Psycoffi |
A cheval entre le Bénin et la France, le jeune
plasticien béninois, Stéphane Vlavonou alias Psycoffi sous le coach du
freluquet mammouth, Dominique Zinkpè, se prépare activement pour exposer des
œuvres d’arts plastiques à la ‘’Maison Rouge’’ le 14 novembre prochain. En
prélude à cet évènement, qui vient ouvrir les portes de sa nouvelle carrière
artistique, Stéphane Vlavonou, surnommé Psycoffi, pas, parce qu’il est fou mais pour son tempérament, parle ici de
son parcours artistique, la rencontre avec Dominique Zinkpè et le contenu de
cette exposition à la ‘’Maison Rouge’’ de Cotonou.
Quel parcours artistique peut-on
retenir de Coffi ?
« Sans
raconter ma vie, j’ai commencé par dessiner très jeunes, à l’âge de 15 ans par la bande dessinée. Ensuite,
j’ai suivi les études scolaires normales. J’ai essayé de devenir pro-artiste
des arts plastiques, parce que, je n’ai
pas trop apprécié d’apprendre des autres artistes. Donc, je me suis mis à
dessiner tout seul pendant un an. J’ai réussi à rentrer dans l’une des
meilleures écoles d’animation de France, Les Gobelin. J’ai eu le diplôme
national de conception et de réalisation de films d’animation. Juste après mon
diplôme, j’ai eu un accident m’obligeant à faire six mois d’hospitalisation. Ma vision est réduite de
moitié. Cette aventure malheureuse m’a permis de découvrir la peinture. Je ne
fais que de dessins et cela m’a permis de faire quatre années dans la peinture. J’ai changé un peu plus le
rythme de vie, parce qu’avant je travaillais dans le studio d’animation,
maintenant je fais la peinture tous les
jours »
A quelle occasion avez-vous eu le privilège de rencontre Dominique Zinkpè ?
« Il
faut dire que mon père habite au quartier Houéyiho de Cotonou et je suis venu
au Bénin, il y a un an environ et j’ai pris place près de la plage de Fidjrossè. Je ne savais pas Zinkpè habite
presque le même quartier que moi. Mais j’ai trouvé son appartenant par hasard.
Et bien pendant un an, j’ai vu Zinkpè parce qu’il est voisin. C’est récemment
qu’on sait plus ou moins serrer la main. Comme j’avais exposé au Café des arts
quelques toiles, il a vu un tout petit peu mon travail et il avait apprécié. On
s’est vraiment rencontré depuis peu de temps. Au bout d’un an, je veux juste
parler depuis l’équivalant de trois mois
que je suis rentré en contact avec lui. »
Je crois que l’exposition en vue à la maison
rouge le 14 novembre prochain est l’une
des fruits de cette rencontre. Et quel
est votre état d’âme ?
« Mon
état d’âme !!!! Suis pas un grand artiste qui a beaucoup
d’expériences. Ça fait quinze ans que je pratique le dessin et la peinture mais en matière d’exposition, je suis un
novice. J’aime bien mon travail. Exposer à la maison rouge c’est une bonne
expérience. J’ai appris qu’il s’agit d’un endroit classé, reconnu, renommé et
j’espère rencontrer d’autres artistes qui viendront voir mon travail et je suis
content d’entrer en contact avec Dominique Zinkpè depuis trois moi qui m’a
permis de connaitre la maison rouge d’exposer là-bas pendant deux
semaines ».
Que pensez-vous offrir aux visiteurs de cette
exposition ?
« Je
pense bien offrir une vision de réplétion,
sans être vulgaire ni raciste, de la race humaine axée sur la ’’Corpulence Humaine’’. Pour moi,
l’être humain est une espèce normale qui
vit sur la terre mais plus ou moins pas une maladie. Mais sans la planète qu’est-ce
que l’homme est maintenant ? La particule terre qui est cancérigène maintenant par rapport à l’être
humain, que je peux considérer un peu comme
un cancer sur la particule terre recouvrant
cette particule. Je n’ai rien contre les
êtres humains et j’en fais partie, au contraire j’aime bien l’être humain. Les
œuvres que je dessine ne sont pas réalistes mais c’est ce que je ressens par
rapport à mes peurs, rapport à ce que je vois entre nous et j’essaye de
retranscrire plus ou moins inconsciemment ce que je pense de la matière »
Une Oeuvre à exposer |
Pourquoi le visage et le sexe
connaissent une grande importance dans les méandres de la ’’Corpulence Humaine’’ ?
« L’être
humain a des sentiments assez brutal que
je trouve par rapport à l’autre en
général et par rapport à tout ce qui l’entoure. Ce n’est pas que l’être humain
est mauvais dans son ensemble. Pour moi
l’être humain a une certaine brutalité qui est cachée et rapidement mise en scène par le visage partout le corps en même temps, mais aussi par le sexe. Ce n’est pas que je suis obsédé
sexuel mais j’aime dessiner, peindre ou
retranscrire l’être humain dans sa
nudité. Le corps pour moi exprime beaucoup de choses même s’il y a beaucoup de personnes qui ont une pensée
complètement différente, le corps dit beaucoup de choses ».
Un mot pour clore cet entretien.
« Sans
raconter ma vie toujours, je suis plus ou moins content d’avoir eu un accident,
il y a cinq ans. Mais c’est ce qui m’a embué du système du dessin que j’allais finir plus
ou moins dans des bureaux à faire des bandes dessinées ou travailler sur un
sujet qui ne me plaît pas du tout même si je ne veux pas travailler à walt Disney comme j’ai
des collègues de la même promotion que
moi. Je suis vraiment content d’être entré même si tout le monde est plus ou
moins artiste, il y a des choses à vivre. Je suis content de pouvoir
retranscrire plastiquement parlant ce que je pense et ce que je ressens en
général même si je répète, ma thématique
est un ressenti plastique de l’être humain en général ».
Propos recueillis par Rodéric
DEDEGNONHOU, Journaliste à l’Agence Bénin Presse (ABP)