Depuis le
mercredi dernier, dix jeunes plasticiens participent aux travaux d’un atelier de formation sur le thème
« La liberté » au café cauris Coquillages de Togbin. Initié par M.
Charly d’Almeida, de concert avec l’association ‘’Mibo’’, cet atelier connait
l’appropriation totale des participants, suite à une descente sur le terrain
samedi dernier.
Ils sont
tous à table. Regards tournés vers le formateur, M. Charly d’Almeida, les
participants aux travaux de cet atelier de formation écoutent religieusement
les orientations de leur aîné. D’autres, curieux, posent des questions afin de
tirer le maximum de savoirs au cours de la rencontre. La parole est libre au
cours de cet échange, qui a connu la visite de trois plasticiens : Marius
Dansou, Benjamin Déguénon et Rafiy Okéfolahan. Ces derniers ont aussi enrichi
les échanges à travers le partage des expériences avec les stagiaires. Ensuite,
place a été laissée aux travaux
pratiques. Chaque participant est appelé à rejoindre son atelier de travail. M. Charly d’Almeida, dans le concret, parcourt chaque l’atelier afin d’apporter des
orientations par rapport au travail de chacun.
Parfois, il
amène le stagiaire à cerner certains angles dans son travail. Il va même loin
en prenant le pinceau pour agir sur le travail du participant. Il aborde ainsi,
les difficultés au niveau des couleurs, l’application de la peinture et la
préparation des toiles. De même, le trio, Marius Dansou, Benjamin
Déguénon et Rafiy Okéfolahan, essaye vaille que vaille d’apporter leur touche dans le travail de certains
stagiaires. Des propositions constructives et des recommandations sont entre
autres les grandes orientations qui ont meublé les travaux de ce samedi. Selon M.
Charly, chaque artiste est libre dans
son atelier et travaille sur le thème. « Je
vois autour de moi de belles couleurs et de belles formes expressives. On a encore deux ou trois jours,
je crois que ça démarre bien, on leur laisse la main libre », a-t-il fait
savoir. Concernant l’orientation des œuvres réalisées sur le terrain, le formation
précise, qu’il visite chacun dans son atelier et regarde les tableaux. « S’il
y a des incohérences, j’apporte de petites idées, je les oriente à se
retrouver, à plus donner de l’équilibre au travail, au niveau couleurs et
formes et profondeur. » a –t-il justifié.
Initié par le plasticien
béninois M. Charly d’Almeida, via l’association Mibo, cette rencontre
intervient pour permettre aux stagiaires de maitriser les nouveaux outils
relatifs au métier des arts plastiques, suivant le concept dénommé «Cénacle expérimental ».
Eliane Aïsso, Sébastien Boko, Lionel Yamadjako, Joseph Dama, Achille Adonon,
Pierre Ahodoto Mahoussi, Tossou Elon-m, Constantine Gbètoho , Bello Moufy et Sika Da
Silveira sont les dix (10) stagiaires identifiés pour suivre les travaux d’un atelier
de formation autour du concept intitulé «Cénacle expérimental ». Depuis mercredi dernier, ces stagiaires sont
embarqués dans une nouvelle destination pouvant les amener à cerner les nouvelles orientées liées au
développement des arts plastiques. Cadre d’échange, de création et de
formation, cette rencontre sera une opportunité pour M. Charly d’Almeida de donner certains
repères indispensables pour la carrière artistique des stagiaires. Au terme des huit (08) jours de cette
rencontre, une journée de portes-ouvertes sera effective afin de permettre au
public de découvrir le travail des
jeunes plasticiens le jeudi 09 Avril prochain. Toujours dans le cadre de ce
projet porté par l’association Mibo, une exposition est prévue à l’institut français du Bénin (Ifb) le
samedi 11 Avril prochain.
Impressions de
quelques stagiaires et le trio plasticien
Mahoussi « Je remercie beaucoup l’ainé
Charly d’Almeida, qui a eu l’idée de nous mobiliser autour de cet atelier. Je vois
déjà que c’est une bonne idée. Etant donné que je suis avec des amis, frères
artistes comme moi, je pense que j’ai
gagné un de plus par rapport à mon travail. Parce que, c’est vrai que je fais de la peinture, mais aujourd’hui,
j’ai décidé d’explorer d’autres dimensions.
Ce qui me permet de bien m’exprimer, et en plus de parler de ce que je
fais. »
Ferreol « C’est un bon atelier que Charly d’Almeida a initié au
profit des jeunes plasticiens que nous sommes. Cet atelier nous permet
d’échanger et de partager beaucoup de chose entre nous. C’est une initiative
qui nous fait grandir dans notre carrière artistique.»
Achille Adonon « C’est une belle initiative
entreprise par l’ainé Charly. Elle nous permet en tant qu’artiste de la
nouvelle génération de marcher dans les
pas de nos devanciers selon leurs visions, leurs démarches. Cet atelier nous
permettra aussi de gagner un de plus.
Parce que, à l’étape que je suis dans ce métier, j’ai acquiert beaucoup d’expérience auprès de mes collègues.
Je prie Dieu de donner longue vie à Charly pour qu’il pérennise cette notre
initiative au profit des jeunes plasticiens »
Boko « C’est super cool ce qu’on
fait ici. C’est une opportunité d’expérimenter d’autres choses, ma nouvelle
technique de travail, d’approfondir de
voir de nouvelles opinions là-dessus et
de fonctionner comme le thème l’indique liberté. Ici, je suis libre de faire ce
que je veux avec beaucoup plus de canalisation et le résultat sera le plus
important. Même dans la liberté, il faut savoir se libérer. »
Eliane « C’est une bonne idée de la
part de l’initiateur de ce projet. Réunir des jeunes artistes, n’est pas chose
facile mais quand même, il a pu surtout des jeunes. C’est rare au Bénin de trouver un ainé qui oriente les
jeunes dans leur carrière artistique. Mais déjà, les travaux de cet atelier de
formation ont bien démarré. Tout ce qu’on a demandé au départ a été libéré. Les
critiques, les apports, de Charly et nos collègues sont les bienvenus. C’est
même l’idée au départ. »
Sika « C’est de l’émerveillement ce que nous vivons ici. L’ambiance de travail
avec les collègues est très relaxe. Chacun apporte ses idées pour le
développement du travail de l’autre. J’aimerais remercier notre ainé qui a eu
cette bonne idée de nous réunir pour des
séances d’apprentissage, d’échange, de partage d’expérience. C’est aussi ça,
l’expérience de la carrière de toute une vie. C’est une opportunité qui nous
donne une longueur d’avance sur l’avenir ».
Marius Dansou
« Franchement ce que j’ai aimé dans cet atelier, c’est l’ambiance, l’humilité qu’il y a,
comment ça travaille sur place et tout. J’aime bien, le partage qui se crée pendant cet atelier. Par
rapport à notre aîné Charly d’Almeida qui leur donne cette opportunité de
s’exprimer, Je pense franchement que c’est une chance pour eux de s’éclater. C’est ce que je vois sur le
terrain. Je vous donne rendez-vous à la restitution. Je suis aussi satisfait du
choix des jeunes participant à cet atelier, parce que dans le lot , il y en a
que j’accompagne bien , je veux parler de Sébastien Boko, Sika, Ferreol ».
Rafiy « Je tiens à remercier les
artistes, et l’organisateur parce qu’en peu de temps, ils ont fait beaucoup de
choses. Par rapport à ce que j’ai vu, il y a beaucoup de volontés et
d’avancées. Ils sont à l’écoute de tout ce qui passe. Discutez avec eux, c’est
un avantage. La résidence étant en
cours, les jeunes en peu de temps ont pu réaliser de belles choses même s’il y
a des choses à corriger. C’est une très bonne expérience, c’est à eux de
conforter et de retrouver pour équilibrer les connaissances »
Benjamin Déguénon « C’est une très bonne chose.
Le Bénin ne disposant pas une école des beaux-arts, donc c’est par ces
initiatives qu’on peut développer beaucoup de choses en matière des arts
plastiques au Bénin. C’est une initiative qu’il faut encourager et féliciter de manière sincère parce qu’il y a
des aînés qui pensent aux jeunes. Je veux parler de Charly, qui a mobilisé ces
jeunes afin d’échanger et de partager des expériences. C’est un plaisir de voir ces jeunes qui
travaillent en harmonie, qui n’hésitent pas à intervenir sur le travail de
l’autre, qui n’hésitent pas non plus à proposer
des choses sur la toile des autres. Je ne dirai pas que nous, nous
n’avons pas cette chance, mais ce n’était pas assez pointu. »
Par Rodéric DEDEGNONHOU