dimanche 25 janvier 2015

01ère édition du Festival de danse folklorique de Grand-Popo : Pari gagné pour toute l’équipe de Gildas Houéssou

Gildas Houéssou en pleine démonstration musicale
« Celui qui planté un arbre avant de mourir n’a pas vécu inutile ». Ce proverbe indien est en parfaite symbiose avec l’ingénieuse idée du tandem Eric Afagnibo- Gildas Houéssou. Ces dignes fils de la commune de Grand-Popo viennent de poser un acte, qui restera gravé dans la mémoire des populations de cette localité. Il s’agit du Festival de danse folklorique de Grand-Popo, dont les manifestations socioculturelles sont désormais conjuguées au passé depuis le 09 Janvier 2015.
Citée parmi l’une des meilleures communes par excellence en matière du tourisme au Bénin, Grand-Popo doit aussi sa réputation culturelle à cause de l’organisation de la fête de Nonvitcha. Cette fête mobilise chaque année des milliers de fils et filles de la localité autour des questions de développement, des échanges culturels, des scènes de valorisation musicale et danses folkloriques. Au fil des années, ce rendez-vous est devenu incontournable dans la commune de Grand-Popo par la pérennité et l’envergure internationale, puisqu’elle enregistre des touristes venus de divers horizons. Au lendemain de la fête de Nonvitcha, les populations de la commune de Grand-Popo et environs doivent encore attendre douze mois avant de revivre le même évènement culturel. Et c’est pour combler justement ce vide que le tandem Eric Afagnibo- Gildas Houéssou a initié le projet du festival de danse folklorique de Grand-Popo. Il s’agit concrètement pour les porteurs de ce projet de « Faire revivre aux populations de la commune de Grand-Popo et environs, la culture béninoise en général et celle des xwla en particulier ». C’est ainsi qu’avec la complicité du député Benjamin Ablo et certains partenaires, ce festival a désormais pris corps dans la ville de Grand-Popo. Les manifestations socioculturelles de la 01ère édition du Festival de danse folklorique (Fesdanf) ont eu lieu du 08 au 09 Janvier 2015. A l’entame des manifestations, la journée du 08 Janvier 2015 a permis au comité d’organisation d’annoncer les couleurs du festival à travers un géant carnaval, avec la participation active des militaires de la base navale de Grand-Popo.
Le Carnaval des festivaliers
Serrés les uns à côté des autres et très fougueuse par l’ambiance conviviale dans laquelle se déroule le carnaval, les festivaliers, estimés environ à mille(1.000) personnes, composés des militaires de la base navale de Grand-Popo et la population de Grand-Popo, ont déambulé dans les rues de cette cité touristique. A travers cette mobilisation gigantesque, les caravaniers plantent ainsi le décor des manifestations socioculturelles de la 01ère édition du Festival de danse folklorique (Fesdanf) de Grand-Popo, mais aussi de marquer la journée internationale de la tortue marine avec les militaires de la base navale en vue de dire « halte » à ceux qui massacrent cette espèce. Démarré au carrefour de la commune de Grand-Popo, le carnaval a connu le point de ralliement dans les locaux de la municipalité de ladite commune, avec des doléances relatives au soutien de l’autorité communale aux prochaines éditions du Festival de danse folklorique (Fesdanf) de Grand-Popo.
Groupe Folklorique de Zogbédji
Après cette étape, place a été laissée au concours de danses folkloriques. Le groupe de danse « Le ventilateur de Zogbédji » était face à son homologue de danse folklorique « Fraternité ». Durant plus de deux heures d’horloge, les groupes, à travers, les leaders vocaux, danseurs et les chœurs ont fait voyager les spectateurs au tréfonds des différentes facettes des sonorités et rythmes du terroir xwla. Riche et beauté, le spectacle de danse folklorique montre la nature de ce projet qui mérite l’accompagnement tout le monde. En effet, les membres du jury ont désigné le groupe de danse « Le ventilateur de Zogbédji », comme le meilleur groupe de la compétition. Le groupe a remporté ainsi un trophée suivi d’une bourse de réalisation d’un album audiovisuel au terme de la compétition. Très satisfait de résultat concret, qui vient ainsi impacter ce groupe, M. Bertrand Gbogbanou, membre du comité d’organisation du Fesdanf, confie, « notre leitmotiv est de promouvoir et valoriser la culture via la danse et les rythmes en voie de disparition tels que : Adjogbo, Azanglo, Bloukou, Akpoka et Kika. Cette ambition est en voie d’être concrétisée avec ce que nous venons d’assister »
                                     Vendredi 09Janvier 2015 : Journée de grands défis
 Les festivités se sont poursuivies dans la matinée du vendredi 09Janvier 2015 avec un atelier de danse à la villa Karo, sous la houlette de Gildas Houéssou. Réunissant certains festivaliers et Finlandais, cet atelier de formation a permis au formateur, Gildas Houéssou, de partager les notions élémentaires de la danse (Mouvements du corps, l’harmonie gestuelle, mouvements collectifs ou individuels) aux participants. S’inspirant du patrimoine culturel du Bénin, notamment dans le répertoire des danses, Gildas Houéssou a su renforcer la capacité des participants. 
Atelier de Danse

Le plat de résistance de ce festival a été consacré au géant concert live au complexe sportif de Grand-Popo dans la soirée du vendredi 09 Janvier 2015. Populations de Grand-Popo sont venues massivement soutenir les artistes chanteurs ciblés pour ce concert live. Deux groupes de danse folklorique ont enlevé le rideau lors du concert. Avec gongs, tam-tams et percussions les deux groupes ont tour à tour exploré pour le bonheur des spectateurs, plusieurs rythmes du grand –région xwla. Ensuite les chanteurs Marion Akpo et Avoma Black ont enflammé la partie via leur intervention en playback. Le clou de ce géant a été enfoncé par Gildas Houéssou, chanteur béninois résident en Finlande. Surnommé « Grand-Popo Vi », Gildas Houéssou, cet accroc du reggae a exulté les spectateurs dès son entrée sur scène. L’orchestre qui l’accompagne a su mettre les petits plats dans les grands pour combler l’attente des spectateurs. Gildas Houéssou, une silhouette géante aux longues dreadlocks sur scène, a fait des pas contrôlés et une bonne occupation scénique sidérant ainsi le public. 
Avoma Black au milieu
Le fils du terroir a repris des morceaux de son album, tout en invitant sur scène le public à danser le titre « Vi massé tonou». Dans une ambiance très électrique, les spectateurs sont rentrés à la maison avec pleine de satisfaction. Ils l’ont fait savoir au terme du concert par l’entremise des impressions. Certains ont dédié un satisfecit au comité d’organisation du festival et encouragent Gildas Houésou et son staff à réitérer chaque année ce rendez-vous. Après avoir félicité tous ceux qui ont contribué à la réussite de cet évènement, le représentant du parrain, M. Innocent Agbassou a reconnu que ce festival intervient effectivement pour revisiter les danses traditionnelles en déperdition dans la région xwla. Il a rassuré le comité d’organisation sur l’appui constant du député Benjamin Ablo. Faisant un bilan à mi-parcours, le comité d’organisation, malgré les difficultés financières rencontrées au cours de cette aventure, est déterminé à poursuivre le festival avec plus de professionnalisme.
 Par Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à l'Agence Bénin Presse

jeudi 25 décembre 2014

Entretien avec M. Fortuné Dègbégni, président de l’association culturelle Miss-Bénin (Acmb): « ………….La critique est facile pour qui ne se joint pas à l’œuvre… »



Fortuné DEGBEGNI
Promoteur culturel très actif au Bénin et dans la sous région, M. Fortuné Dègbégni, depuis 2005 s’efforce à redorer le blason du concours national de beauté miss-Bénin. Après avoir organisé neuf (09) éditions dudit concours avec succès, malgré l’éternelle difficulté financière, M. Fortuné Dègbégni, via l’association culturelle  Miss-Bénin (Acmb) se prépare  activement depuis novembre dernier, pour organiser l’édition 2015 de la grande messe de la beauté béninoise.  A travers cet entretien, M. Fortuné Dègbégni, toujours dans la folie de détermination, d’abnégation et de porter loin la biennale sur la scène internationale, fait le bilan des 09 dernières éditions du concours sans oublier d’évoquer la polémique relative aux réformes qu’ont annoncé certains détracteurs par des journaux interposés.
 Présentez-vous  aux lecteurs en précisant surtout vos domaines d’intervention au-delà de Miss-Bénin. 
« Je réponds au nom de Fortuné DEGBEGNI, actuel Président de l’Association Culturelle Miss Bénin et par conséquent Président du Comité Miss Bénin. Avant de reprendre l’organisation de Miss Bénin, j’ai occupé successivement pendant plus de 10 années les responsabilités suivantes :
q  Concepteur et monteur graphique ;
q  Directeur des Opérations ;
q  Producteur Exécutif Délégué et Producteur Exécutif au sein de KORA Entertainment S.A. en Afrique du Sud, et aussi pour Miss Malaïka ;
q  Concessionnaire régional pour l’Afrique de l’Ouest de Miss Malaïka ;
q  Président du Comité d’organisation de Miss Malaïka  Bénin en 2002. Pour mémoire, au terme de cet événement, trois (03) béninoises ont représenté le Bénin à ce grand rendez-vous de la beauté au Zimbabwé en 2002, et l’une a été  finaliste ».
Votre comité a organisé successivement  09 éditions  du concours miss-Bénin. Que pouvons-nous  retenir  de cette aventure en termes de bilan ?
« Voici la situation :
1.      les neuf (09) éditions passées de Miss Bénin n’ont pas été émaillées de scandales,
2.      Le bilan est considérablement positif sur le  plan humain, culturel, socio-économique et événementiel.
3.      Sur le plan humain,  les filles qui ont effectivement participé au Concours Miss Bénin depuis 2006, sont au nombre de 324. Meme non retenues comme  lauréates, ces filles capitalisent aujourd’hui leurs expériences sur le plan humain et professionnel.
4.      Sur le plan culturel, avec l’évènement Miss Bénin réalisé de manière rigoureuse et qualitative, l’espace culturel Béninois dispose d’un produit devenu incontournable. Miss Bénin donne l’occasion a plusieurs artistes béninois  chorégraphes, musiciens, décorateurs, plasticiens, danseurs, d’utiliser cette vitrine pour se faire connaitre, se confirmer, s’affirmer et se vendre. Notre évènement culturel offre aussi la possibilité aux techniciens de l’industrie culturelle de progresser  à travers la régie lumière, la régie son, le cadrage des photos et le tournage des séquences. Miss Bénin permet aussi aux télévisions de la place de fidéliser uneaudiencefidéliséeà la beauté. Miss Bénin est donc un puissant promontoire culturel.
5.      Sur le plan socio-économique, au terme de chaque édition, les lauréates sont reparties avec leurs lots. Ce qui représente, neuf (09) jeunes béninoises  avec un statut social  radicalement changé. Aujourd’hui, plusieurs d’entre elles vivent  à l’étranger ; celles qui résident au Bénin, continuent d’utiliser  chacune, la voiture qu’elles ont gagnée grâce à Miss Bénin. Même les prestataires et leurs familles  ont pu bénéficier du gain de leur travail. 
6.      Sur le plan évènementiel, tous les acteurs et les prestataires de services qui ont œuvré avec le Comité sur chaque édition ont acquis de l’expérience. Ce qui a permis au Bénin d’avoir des acteurs de la scène mieux aguerris. 
7.      Au-delà de ces aspects quantifiables, il y a les objectifs majeurs que nous avons atteints qui sont :
a.      toiletter l’évènement Miss Bénin ;
b.      préserver les acquis ;
c.       susciter la participation des béninoises qui satisfont aux critères ;
d.      puisassurer une organisation d’un standard supérieur à ce que les ressources disponibles nous permettraient de réaliser ».
Au-regard de ce bilan, êtes-vous satisfaits ? 
« Sur le plan moral, l’Association Culturelle Miss Bénin (ACMB) éprouve une satisfaction légitime. Convaincus de la justesse de l’entreprise Miss Bénin, nous sommes fiers  de cette satisfaction morale. Depuis 9 ans avez-vous entendu ce qu’on entendait facilement avant : « ma fille a été chosifiée », « je suis harcelée », « la gagnante était connue à l’avance », « c’est leurs petites copines qui sont toujours couronnées ». Sur le plan financier, ce n’est pas encore l’eldorado. Le financement du secteur culturel n’est guère enviable, et chacune des  neuf (09) éditions s’est soldée par un déficit important. Heureusement que l’appréciation de l’opinion publique est un baromètre  qui nous permet de jauger du niveau de la tâche abattue et cela est un tant soit peu galvanisant.Au moins nous sommes convaincus de contribuer dans la mesure de nos moyens, au développement culturel de notre pays. »
Monsieur, Fortuné Dégbègni, certaines personnes ont annoncé par des journaux interposés  en novembre dernier que l’évènement souffre des maux liés à la visibilité et la compétitivité de l’élue sur la scène internationale. Ces personnes vont plus loin  en annonçant  les couleurs de probables réformes au niveau du concours miss-Bénin.   Quelle est votre réaction  par rapport à ces faits évoqués ?
« Nous avons effectivement lu dans un journal de la place, un article qui, loin de soutenir les efforts et les sacrifices consentis pour une meilleure perception et une meilleure organisation de cet événement culturel, s’est appesanti sur les déficiences dues aux manques de ressources financières et non au caractère professionnel puis à l’expérience ainsi qu’à  la qualité morale des membres du Comité d’Organisation. La critique est facile pour qui ne se joint pas à l’œuvre. Remédier au déficit de communication et assurer la compétitivité de l’élue sur la scène internationale font partie des objectifs que nous nous sommes fixés. Nous savons tous que « Paris n’a pas été construit en un jour ». Considérant la perception du citoyen lambda sur Miss Bénin aujourd’hui, force est de reconnaître que beaucoup de tâches ont été abattues. Selon les avis des membres de l’Association, qui savent très bien de quoi il est question, s’il y a des reformes envisageables, elles ne peuvent être que financières. Toute autre forme de réforme sera superflue et injustifiée ».
Le processus de la 20ème édition du concours miss-Bénin est enclenché depuis octobre dernier. Que comptez-vous faire pour améliorer cette nouvelle ère de l’évènement ?
« A chaque édition, nous apportons des innovations, et par la même occasion, nous nous attelons à atteindre un ou plusieurs objectifs selon les ressources financières que nous parvenons à mobiliser. Pour cette édition 2015, qui représente la 10ème édition qu’organisera l’actuel Comité, nous avons décidé de corriger le déficit en communication et d’imprimer un tout nouveau format à l’événement Miss Bénin. Peut-être que ceux qui sont derrière l’article en question ont eu vent de nos objectifs sur cette édition et ont voulu s’attribuer le crédit de cette démarche. Comme je l’ai dit plus tôt, La majorité de nos actions est en corrélation directe avec les ressources que nous parvenons à mobiliser ».
Avant de revenir à cette énorme affaire de réformes, dites-nous comment votre structure a reçu le brevet (La licence) du concours miss-Bénin ?
« Une longue histoire sur laquelle je ne saurai revenir dans les moindres détails. Il faut juste retenir, qu’au lendemain de Miss Bénin 2005, plus personne ne voulait toucher à Miss Bénin. Fort de mon expérience dans l’organisation des KORA et de Miss Malaïka, j’ai demandé à reprendre en main l’organisation de Miss Bénin. Les responsables en charge de la Culture, au vu de mon expérience, m’ont demandé d’attendre, le temps de s’assurer que le Comité d’organisation de l’édition 2005, ou tout autre structure n’était plus intéressée. Il a fallu attendre Juillet 2006 pour que me soit confiée l’organisation ».
Nous avons même appris que des collaborateurs très proches du ministre chargé de la culture sont impliqués dans cette manœuvre. Pensez-vous qu’ils rendent la tâche facile  au ministre ?
« Il serait hypocrite de ne pas reconnaître que cet article nous a surpris et choqué. Nous sommes convaincus du soutien du Ministre de la Culture et de ses Collaborateurs à Miss Bénin. Quelles que soient leurs intentions, les initiateurs de cette manœuvre ont desservi le Ministère de la Culture. Ils sont très peu  conscients des conséquences de leur acte et veulent effacer le résultat de plusieurs années d’efforts ainsi que  de sacrifices consentis pour la renaissance du Label Miss Bénin. Heureusement que nombreux de ceux qui ont lu l’article, n’y ont pas cru. Bien loin d’être un label qui se meurt, Miss Bénin est un Label qui croît, qui s’affirme ».
Qu’est-ce qu’on vous reproche concrètement aujourd’hui ?
« Selon l’article, il nous est reproché de ne pas communiquer assez sur l’événement et l’absence des Miss Bénin parmi les lauréates des concours de beauté étrangers auxquelles elles participent. Au sein de l’ACMB, nous savons qu’il n’y a pas d’ascenseur pour le succès et nous nous évertuons à gravir les marches vers le succès en travaillant. Les fruits de nos efforts commencent d’ailleurs à apparaître. Pour la première fois, le Bénin à travers la 2ème Dauphine de Miss Bénin, a gagné la couronne de Miss Naïades. Les personnes qui ont assisté à cette élection vous diront combien elles étaient fières d’être béninoises le soir du 15 novembre passé, dans la salle rouge du au Palais des Congrès. Nous participons de manière régulière à Miss CEDEAO, et à d’autres concours sur le plan régional. Nous envisageons pour 2016 de faire représenter le Bénin à un évènement entre Miss World et Miss Univers ».
Dites-nous l’apport financier du gouvernement béninois dans le processus organisationnel du concours Miss-Bénin pour priser aujourd’hui l’évènement ?
« Nous ne cesserons de remercier le gouvernement pour le soutien financier et moral qu’il accorde à l’organisation de Miss Bénin. Ce soutien n’est pas fixe. Selon les années il peut être plus ou moins encourageant. Cependant, nous souhaitons que le gouvernement considère à la hausse, son soutien à l’organisation de Miss Bénin pour nous permettre dans un premier temps, d’organiser un événement qui fera notre fierté à nous tous, et par conséquent nous mènera, hors de nos frontières, sur les premières marches des rendez-vous culturels de la beauté et de la culture. Nous avons un potentiel culturel qui ne demande qu’à être exploité et les belles, intelligentes et instruites jeunes filles béninoises ne sont pas rares dans notre pays ».
Sans l’appui financier du gouvernement béninois, l’Association Culturelle Miss Bénin peut-elle organiser le concours ?
« La question est pertinente. Il n’y a plus aucun pays dans lequel l’administration gouvernementale est directement impliquée dans l’organisation du Concours de Beauté au plan national. Au Bénin, compte tenu entre autres de la faible densité du tissu économique, force est de reconnaître que l’administration gouvernementale doit encore accompagner la structure en charge de l’organisationdu Concours. A notre connaissance, en Afrique, tous les gouvernements soutiennent l’organisation du Concours National de Beauté. La question ne se pose pas par rapport au soutien ou non du gouvernement, mais plutôt par rapport au niveau de ce soutien ». 
Les textes fondamentaux régissant le concours Miss-Bénin ont-ils prévu l’amorce d’une réforme dans l’avenir ?
« L’Association Culturelle Miss Bénin est une association relevant de la loi 1901. Au nombre de ses membres, vous trouverez des personnes exerçant dans plusieurs domaines d’activités. Au sein de l’ACMB, nous préférons les termes « innovations » ou « objectifs à atteindre ». Le terme « reformes » est trop administratif. Il y a des innovations en cours et à venir ».
Votre licence relative à l’organisation de miss-Bénin autorise-t-elle,  l’ingérence du gouvernement à s’emparer de cet évènement un jour ?
« Le Ministère de la Culture demeure le Ministère de tutelle de Miss Bénin parce que l’événement Miss Bénin est à cheval sur les plans culturel et touristique d’une nation.  Comme je l’ai mentionné plutôt, plus aucun gouvernement ne s’implique directement dans l’organisation du Concours National de Beauté. Dans le cas d’espèces, il s’agit plutôt de personnes qui peuvent vouloir s’accaparer l’événement Miss Bénin pour des raisons financières vu le positionnement de Miss Bénin aujourd’hui, et pour des raisons amorales et perverses aussi ».
Et si on vous force à aller vers les réformes, quelle sera la conduite à tenir de l’ACMB ?
« La meilleure des réformes dans le contexte actuel  est d’améliorer la capacité financière de l’évènement. Toutes les autres formes d’apports peuvent être considérées sous la forme de conseils, de critiques constructives, de collaboration et pourquoi pas d’adhésion à l’Association Culturelle Miss Bénin. L’ACMB est ouverte à toutes les personnes qui souhaitent y adhérer dans le respect de nos règles de rigueur, de probité et d’honnêteté ».

Propos recueillis par RODERIC DEDEGNONHOU, Journaliste à l’AGENCE BENIN PRESSE (ABP)

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