Résident à Munich, Pitz Hermann séjourne depuis quelques jours pour s’imprégner des réalités culturelles et artistiques sur invitation du plasticien béninois de renommée internationale, Meschac Gaba. A travers une interview, Pitz Hermann, professeur d’art et artiste plasticien fait ici un tour d’horizon sur les raisons de sa venue au Bénin sans occulter de souligner qu’il ambitionne développer des projets artistiques au Bénin. (Réalisée depuis Février 2012)
Nokoué : Déclinez- nous les raisons de votre venue au Bénin ?
Pitz Hermann : « Merci. Je vous signale que je suis venu au Bénin pour la première fois. Deux raisons situent ma visite au Bénin. La première est de sonder le terrain pour toucher du doigt les potentialités culturelles du pays. La deuxième est de préparer des cours d’enseignements aux artistes plasticiens par le biais d’un projet que Meschac Gaba et moi, nous voulons développer ».
Cela fait cinq jours que vous êtes au Bénin, quel est le bilan du travail déjà effectué ?
« Pour le moment, j’ai effectué des visites officielles. J’ai rencontré les autorités des ambassades, représentants du ministre de la culture et des organisations qui accompagnent les projets culturels. Le reste du séjour sera consisté aux visites des espaces et lieux de créations contemporaines et enfin des ateliers de plusieurs plasticiens »
Votre rapport de travail avec Meschac Gaba.
« Cette relation existe, il y a de cela 15 années. Au début j’étais le professeur du plasticien Meschac Gaba à Amsterdam. Après ses études à l’Académie d’Amsterdam, nous avons commencé par travailler ensemble »
Quelle appréciation faites-vous de son art ?
Comme professeur, je suis fier de voir mon étudiant devenir un grand plasticien. Meschac Gaba a évolué dans ses créations arts contemporains. On sent de la variété dans ses œuvres. Meschac Gaba s’est hissé sur le plan international grâce à la qualité du travail qu’il accouche »
Pensez-vous créer un projet au Bénin ?
« Oui. Depuis dix années, Gaba et moi, nous sommes entrain de mûrir une réflexion autour d’un projet dénommé « Musée des arts et de la vie active »(Mava). Il s’agit pour Meschac Gaba de déclarer la ville de Cotonou de comme musée à travers ce projet. C’est un projet que nous allons démarrer d’ici peu »
Avez-vous réalisé des expositions au-delà de votre titre professeur d’art ?
« Sourire ………..Oui assez. On peut parler par exemple des expositions de la documenta, des jeux olympiques, les arts contemporains dans plusieurs musées et même à Botswana en Afrique ».
Vous citez le Botswana dont cela suppose que vous avez eu la chance d’exposer dans plusieurs pays africains ?
« Non. C’est seulement le Botswana. Au fait, j’ai réalisé une exposition en Egypte, il y a de cela dix années. Mais je côtoie beaucoup d’artistes plasticiens africains qui travaillent en Europe»
Propos recueillis par Rodéric Dèdègnonhou
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