jours avant ce fameux tremblement de terre, Daniel Marcelin captive le regarde des spectateurs sur son angoisse d’entendre la mort de sa petite famille et ses proches. Avec une énergie débordante, Daniel Marcelin expose ses lamentations de faire quelque chose pour sauver Haïti de ses décombres alors qu’il ne pouvait rien. Heureusement que le téléphone de sa chère épouse sonna. La nouvelle portée est que tout le monde se porte à merveille sauf que ce pays appelé jadis « L’île Hispaniola » par Christophe Colombe en 1492 est en état de ruine. Cette information a permis à l’acteur Daniel Marcelin d’adoucir sa tristesse dans la mesure où sa petite est saine et sauve.
Parlant des émotions, le « One men show » a rappelé des moments glorieux  où d’Haïti  produit 80% du sucre dans le monde. Avec une main d’œuvre de 30 mille blancs et 50mille d’esclaves, Haïti était parvenu à se hisser au palmarès des échanges commerciaux avec une participation d’un tiers du commerce mondial de la France. Daniel Marcelin a fait rêver les spectateurs sur les beautés et richesses méconnues de son île Bienvenue en Haïti, la violence au paradis, la douceur antillaise au goût amer, voisine de la paradisiaque Saint Domingue pour touristes « all inclusive ».
La facette de douleurs de l’acteur Daniel Marcelin apparait sur scène quand il a abordé l’Haïti à l’ère des indépendances. Il s’agit de la  période chaude de grandes tumultueuses à savoir des coups d’Etat, les pillages des biens publics, la soif du pouvoir à vie avec une dictature amère.  Au rythme des dictatures, ponctué de quelques périodes plus fastes, Daniel Marcelin, celui qu’on surnomme à raison le Fernandel Noir, a raconté de l’intérieur, et avec une bonne dose d’autodérision la soupape humoristique plus que nécessaire dans ce contexte. Daniel Marcelin a pris le soin de bien creuser le passé politique d’Haïti en situant les bouleversements enregistrés depuis  pères fondateurs du pays. Le public a retrouvé des sourires quand il a parlé du règne des Duvalier au Castro en passant par d’Aristide.
L’espoir que ce pays réside dans la culture. Dans cette perspective, l’acteur Daniel Marcelin a dit  que  « L’art est tant une bouffée d’oxygène, qu’un lieu de point de vue, de rassemblement,…pour un peuple opprimé, le dernier bastion pour dire qu’il existe et est encore debout ».
Rédigé par Philippe Laurent et Daniel Marcelin, le spectacle « Ayiti » est une coproduction de la charge du Rhinocéros, de l’espace Magh avec l’aide de Wallonie Bruxelles international. Durant 1heure 25 minutes sans entracte, Daniel Marcelin a mis en scène un spectacle beau et riche  sous l’éclairage et la sonorité respectif de Xavier Lauwers et de Marc Doutrepont.
Par Rodéric Dèdègnonhou, Journaliste à l’Agence Bénin Presse

Interview exclusive de Pitz Hermann « ….Meschac Gaba s’est hissé sur le plan international grâce à la qualité du travail qu’il accouche …»

Résident à Munich, Pitz Hermann  séjourne depuis quelques jours pour s’imprégner des réalités culturelles et artistiques sur invitation du plasticien béninois de renommée internationale, Meschac Gaba. A travers une interview, Pitz Hermann, professeur d’art  et artiste plasticien fait ici un tour d’horizon sur les raisons de sa venue au Bénin sans occulter de souligner qu’il ambitionne développer des projets artistiques au Bénin. (Réalisée depuis Février 2012)
Nokoué : Déclinez- nous les raisons de votre venue au Bénin ?
Pitz Hermann : « Merci. Je vous signale que je suis venu au Bénin pour la première  fois. Deux raisons situent ma visite au Bénin. La première est de sonder le terrain pour toucher du doigt les potentialités culturelles du pays. La deuxième est de préparer des cours d’enseignements aux artistes plasticiens par le biais d’un projet que Meschac Gaba et moi, nous voulons développer ».
Cela fait cinq jours que vous êtes au Bénin, quel est le bilan du travail déjà effectué ?
«  Pour le moment, j’ai effectué des visites officielles. J’ai rencontré les autorités des ambassades, représentants  du ministre de la culture et des organisations  qui accompagnent les projets culturels. Le reste du séjour sera consisté aux visites des espaces et lieux  de créations contemporaines  et enfin des ateliers de plusieurs plasticiens »
Votre rapport de travail avec Meschac Gaba.
« Cette relation existe, il y a de cela 15 années. Au début j’étais le professeur du plasticien Meschac Gaba à Amsterdam. Après ses études à l’Académie d’Amsterdam, nous avons commencé par travailler ensemble »
Quelle appréciation faites-vous de son art ?
Comme professeur, je suis fier de voir mon étudiant devenir un grand plasticien. Meschac Gaba a évolué dans ses créations arts contemporains. On sent de la variété dans ses œuvres. Meschac Gaba s’est hissé sur le plan international grâce à la qualité du travail qu’il accouche »
Pensez-vous créer  un projet au Bénin ?
« Oui. Depuis dix années, Gaba et moi, nous sommes entrain de mûrir une réflexion autour d’un projet dénommé « Musée des arts et de la vie active »(Mava). Il s’agit pour Meschac Gaba de déclarer la ville de Cotonou de comme musée à travers ce projet. C’est un projet que nous allons démarrer d’ici peu »
 Avez-vous réalisé des expositions au-delà de votre titre professeur d’art ?
« Sourire ………..Oui  assez. On peut parler par exemple  des expositions de la documenta,  des jeux olympiques, les arts contemporains dans plusieurs musées  et même à Botswana en Afrique ».
Vous citez le Botswana dont cela suppose que vous avez eu la chance d’exposer dans plusieurs pays africains ?
«  Non. C’est seulement le Botswana. Au fait, j’ai réalisé une exposition en Egypte, il y a de cela dix années. Mais je côtoie beaucoup d’artistes plasticiens  africains  qui travaillent en Europe»
Propos recueillis par Rodéric Dèdègnonhou  

jeudi 3 mai 2012

01ère édition des Rencontres musicales de Cotonou (Rmc) : Le concert de « Patrick Ruffino» plante le décor des hostilités

Serge Dossou-Yovo
 Par entremise d’une conférence de presse, le directeur de « Dmk group », M. Serge Dossou-Yovo a présenté l’initiative dénommée « Rencontres musicales de Cotonou », hier mardi  au siège de société « 02 multi- services », sis au quartier Akpakpa « Habitat », dont la première édition démarre vendredi prochain avec le concert du musicien béninois  Patrick Ruffino à l’institut français de Cotonou.

« Offrir un programme d’une semaine d’échanges et de formation, d’une production de spectacles, suivie  de plusieurs dates de concerts dans les villes du Bénin ». C’est ce que le directeur de « Dmk group », M. Serge Dossou-Yovo  en partenariat avec l’agence « Meribù » tente de proposer aux acteurs de la chaine musicale et au public à travers ce projet intitulé « Rencontres musicales de Cotonou ».
A en croire  M. Serge Dossou-Yovo, l’édition2012 des Rencontres musicales de Cotonou (Rmc) s’adresse à plusieurs artistes de la génération montante (Le trio-Teriba, Sessimè, Nila…) du Bénin, qui s’associeront à Blick Bassy  du Cameroun  et Patrick Ruffino du Bénin pour tirer de l’expérience de Danilaou Sagbohan, échanger trucs et astuces sur la gestion d’une carrière dans un environnement spécifique. Il s’agit concrètement pour la direction de « Dmk group » de créer pour acteurs de la musique une tribune d’échanges des expériences en termes de parcours, d’opportunités, d’outils de promotion ; de découvrir  ou d’approfondir le rôle des différents interlocuteurs de la filière musique, les compétences nécessaires  autour  d’un artiste,  et  enfin de développer les modes  de gestion, de financement et de développement d’une carrière d’artiste à l’ère du numérique et du Web2.0.
Selon la programmation des Rcm édition 2012, le concert du béninois « Patrick Ruffino» va ouvrir le bal des séries d’activités marquant ce projet. Le 19 Mai prochain, le chanteur et guitariste camerounais Blick Bassy sera attendu sur scène à l’espace « Tchif » de Cotonou tandis que Danilaou Sagbohan et le trio-Teriba donneront un concert live à l’institut français de Cotonou le 02Juin prochain. Ouvert du 04 Mai au 02 Juin prochain, ce projet regorge une série de formations  sur le développement personnel, la connaissance de l’appareil vocal sonore, les instruments traditionnels et musique moderne et enfin l’environnement et la carrière d’artiste.

ART - CULTURE - ENVIRONNEMENT: Promouvoir le patrimoine culturel du Bénin : M. Ar...

ART - CULTURE - ENVIRONNEMENT: Promouvoir le patrimoine culturel du Bénin : M. Ar...: En prélude au lancement officiel du projet   dénommé « Réalisation d’un système d’information multimédia pour l’inventaire du patrimoine c...

mercredi 2 mai 2012

Promouvoir le patrimoine culturel du Bénin : M. Armand Ologoudou s’engage via un système d’information multimédia

En prélude au lancement officiel du projet  dénommé « Réalisation d’un système d’information multimédia pour l’inventaire du patrimoine culturel, naturel, matériel et immatériel du Bénin », jeudi prochain à l’institut français de Cotonou, le directeur dudit projet, M. Armand Ologoudou a pris langue avec les hommes des médias hier mardi au siège de sa société « 02 multi- services », sis quartier Akpapka « Habitat » de Cotonou, afin de présenter les grands axes du projet.

« Doter la communauté culturelle du Bénin d’un outil moderne aux fins d’inventaire du patrimoine  culturel du Bénin ». Telle est la principale visée, qui a motivé M. Armand Ologoudou, directeur de la société « 02 multi- services » à initier ce projet. Sélectionné et soutenu financièrement par le programme société civile et culture (Pscc) du Bénin, ce projet ambitionne créer un fichier national d’inventaire du patrimoine  culturel immatériel du Bénin dans le but de sauvegarder et de conserver le patrimoine culturel du Bénin , en s’appuyant sur les acteurs du comité scientifique culturel à savoir : historiens et sociologues sans occulter des acteurs de l’école du patrimoine africain (Epa). A en croire M. Armand Ologoudou, la création d’un système d’information et l’identification des groupes ethniques les plus représentatifs du Bénin constituent les deux principales étapes majeures du projet.
La première étape permettra de documenter, d’indexer et de préserver le patrimoine immatériel de six (06) départements  du Bénin, tandis que la deuxième identifiera les formes d’expression du patrimoine culturel immatériel qui sont propres aux traditions du Bénin. En soulignant que le projet n’a pas pour objet de se substituer  aux actions entreprises dans le domaine des inventaires  du patrimoine culturel, M. Armand Ologoudou a fait noter qu’il s’agira plutôt de les fédérer au sein d’une formidable base de données multimédia capable notamment de constituer des dossiers thématiques, de créer des itinéraires culturels, d’héberger  des programmes e-learning. A noter que la « réalisation du système d’information multimédia pour l’inventaire du patrimoine culturel, naturel, matériel et immatériel du Bénin » a démarré depuis deux mois et prendre fin le 01er février 2013. 

dimanche 20 novembre 2011

Entretien avec Djibril Ibila: Le mécanisme de développement propre (MDP) et c’est ce mécanisme qui intéresse les pays en développement comme le Bénin

 


Du 07 au 18 décembre prochain, Copenhague, la capitale danoise va abriter les travaux de la 15ème Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques. Cette rencontre qui mobilisera toute la communauté internationale réfléchira sur les mesures d’atténuation et d'adaptation aux effets néfastes des changements climatiques. Le Bénin y sera représenté et exprimera ses positions sur les différentes questions en négociation.

Monsieur Ibila DJIBRIL du Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature fait ici le point sur l’agenda de cette assise et sur quelques positions que le Bénin se prépare à défendre au cours des travaux de cette conférence.

Interview.

Nokoué « Bonjour Monsieur Ibila DJIBRILl… »

Ibila Djibril « Bonjour Monsieur le journaliste du quotidien Nokoué … »

Présentez- vous à nos lecteurs

«On m’appelle Ibila DJIBRIL. Je suis le Point Focal national du Bénin sur les changements climatiques et aussi le Directeur de la Prévention des Pollutions et de la Gestion des Risques Environnementaux (DPPGRE) au Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature».

Les pays du monde entier se mobilisent pour participer à la conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique du 07 au 18 décembre prochain. Pouvez-vous nous préciser quelques points du contenu de cette assise ?

« C'est vrai que la communauté internationale va se réunir du 07 au 18 décembre prochain à Copenhague donc au Danemark pour faire le point de la mise en œuvre de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques et également pour définir un nouveau régime de climat post 2012. Ce nouveau régime se justifie par le fait que le protocole de Kyoto, qui est entré en vigueur le 16 février 2005 va prendre fin en principe en 2012. C’est-à-dire que ses dispositions sont valables de 2008 à 2012. Pour éviter  un vide juridique entre la première période d’engagement et la seconde, il faut trouver un autre protocole qui va régir le climat à partir du 1er janvier 2013. C’est l’un des points clés de ces discussions qui auront lieu à Copenhague pendant la conférence des parties. L’autre volet concerne la mise en œuvre effective et intégrale de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques telle que préconisée par le Plan d'Action de Bali adoptée en Indonésie en décembre 2007. Ce plan comporte cinq (05) points essentiels. Il s’agit de :

  1. la vision partagée ;
  2. l’action renforcée pour atténuation des changements climatiques ;
  3. l’action renforcée pour l’adaptation ;
  4. l’action renforcée pour la mise au point et le transfert de technologies et pour le renforcement des capacités ;
  5. l’action renforcée dans l’apport de ressources financières et d’investissement.

Voilà l’ensemble des points autour desquels s’articuleront les débats de cette conférence internationale. Il convient de dire et de préciser qu’en ce qui concerne le Protocole de Kyoto, les discussions ont  commencé depuis 2006 à Bonn suite à une décision prise à Montréal en 2005. Il a été mis en place un groupe spécial de travail, dénommé   groupe spécial de travail sur l’amendement du protocole de Kyoto,  qui devra en principe déposer ses conclusions au cours de la conférence de Copenhague. Ce sont ces conclusions qui feront l’objet d’échanges et de discussions entre les différentes parties afin d’arrêter ce qui peut figurer dans le nouveau régime du climat post 2012.

De façon synthétique, lors de la première  période d’engagement du Protocole de Kyoto, les pays développés qu’on appelle, les pays de l’annexe B du protocole de Kyoto, devraient réduire les gaz à effet de serre de l’ordre de 5,2 % par rapport au niveau d’émission de l’année 1990. Mais après la sortie du quatrième rapport du Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC), il a été demandé que si l’on  ne veut pas subir un changement climatique plus catastrophique que les pays développés réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) entre 25 et 40% d’ici 2020. Ceci signale de façon claire l’effort qui doit d’être consentis par les pays développés  en particulier et les pays en développement pour atteindre cet objectif de  réduction d’au moins 40% d’émission des GES. Depuis que les négociations ont commencé, les pays de l’annexe B, qui ont l’obligation de réductions chiffrées de leurs émissions, n’ont même pas atteint 25% dans leurs propositions. A titre illustratif, le Canada ne se propose que de réduire de 20% ses émissions de GES en tenant compte de l’année 2006. L’Australie dit qu’il peut faire entre 15 à 20% de réductions d’émission des GES à partir de l’année 2000. Or l’année de référence est bien 1990. L’Union Européenne qui regroupe  27 pays s’est engagée de réduire de 20% ses émissions des GES par rapport à l’année 1990 et de 30% si les autres pays développés en font autant. Seule la Norvège, a  dans une déclaration solennelle faite à Bangkok, s'est engagée à réduire de 40% ses émissions de GES. Elle est le seul pays développé qui ait  promis d’atteindre le maximum recommandé par le GIEC. Le Japon, quant à lui, s’engage à  réduire  de 25% ses émissions  des GES. Et comme les Etats-Unis ne sont pas  Partie au Protocole de Kyoto, ils ne sont pas concernés directement par les décisions issues dudit protocole. Mais au niveau de la convention cadre qu’ils ont ratifiée, il y a un volet qui, dans le Plan d’Action de Bali, demande aux pays développés de prendre des engagements chiffrés. Les Etats-Unis, à Bonn  en septembre 2009, ont indiqué qu’ils pouvaient réduire jusqu’à 17% les émissions des GES en prenant l'année 2005 comme année de référence. Si des pays prennent les années récentes comme année référence; comme le cas de 2005 par exemple, cela veut dire qu’on aura 15 ans de réduction en marge des efforts qui doivent être faits. La plus part des pays ont accepté que l’année 1990 soit l’année de référence  ou de base sauf l’Australie, le Canada et les Etats-Unis d’Amérique.

Le groupe africain auquel appartient le Bénin propose que les émissions de gaz à effet de serre (GES) soient réduites de 40% d’ici 2020. Le groupe des Pays les Moins Avancés (PMA) propose au moins 45% de réduction d’ici 2020 par rapport à 1990. Lorsqu’on a fait le point à Barcelone du 02 au 06 novembre dernier, il a été remarqué qu’on a, au total, enregistré 17 à 23 % de promesses d’engagement de réduction   des émissions des GES de la part des pays développés. Cela prouve que même le plancher des 25% demandé par le  GIEC n’a pas été atteint. Or, le souhait des pays en développement est d’atteindre au moins les 40% d’ici 2020. Voilà, la question centrale des discussions en cours, dans la mesure où les pays développés pensent qu’ils ne peuvent pas faire au-delà de ce qu’ils ont promis et que les chiffres du GIEC sont hors de portée. Voilà en résumé les négociations qui se dérouleront au cours des travaux de la conférence de Copenhague».

Quelles sont les positions que le Bénin envisage explorer à la 15ème conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique ?

« La négociation mettra au tour de la table tous les continents, c’est-à-dire qu’on aura le groupe Européen, asiatique, américain et africain qui exprimera chacun sa position. Le continent noir se penchera sur la réalité africaine en ce qui concerne le réchauffement climatique. Le Bénin en tant que pays africain supporte les 40% de réduction d’émissions des GES par les pays développés. Egalement, lorsqu’on vient au niveau des Pays les moins avancés parmi lesquels figure le Bénin, la proposition des 45% de réduction d’émission des GES d’ici 2020 est fortement soutenue. Mais il ya lieu d’harmoniser les positions des pays en développement. L’objectif est qu’on arrive à avoir au moins 40%  de réduction des émissions et de   convenir d’un instrument juridique contraignant devant régir le régime du climat à partir de 2013. Il faut aussi signaler qu’au niveau du protocole de Kyoto,  c’est l’article 12 qui a institué  le mécanisme de développement propre (MDP) et c’est ce mécanisme qui  intéresse les pays en développement comme le Bénin. Ce mécanisme permet aux pays en développement de développer des projets propres sur financement des pays développés. Mais ces projets doivent contribuer à la réduction des gaz à effet de serre. Par exemple, s’il y a un accord entre le Bénin et l’Allemagne pour faire le projet MDP au Bénin, l’Allemagne investit pour sa mise en place. On comptabilisera  les réductions  des émissions générées par ce projet  sur le compte de l’Allemagne. Ainsi si le projet  a permis de réduire 10 mille tonnes  du CO2, cette réduction sera mise à l’actif de l’Allemagne. Le MDP est un projet très complexe et onéreux pour sa réalisation en Afrique. Nos potentielles ne sont pas  élevées pour l’exécuter. C’est pourquoi le Bénin milite pour l’actualisation de ce mécanisme ; qu’on réduise respectivement la complexité des règles, le coût et les délais d’élaboration de ce mécanisme de flexibilité. Donc le Bénin se positionne pour l’allègement des procédures du MDP afin que tous les pays en développement puissent profiter des opportunités qu’offre ce mécanisme tels que le transfert de technologie vers les pays en développement, les investissements directs et la création d’emplois. Le Bénin se mobilise avec la communauté internationale afin que la liste positive sur les projets du MDP soit adoptée. On y trouve notamment les projets portant sur les barrages hydrauliques, l’énergie solaire, l’énergie éolienne, les énergies renouvelables, en somme. L’autre aspect que le Bénin supporte est de faire en sorte que les pays en développement puissent bénéficier des renforcements de capacité, d’avoir une expertise nationale  dans le domaine du MDP qui est quasi inexistante pour le moment. Le préalable pour le développement des projets du MDP au Bénin est d’asseoir un noyau d’experts capable d’appuyer les porteurs de projets MDP».

Sur chacun de ces points, le Bénin négociera ensemble avec les autres pays en développement, notamment africains, afin de les faire accepter par l’ensemble des négociateurs sur le climat présents à Copenhague.

Propos recueillis par Rodéric DEDEGNONHOu

 

Entretien avec Dominique Zinkpè au sujet du projet d’exposition ‘’Emblèmes’’: << L’idée force de ce projet est d’essayer de traduire chaque emblème du roi à l’écriture plastique de chaque artiste… »

En marge des festivités marquant l’exposition  ‘’ Art du Benin d’hier et d’aujourd’huiDe la restitution à la révélation’’, plusieurs  projet...