jeudi 17 février 2022

Entretien avec Dominique Zinkpè au sujet du projet d’exposition ‘’Emblèmes’’: << L’idée force de ce projet est d’essayer de traduire chaque emblème du roi à l’écriture plastique de chaque artiste… »

En marge des festivités marquant l’exposition  ‘’ Art du Benin d’hier et d’aujourd’huiDe la restitution à la révélation’’, plusieurs  projets artistiques et culturels sont initiés hors-les-murs du Palais Présidentiel du Bénin. Au nombre de ceux-ci, figure en bonne place,  l’exposition collective ‘’ Emblèmes’’ au Centre ‘’Lieu-Unik’’ d’Abomey. 
Mobilisant douze (12) créateurs contemporains du Bénin, cette exposition puise son essence au tréfonds des emblèmes des douze(12) rois des palais royaux d’Abomey. A travers cet  entretien, Dominique Zinkpè, dévoile ici, la quintessence ce projet.

 

 Quelle est la philosophie sous-tend cette nouvelle exposition que vous initiez et qui est intitulée ’’Emblèmes’’ ?

Dominique Zinkpè : Cette exposition tente de répondre au retour de nos biens culturels du Bénin, c’est -à-dire que nous sommes heureux que le gouvernement béninois ait récupéré vingt-six des œuvres de nos aïeux  et, en ce moment, il est prévu, plutôt, une bonne fête, une exposition des œuvres anciennes, en confrontation avec les œuvres des artistes contemporains et, tout ceci se passera au palais de la présidence de la République du Bénin.

Je pense que l’idée nous a motivés, au Centre, le ’’Lieu-Unik’’ d’Abomey, à ne pas être indifférents à cet événement inédit et, d’ailleurs, on sait très bien qu’Abomey, c’est la cité historique du Bénin. Nous ne pouvions pas y rester indifférents puisque les activités que nous menons habituellement tournent aussi autour de l’art contemporain, en priorité.

Alors un groupe d’artistes et moi-même, nous avons décidé de réaliser des œuvres pour honorer nos rois qui ont travaillé auparavant et qui nous donnent encore la chance de récupérer leurs vestiges.

Donc, l’idée a son sens parce que, pour nos 12 rois connus, 12 artistes contemporains se sont prêtés à ce jeu de travailler spécialement en observant les emblèmes de chaque roi du Danxomè pour essayer de les traduire par rapport à leur écriture plastique à travers la peinture, la sculpture et le dessin, entre autres. Ce que nous imaginons de partager avec le public d’ici et d’ailleurs.

Ce qui est intéressant, dans ce projet, c’est qu’il est rare que les artistes plasticiens se penchent sur leur patrimoine. Et, cette occasion du retour de nos biens culturels nous réveille pour qu’on se dise : « C’est notre puits de pétrole ». On peut bien continuer à l’exploiter mais, en bien, pour essayer de le mettre en abyme afin de lui donner une nouvelle visibilité et aussi de continuer à célébrer les artistes qui ont travaillé sur les emblèmes des rois, auparavant.  

Notre rôle est de réussir à le dire parce que ces artistes l’ont fait, il y a de cela trois cents ans, et, aujourd’hui, c’est comment nous voyons nos rois, comment nous imaginons l’essence de l’organisation d’un royaume, comment ils ont officié, avec leurs ministres, en ce temps, comment ils arrivaient à acquérir des terres, etc. C’est leur lutte qui fait que nous avons des villes comme Abomey, Kétou, Porto Novo, …

Cette exposition nous ramène à la raison, nous permet de savoir que nous avons de la valeur autour de nous, et de nous interroger sur comment la traduire et partager cela avec la population, avec notre environnement immédiat.


Vous avez quelque peu abordé la question mais pouvez-vous revenir sur les médiums empruntés par les artistes participant à l’exposition ?

Chaque artiste qui a accepté de participer au projet a développé ses techniques habituelles. Nous avons, par exemple, Marcel Nangbé qui est en tête d’affiche ; il a fait des œuvres murales, des sculptures. Carlos Sodokpa, lui, a exercé dans la photographie. Michel Taïwo a développé ses techniques picturales. Edouard et Elise Tokoudagba ont baigné dans cette tradition d’Abomey. Un artiste majeur comme un ainé, Gratien Zossou, s’est aussi prêté au jeu.

C’est cet ensemble qui fait l’exposition parce que ce ne sont pas des œuvres individuelles. La manière dont cela est organisé, c’est la succession des rois qui fait l’ensemble des emblèmes.  Donc, c’est la succession des œuvres, selon la scénographie qu’on va prêter, qui doit faire une œuvre d’ensemble, qui englobe les 12 artistes.

 

Comment se fera la jonction entre votre initiative d’exposition et celle qu’organise le gouvernement béninois à la présidence de la République du Bénin ?

Notre gouvernement, à travers le ministère de la Culture, est heureux de voir que les acteurs culturels indépendants que nous sommes, disposant d’un espace, essayent quand même de répondre et d’accompagner son énergie.

Evidemment, ce sera un parcours, à mon avis, parce qu’après le palais présidentiel,  la ville de Ouidah sera visitée avec un autre projet, à Toho, sans oublier que Porto Novo sera au rendez-vous avec un projet important de Rafiy Smith.

Même l’ ’’Espace Tchif’’, à Cotonou, et, enfin, le ’’Lieu-Unik’’ d’Abomey donnent rendez-vous au public. Et, cela, c’est une organisation d’ensemble avec le ministère de la culture pour réussir à faire un parcours pour des visiteurs pendant cette période festive autour des œuvres de nos aïeux et, aussi, pour célébrer les artistes contemporains actifs.

Propos recueillis par Rodéric Dèdègnonhou

 

mardi 28 décembre 2021

Tuwaiq International Sculpture Symposium: La Néo-Zélandaise Anna Korver Boko décroche le premier prix de l’édition 2021

Du 15 Novembre au 05 Décembre dernier, Riyad, la capitale de l’Arabie  Saoudite a vibré aux manifestations socioculturelles de la 03ème édition du Tuwaiq International Sculpture Symposium. Placée sous le thème de ‘’La poétique de l'espace’’, l’édition 2021 de cet évènement a permis à l’artiste Néo-Zélandaise Anna Korver Boko de remporter le premier prix en présence de plusieurs artistes saoudiens et internationaux concentrés sur l'interaction entre la lumière et l'ombre. Au détour d’une rencontre, la lauréate  fait un zoom sur cet évènement international et livre  ses impressions.

Reposant avant tout sur la notion d'échange culturel qui réunit des artistes du monde entier à Riyad grâce à un dialogue créatif ayant pour but d'embellir la ville,  cette initiative a connu la sélection de  vingt (20) sculpteurs  parmi quatre cent dix-huit (418)  candidats issus de soixante et onze pays. Tous les artistes sélectionnés sont venus à Riyad, où ils ont créé leurs œuvres sur une période de trois semaines, du 15 novembre au 5 décembre, à partir de blocs géants de marbre perlé noir et blanc importés d'Oman.        

Photo de famille lauréats et participants


Au terme d’un travail minutieux, les membres du jury international ont décerné le premier prix  du symposium   à l'artiste néo-zélandaise Anna Korver Boko  pour son triptyque ‘’Les Phares’’. Il s’agit d’une géante sculpture fusionnant des formes géométriques abstraites avec de multiples combinaisons culturelles, ce qui fait naître des figures féminines. « J’étais surprise d’être la première artiste à cet évènement.   Parce que,  c’est énorme au regard du niveau de l’évènement et la crème des artistes sélectionnés.  C’est grand aussi pour moi, parce qu’en Arabie Saoudite, parler de la femme, ce n’est pas aussi simple, surtout que mon travail parle de cet être humain fragile et vulnérable.  Je dirai que,  la réaction autour de cette sculpture a été positive.  Je pense qu’il y a des choses qui changent » a-t-elle exprimé. Selon ses propos, deux aspects majeurs ont milité en sa faveur au cours de cette aventure. Le premier aspect a lien avec la thématique de l’évènement. A en croire Anna Korver Boko,  le thème de la compétition, ‘’La poétique de l'espace’’, lui a permis d’occuper l’espace physique en trois dimensions à travers sa sculpture. Le deuxième aspect est relatif à la  sculpture mise en compétition. Il s’agit d’une sculpture triptyque ‘’Les Phares’’ ayant un socle commun, de trois (03) mètres de hauteur, et deux mètres vingt (2,20) sur les autres largeurs.

Le couple Boko-korver

<<Je dédie ce prix  à la femme.  Parce que, la sculpture est autour de la femme. Il faut dire que la femme est une partie de la population dans le monde.  Car elle n’a pas de voix. Je ne peux pas oublier de dédier ce prix à mon  mari, Sébastien Boko. Parce qu’il m’a beaucoup soutenu dans cette aventure. Il y a aussi ma  meilleure amie, Oriah Rapley » a –t-elle déclaré. Parlant du travail de Monsieur Sébastien Boko, Anna Korver trouve très adorable ses sculptures en bois et en métal. Elle sent une forte connexion entre les sculptures de Boko et ses propres œuvres. « J’attends l’occasion pour une grande exposition collective entre nous. Notre travail est en quelque sorte une complémentaire,  comme nous faisons l’amour », a-t-elle conclu.

Par Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à l’Agence Bénin Presse

 

QUELQUES NOTES SUR ANNA KORVER

Anna Korver est actuellement basée à Taranaki, en Nouvelle-Zélande. Elle a occupé une pratique sculpturale à temps plein depuis l'obtention d'un baccalauréat en beaux-arts en sculpture de l'Université de Canterbury en 2003. Korver travaille à l'échelle nationale et internationale sur des travaux d'exposition et des commandes privées et publiques. Elle a été finaliste aux Wallace Art Awards à deux reprises (2016, 2018), invitée à exposer dans des expositions de sculpture en plein air à grande échelle, notamment Brick Bay Sculpture Trail et Tai Tapu Sculpture Garden, a participé à plus de 60 symposiums nationaux et internationaux de sculpture, et a terminé projets de sculpture publique dans de nombreux pays, dont le Japon, l'Égypte, l'Argentine et l'Australie.

 

Les œuvres de Korver sont féminines dans leur identité et leur perspective, invitant à l'intimité et à la connexion personnelle. Les formes sont minimalistes et s'efforcent de refléter le moi intérieur sur la surface extérieure. Son travail est toujours venu d'un lieu intérieur, réfléchissant sur la situation ou l'expérience actuelle. Les concepts fondamentaux tournent généralement autour de la défense et de la protection des femmes mais souvent d'un endroit subtil et doux. Ils remettent en question et défient les rôles féminins traditionnels, offrant une force différente où les côtés masculin et féminin sont en équilibre. La fragilité est reconnue comme une force plutôt qu'une faiblesse, reflétant le plaidoyer du féminisme en faveur de l'égalité pour les deux sexes.

 

Ses œuvres combinent un équilibre entre les procédés de sculpture contemporains et traditionnels et fusionnent entre réalisme et surréalisme. Korver a développé une série de projets sculpturaux où l'expérience humaine est décrite sous différents angles à la fois littéraux et métaphoriques, intériorisés et extériorisés. Certains examinent les questions sous-jacentes sur la maison en tant que concept transitoire en utilisant des symboles tels que la figure, le cube, les récipients et les sections du paysage comme référence. Ces œuvres explorent l'idée de chez-soi en tant que terme abstrait ; inspirant parfois un sentiment de séparation, de piégeage, d'armement et de défense et d'autres fois un sanctuaire, une évasion, un abri ou une protection. Ses œuvres récentes sont continuellement curieuses du lien entre l'architecture et l'expérience humaine, des personnes et des lieux ; la façon dont l'un affecte l'autre et comment l'histoire et l'expérience de chacun vont de pair.

Korver a été copropriétaire de la galerie Korver Molloy et du parc de sculptures à Taranaki pendant 4 ans, membre du conseil d'administration d'Eco Artists New Zealand pendant 10 ans et membre exécutif de la société de sculpture sur pierre Te Kupenga.

 

mardi 21 décembre 2021

Entretien avec Sébastien Boko : « Je sculpte l’esprit de ‘’Egougou’’ non le physique »

En pleine progression dans le domaine de l’art contemporain au Bénin, ces cinq(05) dernières années, à traverses ses magnifiques sculptures (Bois ou Métal), le jeune et dynamique sculpteur, Sébastien Boko s’est ouvert aux publics,  du 10  au 19 décembre dernier.  Et ceci, par le biais des journées portes-ouvertes dont les objectifs sont largement atteints selon l’artiste contemporain. Il revient ici sur bilan de cette nouvelle aventure où les fruits ont tenu la promesse des fleurs. Entretien.




Quel bilan  pouvons-nous retenir de l’acte2, en ce qui concerne ces journées portes-ouvertes ?

« Aujourd’hui,  je peux dire que j’ai  bien fait de penser que c’était possible et que c’était bien. Parce que, non seulement, j’ai eu des visiteurs. Des gens qui sont impressionnés par le travail et qui se posent énormément  de questions pour comprendre, pourquoi, celui-là a des masques ? Pourquoi ce chapeau ? Pourquoi ça ? Ils se reconnaissent même par certaines sculptures. Pour moi, mon objectif est complètement atteint à tous les niveaux. L’autre défi est de porter plus loin cet objectif pour les prochaines fois. J’ai eu beaucoup de visiteurs. J’ai eu beaucoup d’acheteurs. J’ai eu beaucoup de curieux,  qui veulent comprendre ce qui se passe. Je pense qu’il s’agit d’une bonne idée à perpétuer. Je suis très heureux, le fait d’accueillir tout ce monde qui a nourrit ma démarche. Les visiteurs ont posé de questions sensibles sur ce que je fais. Il faut dire tout ça m’a permis d’atteindre mon objectif,  surtout que,  j’ai sorti tout ce qui est à l’intérieur de moi physiquement,  et à l’extérieur,  à travers ce que j’ai réalisé ces dernières années.  En le faisant,  un vide s’est installé en moi  afin de pouvoir créer d’autres œuvres fortes, plus concrètes les prochaines années. Tout cela constitue également les objectifs spécifiques de ces journées portes-ouvertes.  C’était aussi une occasion pour moi de sensibiliser sur l’art. Nous avons de personnes qui ne savent pas ce qu’on appelle l’art au Bénin, mais qui ont de l’argent, du respect pour la production locale. Il faut faire pour ceux-là, le tourisme domestique afin de les emmener vers ce que nous faisons. Ceci va nous permettre de vivre en tant qu’artiste, de ne pas attendre que d’autres personnes fassent tout à notre place. Il y a des gens qui font des choses que nous artistes nous  ne pouvons jamais faire, parce que c’est leur spécialité. Parce que c’est leur job. Et nous allons juste les accompagner en organisant ces journées portes- ouvertes, en sensibilisant la population proche, en éduquant  les petits et grands sur l’art, précisément, l’art plastique , notamment, la sculpture . Voilà un peu les objectifs et la vision  dans lesquels j’ai organisé ces journées portes ouvertes.  Je pense qu’il s’agit d’une idée que tous les artistes doivent adopter pour impacter leur environnement, et pour avoir de clients potentiels béninois. Ces derniers pourront acheter nos œuvres à la maison et montrer à leurs enfants. Lorsque ces enfants comprendront que c’est de l’art que leur  père a acheté pour décorer leur maison, ils seront stimulés à faire de même pour leur environnement. »

 

Qu’est-ce que Boko a présenté concrètement au public lors de ces journées ?

«  Je pense que des gens ont vu de choses qu’ils n’ont jamais vu. Il y a des choses qui leur parlent directement. Par exemple, les masques ‘’Egougou’’.  Le concept de ce masque est que le physique meurt pour laisser place à l’esprit  qui vient danser. J’ai pris conscience de cette réalité au moment où j’ai commencé par représenter cette série de masques ‘’Egougou’’. Du coup, je sculpte l’esprit de ‘’Egougou’’ non le physique. Il faut dire que ça impressionne la population locale.  Quand celle-ci voit une œuvre totalement abstraite, qui n’a ni tête, ni pied, ni rien,  elle  dit  que ça c’est du ‘’Egougou’’.  Quand le public voit la série 2020,  plusieurs têtes avec des masques différents, il  se pose beaucoup de questions. Mais je leur explique qu’avant l’arrivée de la Covid-19,  il y avait tellement de choses qui nous étouffaient, et nous même,  nous mettons des masques entre nous pour ne pas dévoiler ce que nous sommes en réalité. Nous avons en face un public béninois qui s’intéresse à l’achat de l’art. Pour moi, c’est surprenant,  et je pense que nous devons réfléchir  dans ce sens en tant qu’artiste. Parce que la covid-19 m’a empêché de faire une exposition cette année à l’extérieur. J’ai travaillé sur du bois, le métal, comme d’habitude.  Je suis resté fidèle à moi-même et je pense qu’il y aura du lourd l’année prochaine.  »

Propos recueillis par  Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à l’Agence Bénin Presse

 

 

 

Exposition des œuvres d’art contemporain au Bénin : Michkath Zato emporte trois artistes contemporains dans une ‘’Nouvelle aventure’’




Responsable de ‘’Interluxe’’, Mme. Michkath Zato se prépare activement pour organiser une exposition collective des œuvres d’art contemporain de trois créateurs. Il s’agit de Francis Anye Che alias Mundama, Victor Amoussou alias Pumba et Aristide Anato alias Youss Kondo. La cérémonie du vernissage de cette exposition aura lieu le jeudi 23 décembre prochain, à partir de 19 heures,  dans les locaux de ‘’Interluxe’’, sis au quartier ‘’Haie vive’’ de Cotonou. 

Après l’acte1 en 2020, Mme. Michkath Zato, Juriste de formation et diplômée de Science politique revient à la charge pour tenir l’acte 2 d’une exposition collective des œuvres d’art contemporain. Dénommée ‘’ Nouvelle aventure’’, cette exposition place au-devant de la scène trois artistes contemporains. Ces derniers ont pour noms : Francis Anye Che alias Mundama de la France, Victor Amoussou alias Pumba  du Bénin et enfin, Aristide Anato Youss Kondo du Bénin. A en croire Mme. Michkath Zato, le thème de cette exposition a été choisie en référence à la fin de l’année 2021 et en même le début d’une nouvelle année (2022). 


Il s’agit, selon ses propos,  d’un thème qui annonce un nouveau départ tant pour les artistes contemporains, les membres du  comité d’organisation et enfin pour les visiteurs. « On a décidé d’aller dans une aventure ensemble parce qu’elle sera porteur de beaucoup de fruits », a-t-elle rassuré. Des toiles aux couleurs vives, agressives et pâles, seront au cœur de cette exposition. Egalement, plusieurs mouvements de la peinture, entre autres, le  figuratif et l’abstrait sont empruntés par les artistes pour le bonheur des visiteurs.  Des sculptures réalisées à partir des matériaux de rebuts sont proposés par l’un des trios. La ‘’Nouvelle aventure’’ est une tribune ouverte aux visiteurs pour échanger avec les artistes contemporains sur leurs diverses créations. Pour rappel, l’acte 1 de ce projet s’était focalisé sur la thématique de la femme où Mme. Michkath Zato a fait la  promotion de  l’art féminin qui n’était pas du tout perceptif aujourd’hui au Bénin. 

Par Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à l'Agence Bénin Presse- 


jeudi 9 décembre 2021

Art contemporain à la ‘’Maison Rouge’’ de Cotonou : Les œuvres de Zinkpè en monstration ce vendredi


Plasticien, de renommée internationale, Dominique Zinkpè déploie de nombreux efforts, depuis son atelier de création, afin de  montrer aux publics  ses nouvelles œuvres contemporaines.  La cérémonie du vernissage de cette exposition aura lieu ce vendredi dans les locaux du complexe hôtelier ‘’La Maison Rouge ‘’ de Cotonou.

Après avoir honoré le Bénin, ces dernières années, dans plusieurs pays tels que : la  côte d’ivoire, le  Maroc, la France,  et Londres,  Dominique Zinkpè revient à la charge  pour exposer ses nouvelles créations aux publics, notamment, les béninois. Du 10 au 26 décembre prochain, les visiteurs auront à découvrir plusieurs médiums. Il s’agit de séries de dessin, la peinture, la sculpture et l’installation. Selon Dominique Zinkpè, les visiteurs vont découvrir ses dernières créations où la joie de vivre, l’espoir, s’adapter aux situations liées à la covid-19 et la magnificence de l’être humain constituent les thématiques de cette exposition. Pour lui, le choix de la ‘’ Maison Rouge’’ pour cette exposition n’est anodine. « Il s’agit d’un lieu qui accompagne l’art contemporain. Une vitrine permettant aux créateurs contemporains de laisser leurs œuvres en dépôt sans commission » a –t-il justifié.

Parlant des projets, Zinkpè fait noter que plusieurs initiatives sont en cours de préparer l’année 2022.  Il a remercié le gouvernement béninois pour avoir réussi le retour des trésors royaux du Bénin, surtout qu’il a contribué aussi à la création du petit musée de la récade. Il se dit très heureux que le gouvernement béninois projette faire une exposition des œuvres d’art contemporain en lien avec les biens culturels au premier trimestre de l’année 2022.

Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à l’Agence Bénin Presse

 

 

mercredi 8 décembre 2021

Création, promotion et diffusion de l’art contemporain: Sébastien Boko s’ouvre aux publics vendredi prochain


Le sculpteur béninois, Sébastien Boko se prépare activement pour s’ouvrir aux publics dès le vendredi 10 décembre prochain. Et ceci,  à travers des journées portes-ouvertes dont le principal objectif est de partager avec les visiteurs la synthèse de ses créations durant l’année 2021 sans occulter de faire des projections pour la prochaine année.

Artiste majeur de l’art contemporain au Bénin, le sculpteur Sébastien Boko ouvre les portes de son atelier (sis au quartier Fidjrossè- Akogbato de Cotonou)  aux visiteurs de tous horizons. Durant dix jours, le public aura à voyager au cœur des emblématiques sculptures de Sébastien Boko. Unissant des matériaux de rebuts tels que : chaînes et bougies de moto, tôles, fil de fer, boulons, vis,  fil électrique, chargeurs de portable,  cet artiste associe le bois au métal pour proposer de magnifiques sculptures dont les messages sont inspirés des faits empiriques de la société. A travers ses créations,  il  emporte le public dans deux mondes : Le Visible et l’Invisible. Il présentera,  au cours de ces journées, une démarche qui consistera à faire ressortir  tout ce qui étouffe l’homme à travers le port des masques contre la Covid-19. Il  va également tutoyer certains actes et comportements du pasteur vis-à-vis de ses fidèles. Une installation en lien avec l’agressivité humaine face à ses intérêts et le capitalisme fermé permettra aux visiteurs de mieux apprécier le talent et la créativité de cet artiste.


A en croire Sébastien Boko, ces journées portes-ouvertes constituent une occasion pour maintenir le contact avec le public, les gens qui achètent ses œuvres  et enfin, de découvrir la nouveauté ainsi que la créativité. Il s’agit de créer des activités avec mon environnement, a –t-il poursuivi, avant de préciser, des heures seront consacrées aux enfants environnant du quartier pour des créations en atelier. Une manière pour lui de faire apprendre aux enfants, comment sculpter le bois et de découvrir de mieux en mieux l’importance de son travail.

Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à l’Agence Bénin Presse

 

vendredi 25 juin 2021

Relance des activités à ‘’Unik Lieu’’ d’Abomey de Zinkpè : La ‘’Belle Bibliothèque’’ inaugurée samedi prochain

(Zinkpè et Leridon scellent le pacte d’une éducation de qualité durable)


Matthias Leridon, co-Président d’Africain Artists for Development (d'AAD-fund) et Dominique Zinkpè (artiste et entrepreneur culturel) ont désormais décidé d'unir leurs efforts  afin d'ouvrir une ‘’Belle Bibliothèque’’ destinée aux jeunes élèves béninois, particulièrement impactés par l'interruption de la vie scolaire en raison de la Covid -19.  Cet engagement sera concrétisé samedi prochain,  à travers la cérémonie officielle d’inauguration du ‘’Joyau’’, dans les jardins du centre  culturel ‘’ Lieu Unik’’ d’Abomey.

Le secteur éducatif du Bénin sera mouvementé à nouveau dans le répertoire des bibliothèques.  La Belle Bibliothèque du Lieu Unik va officiellement ouvrir ses portes le samedi 26 juin 2021. Fruit de la synergie d’actions entre    Matthias Leridon, co-Président d'AAD-fund et  Dominique Zinkpè, fondateur du Lieu Unik, la cérémonie d’inaugurale du ‘’Joyau’’ est placée sous le haut patronage de M. Jean Michel Abimbola, Ministre en charge de la Culture. Située à Abomey, cœur historique du Bénin, l'ouverture de cette Belle Bibliothèque est un engagement fort pour favoriser l'accès à l'éducation, à la culture et au savoir pour tous les lecteurs, jeunes élèves des écoles et collèges avoisinants, et artistes d'Abomey. A en croire  Matthias Leridon, l’ouverture d'une Belle Bibliothèque au Lieu Unik à Abomey est une très bonne nouvelle pour tous les élèves et les jeunes artistes de la région. « Le Lieu Unik était déjà un espace de création et de dialogues artistiques. Il renforce son rôle de pôle d'attraction culturelle et artistique en offrant aux élèves, aux artistes et aux lecteurs en général, les biens les plus précieux qui soient : les livres. Chaque livre est un voyage de la pensée. C'est pourquoi au nom de toutes les équipes d'AAD fund, nous souhaitons de multiples et créatifs voyages à toutes celles et tous ceux qui vont être accueillis par Dominique Zinkpè et ses équipes dans cette nouvelle Belle Bibliothèque. » a-t- il assuré.  Quant à Dominique Zinkpè, fondateur du Lieu Unik, il a apprécié fortement le soutien des amis d'AAD-fund sans qui cette Belle Bibliothèque n’aurait pas pu voir le jour. Selon ses déclarations, Gervanne et Matthias Leridon, très actifs auprès des artistes du continent africain, ont une relation affective forte avec les plasticiens du Bénin,  d'où leur engagement auprès des équipes du Lieu Unik pour ouvrir cette belle bibliothèque.

La Belle Bibliothèque du Lieu Unik proposera plus de 5000 livres commandés à des librairies béninoises, ainsi que des livres en provenance de France et d'Europe. Elle sera ouverte au public du mardi au samedi de 10h00 à 18h30 et accueillera les élèves de plus d'une dizaine d'établissements scolaires avoisinants.

Une  ‘’Bande Dessinée’’ sur la Covid-19 sera exposée

L’Africain Artists for Development (d'AAD-fund)  a  demandé à Gjimm Mokoo, jeune bédéiste béninois de talent, d'écrire l'histoire du programme de solidarité à destination des populations locales en apportant notamment des réponses scolaires et culturelles durables face aux contraintes créées par la pandémie à travers la  création  des Chroniques d'Abomey. Cette Bande Dessinée, chronique de la vie quotidienne sous la Covid-19, n'hésite pas à piocher dans l'histoire royale du Dahomey pour faire vivre présent et passé dans un même futur.

Outre la cérémonie inaugurale de la ‘’Belle Bibliothèque’’, Gjimm Mokoo dévoilera l'ensemble des planches des Chroniques d'Abomey dans un ouvrage spécialement édité pour cette occasion. Une exposition des planches de sa bande dessinée imprimées sur des bâches sera également présentée dans l'enceinte du Lieu Unik. Depuis le printemps 2020, certaines de ces planches ont été largement diffusées en Afrique et en Europe à travers les réseaux sociaux. En 2021, Les Chroniques d'Abomey seront disponibles sur la bibliothèque numérique Youscribe, implantée en Afrique avec plus de 450 000 abonnés.

Quelques notes sur l’AAD-fund et Lieu Unik

Fondé en 2009 en réponse aux Objectifs de développement durable (ODD) définis par les NationsUnies, African Artists for Development (AAD-fund) est un fonds de dotation qui intègre la création artistique au cœur même de ses projets de développement en Afrique. En 2013, AAD-fund a obtenu le statut de membre consultatif spécial auprès de I'ECOSOC (Conseil économique et social des Nations unies) de l'ONU. AAD-fund est présent dans plus d'une quinzaine de pays d'Afrique, à travers des projets ayant pour objectif de générer du développement économique et sociétal durable, du mieux-être, du mieux vivre et des changements de mentalité. L'engagement d'artistes contemporains africains sur des projets de développement est un des meilleurs leviers de reconnaissance et de garantie de succès pour construire l'avenir du continent. Organisation à but non-lucratif, ce fonds de dotation relève d'un mécénat humainement engagé, indépendant de toute impulsion politique, diplomatique ou religieuse. AAD-fund a déjà ouvert 4 bibliothèques dans des pays de l'espace francophone du continent africain, la bibliothèque du Lieu Unik à Abomey est la cinquième Belle Bibliothèque de ce programme.

Fondé en 2012 par Dominique Zinkpè, le Lieu Unik est un lieu de résidence et de création artistique contemporaine. Depuis son ouverture, le Lieu Unik a accueilli en résidence de nombreux artistes contemporains africains de renommée internationale, à l'instar de Barthélémy Toguo, Freddy Tsimba, Bruce Clarke, Tété Azankpo, Meschac Gaba, Emo de Medeiros, ou encore Aston. Les neuf ateliers du Lieu Unik sont également à la disposition d'artistes de la ville d'Abomey, de Cotonou et Porto-Novo pour développer leurs projets personnels. Ce centre a été pensé comme un lieu d'innovation, d'expérimentation artistique et de recherche. Il est composé d'espaces dédiés aux résidences artistiques, d'un espace scénique et maintenant, d'une Belle Bibliothèque destinée aux jeunes et aux artistes.

 Par Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à l’AGENCE BENIN PRESSE 


Entretien avec Dominique Zinkpè au sujet du projet d’exposition ‘’Emblèmes’’: << L’idée force de ce projet est d’essayer de traduire chaque emblème du roi à l’écriture plastique de chaque artiste… »

En marge des festivités marquant l’exposition  ‘’ Art du Benin d’hier et d’aujourd’huiDe la restitution à la révélation’’, plusieurs  projet...