Le directeur
du complexe culturel ‘’Le Centre’’, M. Dominique Zinkpè, de concert avec son
staff, a organisé au profit du public béninois, une journée portes-ouvertes,
afin de permettre à ceux-ci de constater
de visu, comment les trois artistes
plasticiens en résidence de création depuis deux semaines travaillent dans leurs ateliers respectifs,
mais aussi de découvrir également ce qui a été réalisé par chaque plasticien
dans son atelier. C’était le 01er mai dernier en présence de
plusieurs visiteurs très satisfaits que
le circuit de tous les ateliers a été effectif sous la supervision générale de
M. Dominique Zinkpè.
Ils sont
très nombreux à visiter le complexe culturel ‘’Le Centre’’, dans le cadre de
cette journée portes-ouvertes. Ecoliers, élèves, étudiants
et artistes de toutes catégories
confondues sont venus massivement rehausser l’éclat de cette aventure de par
leur présence, où les plasticiens en résidence de création, Charly d’Almeida -
Niko et Théodore Dakpogan sont prisés dans la densité de leurs créations
respectives. Hormis cette catégorie de visiteurs, le complexe culturel ‘’Le
centre’’ a reçu également les visiteurs curieux, dont la majorité proviennent
des quartiers environnants de Lobozounkpa.
En effet, cette journée portes-ouvertes a connu tout un circuit bien
retracé.
Sous la supervision générale M. Dominique Zinkpè, des instructions ont été données à M. Salinas Hinkati, bibliothécaire chargé de l’animation dudit complexe pour l’orientation coordonnée des visiteurs. Puisqu’il s’agit d’une journée portes-ouvertes à l’honneur du trio : Charly-Niko- Théo, les visiteurs sont directement conviés à aller au niveau de chaque atelier de création afin de constater de visu chaque plasticien à l’œuvre. Ensuite, certains visiteurs étonnants ont cherché à aller loin dans leur quête de découverte à travers des questions de curiosité aux plasticiens. D’autres sidérés face aux œuvres des plasticiens se disent très satisfaits de tout ce qui se passe au niveau du complexe culturel ’’Le Centre’’. Après cette étape de découverte, les visiteurs sont orientés vers la bibliothèque en passant surtout par la salle d’exposition. Dans cette coordination, où tout est planifié, le complexe culturel ’’Le Centre’’ a eu le privilège de recevoir également une quinzaine de stagiaires suivant les travaux d’un atelier de formation sur la peinture, sous la houlette de l’association ‘’Ma culture’’ de M. Laudamus Sègbo. Cette délégation, conduite par ce dernier, a connu le même parcours de visite retracé par le directeur du complexe culturel ‘’Le Centre’’. Riche, belle et très enrichissante, cette journée portes-ouvertes a pris fin autour d’un cocktail avant de permettre au complexe de lancer sa toute première projection cinématographique avec le film chihuahua de Beverly Hills.
Au cœur de chaque atelier : « Charly dans la fusion des visages, Niko crée un échange entre l’œuvre et le visiteur et Théodore propose un retour aux valeurs ancestrales »
Il sonnait 16 heures 21 minutes ce vendredi 01er mai 2015 au complexe culturel ‘’Le Centre’. Les trois plasticiens en résidence de création contemporaine, depuis deux semaines, travaillent sans relâche. Dans le lot, quelqu’un peut faire un petit tour dans l’atelier de son homologue, pour juste prêter un outil de travail. Ils se taquinent, s’échangent sur des points précis et se partagent également quelques coups de verre de la bière ‘’Béninoise’’.
« Comme le
capitaliste, tout le monde a envie de trouver cette ascension sociale et
économique », a –t-il expliqué. Par ailleurs, des traces de miroir ont une
présence constante sur les toiles de Niko
depuis quelques mois. Il précise « Je mets des miroirs à la place
des yeux sur les toiles. C’est un travail parallèle que je fais sur le miroir.
C’est en fait pour créer un échange entre l’œuvre et la personne qui regarde
l’œuvre ».
Alors qu’il
est très attendu pour offrir au public, des toiles esthétiques, dont les couleurs vives ont leur
sens, M. Charly d’Almeida a fait un
détour vers la sculpture au cours de cette résidence de création contemporaine.
Selon ses propos, ce revirement n’est rien d’autre que la suite d’un projet entamé depuis 2012.
Unissant des armatures, l’artiste emporte dans un univers de visages angoissés,
visages en joie, visages en détresse. « Ma spécialité ici, c’est des
masques fusionnés. On peut voir deux ou trois visages avec des signes
anatomiques différents. Mais quand ces
visages sont fusionnés, ils deviennent un », a fait –t-il savoir. Parlant
des œuvres liées à la thématique, Charly donne rendez-vous à tout le monde le
22 mai prochain.
S’inspirant des nouvelles technologies de l’information
et de communication, M. Théodore Dakpogan aborde autrement la thématique ‘’Le
capitalisme’’. A l’en croire, tout le monde est
préoccupé par ce virus de la téléphonie mobile. Partout on rencontre des
gens, qui sont très occupés soit par les portables, les tablettes, bref, les nouvelles technologies sans se soucier
même de la sécurité de leur santé. « C’est pourquoi, j’ai réalisé cette
œuvre, qui a des téléphones sur la tête, parce qu’on pense plus au téléphone.
Pour remédier à cette situation, les gens doivent se rappeler qu’ils viennent
de quelque part. Ils doivent constamment faire un retour en arrière dans leurs
origines ancestrales d’où l’installation
de ‘’Assin’’ », a –t-il justifié.
Par Rodéric Dèdègnonhou