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mardi 7 avril 2015

Séance lecture à la bibliothèque Mava : « Je peins des personnages qui suscitent des questionnements et débats » dixit Makef


Makef
La bibliothèque du musée de l’art et de la vie active (Mava), sise derrière l’école primaire publique centre de Fidjrossè, a abrité le 28 mars dernier, la traditionnelle séance de lecture mensuelle autour des œuvres du peintre béninois, Fulbert  Makoutodé 
Enagnon  alias Makef.  A travers cette séance, le public massivement venu, a pu découvrir autrement le talent extraordinaire  de cet artiste via ses œuvres.

L’une des caractéristiques majeures du travail de Makef est sans doute le changement constant. Chaque toile semble différente et pourtant on y retrouve les personnages ayant des traits identiques. Makef met au cœur de son travail « L’être Humain ». Privilégiant davantage, une attitude émotionnelle que rationnelle, ces différentes toiles évoquent les désirs de nature différente qu’il traite à travers  une sélection personnelle de langages. « Je peins des personnages qui suscitent des questionnements et débats » a fait savoir Makef. 
 Mais, au cœur de ces personnages, figurent des images ayant des formes, carrée, rectangulaire, circulaire, bref des formes de figures géométriques, qui selon Makef, constituent des portes  d’entrée pour explorer la profondeur humaine.  Développant une parenté entre les personnages et les images, il faut  noter que ces images deviennent des mots (ou des codes). Très proche de l’expressionnisme dans une tendance des cubistes (A travers des déformations parfois comique et étrange des personnages), la peinture de Makef traduit un  malaise interne perpétuellement en attente de devenir catastrophe externe. A partir de matériaux  tels que : Craignons, papiers, tissus blanc, colle, couleurs, châssis, l’huile ou l’acrylique, Makef emprunte des vécues quotidiennes en mettant un accent particulier sur l’HOMME. Il exprime à la fois une menace latente et une réalité désastreuse, une sensation d’inachevé et irrésolu qui évoquent une vision apocalypse.                                              
                                                         BREVE BIOGRAPHIE
Pur produit du peintre Magou, Fulbert  Makoutodé Enagnon  alias Makef est né à Cotonou, dans le département de l’Atlantique –Littoral. Comme la plupart des enfants de sa génération, il a commencé le cours primaire jusqu’à l’obtention du certificat d’étude primaire. Mais, au cours de ce cursus académique, il est  fasciné par l’art de dessiner. Reproduire les croquis et les différents schémas de ses éducateurs à l’époque était une préoccupation majeure pour  lui. Même au cours secondaire, où il a eu la chance d’affranchir le niveau de  la classe de Terminale, cette évanescence du réel n’a pas estompé. Au contraire, elle a pris une grande place dans la vie de ce jeune artiste. La rencontre avec le peintre Magou a basculé les choses. Dessiner  et peindre deviennent une passion inéluctable pour Makef. Par le biais de Magou, il a rencontré le français ZENNER, un peintre,  qui l’a également 
façonné.  A la croisée  des chemins, Makef, peintre autodidacte, a su renforcer ses capacités dans le
 domaine, à travers des  recherches  suivant  ses  états  d’âme, des formations et des stages. Tout ce
 cheminement a bâti son parcours artistique où il a désormais une écriture particulière dans le 
 domaine des arts plastiques. Des couronnements au prix du sacrifice, d’engagement, de la passion, de la persévérance,  et d’abnégation ont jalonné au fil des années sa carrière artistique. Entre autres consécrations, on peut citer : Le 01er prix du concours de  photographie, option anciennes photographies à l’institut français du Bénin en 2001, le 02ème prix d’Eveil Plastique organisé par ONG OSACE Bénin en 1998, le prix d’encouragement Art Béninois Contemporain (COE Barzio  Italie) en 1995 et enfin, le prix  d’encouragement Révélation (Ministère de la culture) en 1994. Plusieurs expositions individuelles et collectives ont été réalisées par Markef, au Bénin et dans la sous-région et même en hors du continent africain, sans occulter des ateliers de résidence. Plusieurs pays de l’Afrique  et d’Europe ont eu le privilège d’abriter des expositions de cet artiste en création permanente.
Par RODERIC DEDEGNONHOU, Journaliste à l’AGENCE BENIN PRESSE (ABP)

dimanche 25 janvier 2015

01ère édition du Festival de danse folklorique de Grand-Popo : Pari gagné pour toute l’équipe de Gildas Houéssou

Gildas Houéssou en pleine démonstration musicale
« Celui qui planté un arbre avant de mourir n’a pas vécu inutile ». Ce proverbe indien est en parfaite symbiose avec l’ingénieuse idée du tandem Eric Afagnibo- Gildas Houéssou. Ces dignes fils de la commune de Grand-Popo viennent de poser un acte, qui restera gravé dans la mémoire des populations de cette localité. Il s’agit du Festival de danse folklorique de Grand-Popo, dont les manifestations socioculturelles sont désormais conjuguées au passé depuis le 09 Janvier 2015.
Citée parmi l’une des meilleures communes par excellence en matière du tourisme au Bénin, Grand-Popo doit aussi sa réputation culturelle à cause de l’organisation de la fête de Nonvitcha. Cette fête mobilise chaque année des milliers de fils et filles de la localité autour des questions de développement, des échanges culturels, des scènes de valorisation musicale et danses folkloriques. Au fil des années, ce rendez-vous est devenu incontournable dans la commune de Grand-Popo par la pérennité et l’envergure internationale, puisqu’elle enregistre des touristes venus de divers horizons. Au lendemain de la fête de Nonvitcha, les populations de la commune de Grand-Popo et environs doivent encore attendre douze mois avant de revivre le même évènement culturel. Et c’est pour combler justement ce vide que le tandem Eric Afagnibo- Gildas Houéssou a initié le projet du festival de danse folklorique de Grand-Popo. Il s’agit concrètement pour les porteurs de ce projet de « Faire revivre aux populations de la commune de Grand-Popo et environs, la culture béninoise en général et celle des xwla en particulier ». C’est ainsi qu’avec la complicité du député Benjamin Ablo et certains partenaires, ce festival a désormais pris corps dans la ville de Grand-Popo. Les manifestations socioculturelles de la 01ère édition du Festival de danse folklorique (Fesdanf) ont eu lieu du 08 au 09 Janvier 2015. A l’entame des manifestations, la journée du 08 Janvier 2015 a permis au comité d’organisation d’annoncer les couleurs du festival à travers un géant carnaval, avec la participation active des militaires de la base navale de Grand-Popo.
Le Carnaval des festivaliers
Serrés les uns à côté des autres et très fougueuse par l’ambiance conviviale dans laquelle se déroule le carnaval, les festivaliers, estimés environ à mille(1.000) personnes, composés des militaires de la base navale de Grand-Popo et la population de Grand-Popo, ont déambulé dans les rues de cette cité touristique. A travers cette mobilisation gigantesque, les caravaniers plantent ainsi le décor des manifestations socioculturelles de la 01ère édition du Festival de danse folklorique (Fesdanf) de Grand-Popo, mais aussi de marquer la journée internationale de la tortue marine avec les militaires de la base navale en vue de dire « halte » à ceux qui massacrent cette espèce. Démarré au carrefour de la commune de Grand-Popo, le carnaval a connu le point de ralliement dans les locaux de la municipalité de ladite commune, avec des doléances relatives au soutien de l’autorité communale aux prochaines éditions du Festival de danse folklorique (Fesdanf) de Grand-Popo.
Groupe Folklorique de Zogbédji
Après cette étape, place a été laissée au concours de danses folkloriques. Le groupe de danse « Le ventilateur de Zogbédji » était face à son homologue de danse folklorique « Fraternité ». Durant plus de deux heures d’horloge, les groupes, à travers, les leaders vocaux, danseurs et les chœurs ont fait voyager les spectateurs au tréfonds des différentes facettes des sonorités et rythmes du terroir xwla. Riche et beauté, le spectacle de danse folklorique montre la nature de ce projet qui mérite l’accompagnement tout le monde. En effet, les membres du jury ont désigné le groupe de danse « Le ventilateur de Zogbédji », comme le meilleur groupe de la compétition. Le groupe a remporté ainsi un trophée suivi d’une bourse de réalisation d’un album audiovisuel au terme de la compétition. Très satisfait de résultat concret, qui vient ainsi impacter ce groupe, M. Bertrand Gbogbanou, membre du comité d’organisation du Fesdanf, confie, « notre leitmotiv est de promouvoir et valoriser la culture via la danse et les rythmes en voie de disparition tels que : Adjogbo, Azanglo, Bloukou, Akpoka et Kika. Cette ambition est en voie d’être concrétisée avec ce que nous venons d’assister »
                                     Vendredi 09Janvier 2015 : Journée de grands défis
 Les festivités se sont poursuivies dans la matinée du vendredi 09Janvier 2015 avec un atelier de danse à la villa Karo, sous la houlette de Gildas Houéssou. Réunissant certains festivaliers et Finlandais, cet atelier de formation a permis au formateur, Gildas Houéssou, de partager les notions élémentaires de la danse (Mouvements du corps, l’harmonie gestuelle, mouvements collectifs ou individuels) aux participants. S’inspirant du patrimoine culturel du Bénin, notamment dans le répertoire des danses, Gildas Houéssou a su renforcer la capacité des participants. 
Atelier de Danse

Le plat de résistance de ce festival a été consacré au géant concert live au complexe sportif de Grand-Popo dans la soirée du vendredi 09 Janvier 2015. Populations de Grand-Popo sont venues massivement soutenir les artistes chanteurs ciblés pour ce concert live. Deux groupes de danse folklorique ont enlevé le rideau lors du concert. Avec gongs, tam-tams et percussions les deux groupes ont tour à tour exploré pour le bonheur des spectateurs, plusieurs rythmes du grand –région xwla. Ensuite les chanteurs Marion Akpo et Avoma Black ont enflammé la partie via leur intervention en playback. Le clou de ce géant a été enfoncé par Gildas Houéssou, chanteur béninois résident en Finlande. Surnommé « Grand-Popo Vi », Gildas Houéssou, cet accroc du reggae a exulté les spectateurs dès son entrée sur scène. L’orchestre qui l’accompagne a su mettre les petits plats dans les grands pour combler l’attente des spectateurs. Gildas Houéssou, une silhouette géante aux longues dreadlocks sur scène, a fait des pas contrôlés et une bonne occupation scénique sidérant ainsi le public. 
Avoma Black au milieu
Le fils du terroir a repris des morceaux de son album, tout en invitant sur scène le public à danser le titre « Vi massé tonou». Dans une ambiance très électrique, les spectateurs sont rentrés à la maison avec pleine de satisfaction. Ils l’ont fait savoir au terme du concert par l’entremise des impressions. Certains ont dédié un satisfecit au comité d’organisation du festival et encouragent Gildas Houésou et son staff à réitérer chaque année ce rendez-vous. Après avoir félicité tous ceux qui ont contribué à la réussite de cet évènement, le représentant du parrain, M. Innocent Agbassou a reconnu que ce festival intervient effectivement pour revisiter les danses traditionnelles en déperdition dans la région xwla. Il a rassuré le comité d’organisation sur l’appui constant du député Benjamin Ablo. Faisant un bilan à mi-parcours, le comité d’organisation, malgré les difficultés financières rencontrées au cours de cette aventure, est déterminé à poursuivre le festival avec plus de professionnalisme.
 Par Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à l'Agence Bénin Presse

vendredi 21 novembre 2014

Exposition des œuvres d’arts plastique à la Maison Rouge: Les toiles de Psycoffi entre polémique et entente au Bénin


L'une des oeuvres
       (L’exposition a pris fin plutôt que prévu)

Etonnante découverte dans le hall de la Maison Rouge !! Ce cadre somptueux, érigeant l’exposition dénommée « Corpulence Humaine » du jeune plasticien franco-béninois, Stéphane Vlavonou alias Psycoffi est subrepticement vacante, après cinq (05) jours de la cérémonie vernissage. Alors que la fermeture de cette exposition est prévue pour le 30 Nombre prochain, qu’est-ce qui s’est  passé réellement pour qu’on arrive à ce scénario? Les œuvres,  ont –elles été vendues ? Cette dernière interrogation est négative. Puisqu’elles ont été soigneusement  démontées et acheminées au domicile du plasticien, a –t-on appris. Retour sur les faits d’une exposition à polémique mais intelligente au Bénin.


Une descente dans le hall de la Maison Rouge ce Jeudi 20 Novembre 2014, à  11 heures 07 minutes, a permis de constater la disparition des œuvres  d’arts plastiques du jeune plasticien franco-béninois, Stéphane Vlavonou alias Psycoffi. Pourtant annoncée que cette exposition devrait prendre fin le 30 Novembre prochain, les œuvres ont été simplement remplacées par celles de la plasticienne Christelle Yaovi. Dans  le hall, une personne confie « L’exposition des œuvres du Psycoffi a pris fin depuis mercredi ».  La question de savoir ce qui est à la base de cette fin précitée, elle a répondu  « c’est aussi avec une grande surprise que j’ai constaté le fait ». Un tour au service d’accueil de la Maison Rouge, la réceptionniste, une blanche, a indiqué d’être incapable de donner les raisons de la fin de cette exposition. La personne la mieux indiquée est  M. Xavier Foussard, directeur de la Maison Rouge. Toutefois, elle a ajouté que, des clients américains, en séjours  à la Maison Rouge n’auraient pas apprécié les œuvres de Psycoffi. Ceux-ci estiment que les œuvres  dérangent compte tenu de ces caractères diaboliques, étranges et affreux, a-t-elle précisé. Joint  au téléphone, Psycoffi, a fait noter que c’est tout un revirement spectaculaire cette exposition. Il relate « C’était le Mercredi passé, qu’on nous a sommés de dégager mes œuvres. Les raisons de cet acte sont compliquées à l’étaler sur la scène publique ».  « C’est aussi ça la vie d’un plasticien. Je me dois de foncer et aller loin dans cette aventure », a –t-il promis.    
                                                                  De quoi parlent les œuvres exposées ?

A travers les œuvres exposées, le plasticien a mis un accent particulier sur  les sentiments assez brutal de l’être humain, envers son semblable et  tout ce qui l’entoure. La chair et l’anatomie de l’être humain sont prisées dans cette exposition avec des dessins bizarres très proche des bandes dessinées. Pour lui, «  l’être humain a une certaine brutalité qui est cachée  et rapidement mise en scène par le visage  partout  le corps en même temps, mais aussi par  le sexe. Ce n’est pas que je suis obsédé sexuel mais j’aime  dessiner, peindre ou retranscrire  l’être humain dans sa nudité. Le corps pour moi exprime beaucoup de choses même s’il  y a beaucoup de personnes qui ont une pensée complètement différente, le  corps  dit beaucoup de choses ». Selon Dominique Zinkpè, «  Psycoffi est une pièce  assez rare et insolite de l’art béninois. C’est un jeune qui propose une vision nouvelle, un langage nouveau de l’art plastique. J’apprécie beaucoup le travail de ce jeune artiste que je côtoie beaucoup ces dernières années. Je crois que c’est un véritable talent qui s’éclot et qui a choisi de révolutionner  le milieu de l’art avec une approche  assez hostile pour les amateurs ». A  travers cette intervention de Dominique Zinkpè, les œuvres de Psycoffi font l’unanimité dans un cercle donné. Plusieurs exemples  (« Immigrant Blood » d’Andreï Molodkin, « L'Origine du monde »  de Gustave de Courbet) montrent que les toiles rejetées sont tardivement célèbres. Comme l’a mentionné León Ferrari « La seule chose que je demande à l’art, c’est de m’aider à exprimer ce que je pense avec la plus grande clarté, à inventer un langage plastique et critique qui me permet de condamner avec la plus grande efficacité la barbarie de l’Occident. Il est possible que quelqu’un me prouve que cela n’est pas de l’art, et cela ne poserait aucun problème, je ne prendrais pas un autre chemin, je me limiterais tout simplement à changer le nom de cet art que j’appellerais politique, critique corrosive, ou n’importe quoi d’autre », Psycoffi aborde ce virage  dans ses créations.

Exposition des œuvres d’arts plastiques à l’espace culturel « Le Centre » de Lobozounkpa : « Hwenùxo » s’ouvre aux visiteurs pendant deux (02) mois


Charly Djikou

Après quatre  (04) semaines de résidence de création des œuvres  d’arts plastiques autour de la thématique « Hwenùxo » ou « L’histoire du Temps » en français, les deux plasticiens béninois, Rafiy Okéfolahan (Peintre)  et Charly Djikou (Sculpteur de Pierre) ont partagé avec les visiteurs les fruits de leur labeur. Le vernissage des œuvres exposées a été effectif le  jeudi 13 novembre dernier, à l’espace culturel « Le Centre » de Lobozounkpa, en présence de plusieurs invités.  

C’est parti pour deux (02) mois  d’exposition des œuvres d’arts plastiques de Rafiy Okéfolahan (Peintre)  et Charly Djikou (Sculpteur de Pierre). Au-delà de la bibliothèque, l’espace culturel « Le Centre » de Lobozounkpa accueille pour le bonheur des visiteurs, des œuvres d’arts plastiques à découvrir durant deux  (02) mois.
Cette exposition, fruit d’une résidence de création, offre à tout venant, une quinzaine de toiles du peintre béninois Rafiy Okéfolahan et des sculptures en pierre  de Charly Djikou. Soigneusement installées les unes à côtés des autres, ces œuvres (Toiles et Sculptures) montrent le véritable travail réalisé par les deux artistes. Même s’ils ont essayé de travailler autour de la thématique « Hwenùxo », chacun porte son regard particulier sur ce qui lui est relatif. Au cœur de son travail, Rafiy a abordé un travail dénommé « Les KAMIKASES  URBAINS ».  Des Kamikazes qu’il caricature par  les ‘’Transporteurs d’essence frelatée ‘’  de Cotonou.  « C’est juste pour attirer une nouvelle fois l’attention de tout le monde sur ce phénomène, qui bien profitable à la  population, tue la même population en cas d’imprudence »,a –t-il dit, pour justifier le travail. Le trafic  d’essence frelatée  au Bénin, selon ses propos, interpelle tous les acteurs de la société et montre combien de fois le problème de chômage se pose avec acuité au Bénin. « Il faut réaliser un travail profond dans ce sens afin de limiter les dégâts causés par ce travail », a-t-il préconisé.  Unissant la rouille,  peinture à huile, charbon, le marc de café,  le bois, et de vives couleurs, Rafiy emporte dans un univers  d’incendies, des brûlés  au 03ème degré, des corps calcinés …etc provoqués  par les trafiquants d’essence frelatée. Entre l’abstrait et le figuratif, Rafiy agit surtout les couleurs vives (Le Rouge, le jaune, le blanc, le bleu et l’orange) afin de véhiculer son message. Il va loin en proposant également une installation. Elle est composée des bouteilles en plastique (parfois vide ou remplies d’essence frelatée), au centre de laquelle, on aperçoit les images montrant une série de dégâts occasionnés par ce produit. Parlant Charly Djikou, il a surtout fait bonne figure par des faits quotidiens. Parmi la vingtaine de pièces exposées, Charly laisse découvrir, Une sculpture qui montre une ‘’Grande Gueule’’,  les ‘’Larmes de la pierre noire’’, le ‘’Personnage à tête d’oiseau’’, les ‘’Cicatrices’’  et la ‘’Vie sans l’amour’’. Pour lui, chaque œuvre sculptée raconte l’histoire du présent dont l’aisance sort du passé. Les sculptures en pierre de Charly laissent transparaître un désir d’ornement mais elles vont au-delà de cet aspect. Elles fascinent et séduisent tout visiteur en face de les contempler. Charly propose aussi une installation dont les pierres et lumières font bons ménages. 

                     QUELQUES IMPRESSIONS  DES INVITES
Sylvain Treuil, Directeur de l'institut français de Cotonou
«  Mais…de très bonnes impressions.  C’est un travail remarquable qui a été fait. L’institut français  est toujours présent aux côtés des artistes dès qu’il  y a quelque chose qui se fasse  au niveau des arts visuels, nous sommes présents pour les soutenir.  Mais…c’est un travail très intéressant, le  sculpteur Charly m’impressionne. C’est la première fois que je découvre son travail. C’est vrai  que ce n’est pas un travail qui est très répandu au Bénin : la sculpture sur pierre, puis  c’est vraiment intéressant. Et puis, bon Rafiy, on le connait déjà par son travail. Il est sur cette thématique depuis deux ans, donc je connaissais déjà, ce n’était pas une surprise. Par contre Charly, je ne connaissais pas son travail. Ça m’a particulièrement frappé.  Nous sommes partants à monter des collaborations avec ce centre. Ce centre offre un espace très intéressant pour les résidences de création, que nous n’avons pas à l’institut. A l’avenir, je pense qu’il y aura beaucoup de choses à faire. »
 


Yaba BANTOLE, Fonctionnaire des affaires étrangères à la retraite.
« Je suis très émerveillé. C’est première fois que je viens au centre. Je ne savais pas qu’il y avait un tel  espace  dans notre bonne ville de Calavi. On m’a dit que c’est la mairie  qui a mis le terrain à disposition et en coopération avec quelques expatriés. Ils ont réalisé les bâtiments que nous avons devant nous. Je suis très enchanté de voir que petit à petit, les béninois commencent par s’intéresser à la culture  et l’art. Rafiy et Charly, je les connais, il y a quelques temps. Charly, il y a près de 20 ans et Rafiy, trois ou quatre (04) ans. Ce sont des artistes que j’aime et j’apprécie beaucoup. Ce que je viens de découvrir ici, cela  témoigne  de leur créativité et mérite encouragement. On peut les encourager par de petits conseils et quelques  matériels d’acquisition »

Noel Vitin, agent à l’institut français de Cotonou
« Je commence par parler d’abord du centre. Comme moi personnellement j’ai l’habitude de le dire, si on peut avoir dix, plusieurs centres dans les quartiers, si chaque quartier peut avoir un centre, ça va être très bon, ça va faire évoluer encore l’art, ça va faire que les élèves qui sont dans ces quartiers verront ce qu’est l’art. Je crois que, jusqu’au jour d’aujourd’hui, j’ai l’impression qu’au cours de la présentation des pièces de théâtre, les vernissages, il y a moins de personnes qui s’intéressent à la culture. Donc, avec la multiplication des centres dans les quartiers, ça va éduquer  les élèves, le quartier, et je crois que les gens verront l’importance que l’art joue. Maintenant, la résidence. C’est une résidence d’un mois de jeunes artistes que je connaissais avant.  Je le connaissais Rafiy mais je n’ai jamais vu Charly tailler la pierre. J’avoue que c’est vraiment impressionnant. Il paraît  qu’en un mois, il a taillé au moins une dizaine ou une vingtaine de pierres. Ce n’est pas taillé n’importe coups, c’est bien fait et c’est du boulot à encourager. Je demande à tout le monde de faire un tour au centre pour voir ce qui est produit »
Par Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à l’AGENCE BENIN PRESSE

lundi 10 novembre 2014

Résidence de création des œuvres d’arts plastiques à l’espace culturel « Le Centre » de Lobozounpka : Rafiy Okéfolahan et Charly Djikou créent des œuvres à « L’épreuve du temps »


                                        (Le vernissage de l’exposition prévu pour le 13 Novembre prochain)
Charly Djikou
Même si les deux plasticiens béninois, Rafiy Okéfolahan (Peintre)  et Charly Djikou (Sculpteur de Pierre) fédèrent les énergies depuis quelques semaines pour offrir aux publics des œuvres relatives à la thématique « Houénou-Hô », cela m’en demeure pas moins vrai, que ces plasticiens se dissocient par l’audace singulière du travail que chacun tente de proposer. Rafiy Okéfolahan emprunte dans cette aventure une installation dénommée « Fô- Tô » tandis que Charly Djikou  puise dans le passé  pour raconter des récits contemporains. Passion, dévouement  et l’art de  se surpasser  constituent l’ambiance  dans laquelle, ces plasticiens  s’expriment. Descente improvisée à l’espace culturel « Le Centre » de  Lobozounpka, ce mercredi 29 Octobre 2014.
Il sonnait 15heures 41 minutes à l’espace culturel « Le Centre » de  Lobozounpka, ce mercredi 29 Octobre 2014. Malgré les rayons piquant du soleil, Rafiy Okéfolahan (Peintre)  et Charly Djikou (Sculpteur de Pierre), chacun dans son atelier de création, focalisent les attentions sur l’œuvre en cours de supplice. Rafiy Okéfolahan (Peintre)  dialogue avec sa toile tandis que Charly Djikou (Sculpteur de Pierre) donne des coups huppés à l’une de ses pierres sculptées. Dans cette ambiance de travail et de passion, des blagues fusent des deux côtés afin de détendre parfois l’environnement. Des conseils, des apports et même des suggestions entre ces deux plasticiens témoignent l’intérêt de cette résidence de création. Utilisant des médiums différents, (La peinture pour Rafiy et La sculpture pour Djikou),  ces plasticiens apprennent à se connaître, à proposer des choses convergeant à  renforcer leurs créations respectives. 
RAFIY
Dans l’atelier de Rafiy, plus d’une dizaine de toiles marquent leur présence active de par l’utilisation des couleurs vives. Laissant les pinceaux et les boites de peinture (A l’huile, acrylique, pastels  …), Rafiy confie « La finalité de mon travail est de proposer une installation intitulée ‘’Fô- Tô’’ autour de la thématique ‘’Houénou-Hô’’. Dans cette aventure, je réalise un travail axé sur les ‘’KAMIKASES DE COTONOU’’. Oui !!!! Des Kamikazes. Je symbolise ces kamikazes par les ‘’Transporteurs d’essence frelatée ‘’  qui déambulent à longueur de journée dans la ville de Cotonou. Je peins dans ce sens, au cours de cette résidence de création pour attirer une nouvelle fois l’attention de tout le monde sur ce phénomène, qui bien profitable à la  population, tue la même population en cas d’imprudence ».  Le trafic  d’essence frelaté  au Bénin, selon ses propos, interpelle tous les acteurs de la société et montre combien de fois le problème de chômage se pose avec acuité au Bénin. « Il faut réaliser un travail profond dans ce sens afin de limiter les dégâts causés par ce travail », a-t-il préconisé.  Unissant la rouille,  peinture à huile, charbon, le bois, et de vives couleurs, Rafiy emporte dans un univers  d’incendies causés par le trafic d’essence frelatée. Entre l’abstrait et le figuratif, Rafiy agit surtout les couleurs vives (Le Rouge, le jaune, le blanc, le bleu et l’orange) afin de véhiculer son message. Passionnante et édifiante, l’installation « Fô-Tô » de Rafiy laisse présager, un regain  d’engouement majeur à tous ceux qui seront à la cérémonie du vernissage le 13 Novembre prochain.   Après l’argile, le ciment, le béton, le bois et la bronze, l’actuel sculpteur de la Pierre (Granite), Charly Djikou, dans cette aventure, taille ses pierres à l’épreuve du temps. Sans s’isoler de la thématique centrale « Houénou-hô », il a surtout abordé des faits quotidiens. Par exemple, Une sculpture qui montre une ‘’Grande Gueule’’,  les ‘’Larmes de la pierre noire’’, le ‘’Personnage à tête d’oiseau’’, les ‘’Cicatrices’’  et la ‘’Vie sans l’amour’’. Pour lui, chaque œuvre sculptée raconte l’histoire du présent dans l’aisance sort du passé. Les sculptures en pierre de Charly laissent transparaître un désir d’ornement mais elles vont au-delà de cet aspect. Elles fascinent et séduisent tout visiteur en face de les contempler. A 25 ans de  carrière, Charly Djikou fait beaucoup parler de lui à travers les grands monuments et les statues des institutions privées et publiques, qu’il a pu réaliser au Bénin et  dans plusieurs  pays  du monde.

Propos recueillis par Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à l’Agence Bénin Presse (ABP)  

samedi 8 novembre 2014

Evènement culturel trilogique « Mode is art » : La 03ème édition démarre ce vendredi par une exposition des œuvres d’arts plastiques


Mme. Bizou Ahouanmènou
La responsable en charge  d’évènement culturel trilogique « Mode is art », Mme. Bizou Ahouanmènou a tenu un point de presse, en vue de repréciser aux hommes des médias, la dynamique dans  laquelle la couverture médiatique de cet évènement sera organisée. C’était hier, jeudi dans la salle « Baobab2 » de Novotel Ibis  en présence de plusieurs invités qu’elle a annoncé que l’ouverture de cet évènement est prévue pour ce vendredi dans une maison d’artiste au quartier « Jak ».

« Les hommes des médias doivent couvrir de cet évènement de façon stratégique. Ils doivent considérer tous les acteurs présence aux différentes activités de cet évènement. Les plasticiens, les stylistes, les musiciens et les partenaires bénéficieront surtout des interviews et des articles de compte rendus. Pour finir, les hommes des médias  mettront surtout en valeur les supports de communication des partenaires ». C’est en substance, le contenu de ce point de presse, initié par Mme. Bizou Ahouanmènou. Faut-il préciser que l’évènement culturel trilogique « Mode is art » est une scène ouverte à trois aventures majeures : Les arts plastiques, le défilé de mode et un spectacle de musique. L’édition 2014 de cette rencontre, mettra sur orbitre, les œuvres d’arts plastiques de trois artistes. Il s’agit du plasticien  Lekan Onabandjo  du Nigéria dans sa dernière collection. Le sculpteur béninois Philippe Houédanou présentera également ses dernières œuvres. Le dernier, Lionel Férréol Yamadjako, le peintre béninois,  parrainé par Charly d’Almeida, sera au cœur de la découverte.  Le vernissage de cette exposition au lieu ce vendredi soir dans une maison d’artiste au quartier « Jak ». Egalement, les activités marquant la 03ème édition de cet évènement se poursuivront samedi prochain  dans les jardins du Novotel Ibis par un défilé de mode.   Cette soirée permettra aux invités de découvrir les nouvelles créations  de Adam  Paris (Sénégal) , Anggy Haîf (Cameroun), Wêni et Fe’lin  (Bénin).  Enfin la journée du 09 novembre prochain sera l’apothéose à travers un concert avec les chanteurs tels que : Marion Akpo, Keemtaan et Niyi. Le concert aura lieu  à la place du souvenir de Cotonou. 

Entretien avec Dominique Zinkpè au sujet du projet d’exposition ‘’Emblèmes’’: << L’idée force de ce projet est d’essayer de traduire chaque emblème du roi à l’écriture plastique de chaque artiste… »

En marge des festivités marquant l’exposition  ‘’ Art du Benin d’hier et d’aujourd’huiDe la restitution à la révélation’’, plusieurs  projet...