vendredi 21 novembre 2014

Exposition des œuvres d’arts plastique à la Maison Rouge: Les toiles de Psycoffi entre polémique et entente au Bénin


L'une des oeuvres
       (L’exposition a pris fin plutôt que prévu)

Etonnante découverte dans le hall de la Maison Rouge !! Ce cadre somptueux, érigeant l’exposition dénommée « Corpulence Humaine » du jeune plasticien franco-béninois, Stéphane Vlavonou alias Psycoffi est subrepticement vacante, après cinq (05) jours de la cérémonie vernissage. Alors que la fermeture de cette exposition est prévue pour le 30 Nombre prochain, qu’est-ce qui s’est  passé réellement pour qu’on arrive à ce scénario? Les œuvres,  ont –elles été vendues ? Cette dernière interrogation est négative. Puisqu’elles ont été soigneusement  démontées et acheminées au domicile du plasticien, a –t-on appris. Retour sur les faits d’une exposition à polémique mais intelligente au Bénin.


Une descente dans le hall de la Maison Rouge ce Jeudi 20 Novembre 2014, à  11 heures 07 minutes, a permis de constater la disparition des œuvres  d’arts plastiques du jeune plasticien franco-béninois, Stéphane Vlavonou alias Psycoffi. Pourtant annoncée que cette exposition devrait prendre fin le 30 Novembre prochain, les œuvres ont été simplement remplacées par celles de la plasticienne Christelle Yaovi. Dans  le hall, une personne confie « L’exposition des œuvres du Psycoffi a pris fin depuis mercredi ».  La question de savoir ce qui est à la base de cette fin précitée, elle a répondu  « c’est aussi avec une grande surprise que j’ai constaté le fait ». Un tour au service d’accueil de la Maison Rouge, la réceptionniste, une blanche, a indiqué d’être incapable de donner les raisons de la fin de cette exposition. La personne la mieux indiquée est  M. Xavier Foussard, directeur de la Maison Rouge. Toutefois, elle a ajouté que, des clients américains, en séjours  à la Maison Rouge n’auraient pas apprécié les œuvres de Psycoffi. Ceux-ci estiment que les œuvres  dérangent compte tenu de ces caractères diaboliques, étranges et affreux, a-t-elle précisé. Joint  au téléphone, Psycoffi, a fait noter que c’est tout un revirement spectaculaire cette exposition. Il relate « C’était le Mercredi passé, qu’on nous a sommés de dégager mes œuvres. Les raisons de cet acte sont compliquées à l’étaler sur la scène publique ».  « C’est aussi ça la vie d’un plasticien. Je me dois de foncer et aller loin dans cette aventure », a –t-il promis.    
                                                                  De quoi parlent les œuvres exposées ?

A travers les œuvres exposées, le plasticien a mis un accent particulier sur  les sentiments assez brutal de l’être humain, envers son semblable et  tout ce qui l’entoure. La chair et l’anatomie de l’être humain sont prisées dans cette exposition avec des dessins bizarres très proche des bandes dessinées. Pour lui, «  l’être humain a une certaine brutalité qui est cachée  et rapidement mise en scène par le visage  partout  le corps en même temps, mais aussi par  le sexe. Ce n’est pas que je suis obsédé sexuel mais j’aime  dessiner, peindre ou retranscrire  l’être humain dans sa nudité. Le corps pour moi exprime beaucoup de choses même s’il  y a beaucoup de personnes qui ont une pensée complètement différente, le  corps  dit beaucoup de choses ». Selon Dominique Zinkpè, «  Psycoffi est une pièce  assez rare et insolite de l’art béninois. C’est un jeune qui propose une vision nouvelle, un langage nouveau de l’art plastique. J’apprécie beaucoup le travail de ce jeune artiste que je côtoie beaucoup ces dernières années. Je crois que c’est un véritable talent qui s’éclot et qui a choisi de révolutionner  le milieu de l’art avec une approche  assez hostile pour les amateurs ». A  travers cette intervention de Dominique Zinkpè, les œuvres de Psycoffi font l’unanimité dans un cercle donné. Plusieurs exemples  (« Immigrant Blood » d’Andreï Molodkin, « L'Origine du monde »  de Gustave de Courbet) montrent que les toiles rejetées sont tardivement célèbres. Comme l’a mentionné León Ferrari « La seule chose que je demande à l’art, c’est de m’aider à exprimer ce que je pense avec la plus grande clarté, à inventer un langage plastique et critique qui me permet de condamner avec la plus grande efficacité la barbarie de l’Occident. Il est possible que quelqu’un me prouve que cela n’est pas de l’art, et cela ne poserait aucun problème, je ne prendrais pas un autre chemin, je me limiterais tout simplement à changer le nom de cet art que j’appellerais politique, critique corrosive, ou n’importe quoi d’autre », Psycoffi aborde ce virage  dans ses créations.

Exposition des œuvres d’arts plastiques à l’espace culturel « Le Centre » de Lobozounkpa : « Hwenùxo » s’ouvre aux visiteurs pendant deux (02) mois


Charly Djikou

Après quatre  (04) semaines de résidence de création des œuvres  d’arts plastiques autour de la thématique « Hwenùxo » ou « L’histoire du Temps » en français, les deux plasticiens béninois, Rafiy Okéfolahan (Peintre)  et Charly Djikou (Sculpteur de Pierre) ont partagé avec les visiteurs les fruits de leur labeur. Le vernissage des œuvres exposées a été effectif le  jeudi 13 novembre dernier, à l’espace culturel « Le Centre » de Lobozounkpa, en présence de plusieurs invités.  

C’est parti pour deux (02) mois  d’exposition des œuvres d’arts plastiques de Rafiy Okéfolahan (Peintre)  et Charly Djikou (Sculpteur de Pierre). Au-delà de la bibliothèque, l’espace culturel « Le Centre » de Lobozounkpa accueille pour le bonheur des visiteurs, des œuvres d’arts plastiques à découvrir durant deux  (02) mois.
Cette exposition, fruit d’une résidence de création, offre à tout venant, une quinzaine de toiles du peintre béninois Rafiy Okéfolahan et des sculptures en pierre  de Charly Djikou. Soigneusement installées les unes à côtés des autres, ces œuvres (Toiles et Sculptures) montrent le véritable travail réalisé par les deux artistes. Même s’ils ont essayé de travailler autour de la thématique « Hwenùxo », chacun porte son regard particulier sur ce qui lui est relatif. Au cœur de son travail, Rafiy a abordé un travail dénommé « Les KAMIKASES  URBAINS ».  Des Kamikazes qu’il caricature par  les ‘’Transporteurs d’essence frelatée ‘’  de Cotonou.  « C’est juste pour attirer une nouvelle fois l’attention de tout le monde sur ce phénomène, qui bien profitable à la  population, tue la même population en cas d’imprudence »,a –t-il dit, pour justifier le travail. Le trafic  d’essence frelatée  au Bénin, selon ses propos, interpelle tous les acteurs de la société et montre combien de fois le problème de chômage se pose avec acuité au Bénin. « Il faut réaliser un travail profond dans ce sens afin de limiter les dégâts causés par ce travail », a-t-il préconisé.  Unissant la rouille,  peinture à huile, charbon, le marc de café,  le bois, et de vives couleurs, Rafiy emporte dans un univers  d’incendies, des brûlés  au 03ème degré, des corps calcinés …etc provoqués  par les trafiquants d’essence frelatée. Entre l’abstrait et le figuratif, Rafiy agit surtout les couleurs vives (Le Rouge, le jaune, le blanc, le bleu et l’orange) afin de véhiculer son message. Il va loin en proposant également une installation. Elle est composée des bouteilles en plastique (parfois vide ou remplies d’essence frelatée), au centre de laquelle, on aperçoit les images montrant une série de dégâts occasionnés par ce produit. Parlant Charly Djikou, il a surtout fait bonne figure par des faits quotidiens. Parmi la vingtaine de pièces exposées, Charly laisse découvrir, Une sculpture qui montre une ‘’Grande Gueule’’,  les ‘’Larmes de la pierre noire’’, le ‘’Personnage à tête d’oiseau’’, les ‘’Cicatrices’’  et la ‘’Vie sans l’amour’’. Pour lui, chaque œuvre sculptée raconte l’histoire du présent dont l’aisance sort du passé. Les sculptures en pierre de Charly laissent transparaître un désir d’ornement mais elles vont au-delà de cet aspect. Elles fascinent et séduisent tout visiteur en face de les contempler. Charly propose aussi une installation dont les pierres et lumières font bons ménages. 

                     QUELQUES IMPRESSIONS  DES INVITES
Sylvain Treuil, Directeur de l'institut français de Cotonou
«  Mais…de très bonnes impressions.  C’est un travail remarquable qui a été fait. L’institut français  est toujours présent aux côtés des artistes dès qu’il  y a quelque chose qui se fasse  au niveau des arts visuels, nous sommes présents pour les soutenir.  Mais…c’est un travail très intéressant, le  sculpteur Charly m’impressionne. C’est la première fois que je découvre son travail. C’est vrai  que ce n’est pas un travail qui est très répandu au Bénin : la sculpture sur pierre, puis  c’est vraiment intéressant. Et puis, bon Rafiy, on le connait déjà par son travail. Il est sur cette thématique depuis deux ans, donc je connaissais déjà, ce n’était pas une surprise. Par contre Charly, je ne connaissais pas son travail. Ça m’a particulièrement frappé.  Nous sommes partants à monter des collaborations avec ce centre. Ce centre offre un espace très intéressant pour les résidences de création, que nous n’avons pas à l’institut. A l’avenir, je pense qu’il y aura beaucoup de choses à faire. »
 


Yaba BANTOLE, Fonctionnaire des affaires étrangères à la retraite.
« Je suis très émerveillé. C’est première fois que je viens au centre. Je ne savais pas qu’il y avait un tel  espace  dans notre bonne ville de Calavi. On m’a dit que c’est la mairie  qui a mis le terrain à disposition et en coopération avec quelques expatriés. Ils ont réalisé les bâtiments que nous avons devant nous. Je suis très enchanté de voir que petit à petit, les béninois commencent par s’intéresser à la culture  et l’art. Rafiy et Charly, je les connais, il y a quelques temps. Charly, il y a près de 20 ans et Rafiy, trois ou quatre (04) ans. Ce sont des artistes que j’aime et j’apprécie beaucoup. Ce que je viens de découvrir ici, cela  témoigne  de leur créativité et mérite encouragement. On peut les encourager par de petits conseils et quelques  matériels d’acquisition »

Noel Vitin, agent à l’institut français de Cotonou
« Je commence par parler d’abord du centre. Comme moi personnellement j’ai l’habitude de le dire, si on peut avoir dix, plusieurs centres dans les quartiers, si chaque quartier peut avoir un centre, ça va être très bon, ça va faire évoluer encore l’art, ça va faire que les élèves qui sont dans ces quartiers verront ce qu’est l’art. Je crois que, jusqu’au jour d’aujourd’hui, j’ai l’impression qu’au cours de la présentation des pièces de théâtre, les vernissages, il y a moins de personnes qui s’intéressent à la culture. Donc, avec la multiplication des centres dans les quartiers, ça va éduquer  les élèves, le quartier, et je crois que les gens verront l’importance que l’art joue. Maintenant, la résidence. C’est une résidence d’un mois de jeunes artistes que je connaissais avant.  Je le connaissais Rafiy mais je n’ai jamais vu Charly tailler la pierre. J’avoue que c’est vraiment impressionnant. Il paraît  qu’en un mois, il a taillé au moins une dizaine ou une vingtaine de pierres. Ce n’est pas taillé n’importe coups, c’est bien fait et c’est du boulot à encourager. Je demande à tout le monde de faire un tour au centre pour voir ce qui est produit »
Par Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à l’AGENCE BENIN PRESSE

lundi 10 novembre 2014

Entretien du plasticien béninois Stéphane Vlavonou alias Psycoffi: « ..L’être humain a une certaine brutalité qui est cachée et rapidement mise en scène par le visage, partout le corps en même temps, mais aussi par le sexe… »



Psycoffi
A  cheval entre le Bénin et la France, le jeune plasticien béninois, Stéphane Vlavonou alias Psycoffi sous le coach du freluquet mammouth, Dominique Zinkpè, se prépare activement pour exposer des œuvres d’arts plastiques à la ‘’Maison Rouge’’ le 14 novembre prochain. En prélude à cet évènement, qui vient ouvrir les portes de sa nouvelle carrière artistique, Stéphane Vlavonou, surnommé Psycoffi, pas, parce qu’il est  fou mais pour son tempérament, parle ici de son parcours artistique, la rencontre avec Dominique Zinkpè et le contenu de cette exposition à la ‘’Maison Rouge’’ de Cotonou.

           Quel parcours artistique peut-on retenir de Coffi ?

« Sans raconter ma vie, j’ai commencé par dessiner très jeunes,  à l’âge de 15 ans par la bande dessinée. Ensuite, j’ai suivi les études scolaires normales. J’ai essayé de devenir pro-artiste des arts plastiques, parce que,  je n’ai pas trop apprécié d’apprendre des autres artistes. Donc, je me suis mis à dessiner tout seul pendant un an. J’ai réussi à rentrer dans l’une des meilleures écoles d’animation de France, Les Gobelin. J’ai eu le diplôme national de conception et de réalisation de films d’animation. Juste après mon diplôme, j’ai eu un accident m’obligeant à faire six mois  d’hospitalisation. Ma vision est réduite de moitié. Cette aventure malheureuse m’a permis de découvrir la peinture. Je ne fais que de dessins et cela m’a permis de faire quatre années  dans la peinture. J’ai changé un peu plus le rythme de vie, parce qu’avant je travaillais dans le studio d’animation, maintenant je fais  la peinture tous les jours »

            A quelle occasion avez-vous  eu le privilège de rencontre  Dominique Zinkpè ?

«  Il faut dire que mon père habite au quartier Houéyiho de Cotonou et je suis venu au Bénin, il y a un an environ et j’ai pris place près de la plage  de Fidjrossè. Je ne savais pas Zinkpè habite presque le même quartier que moi. Mais j’ai trouvé son appartenant par hasard. Et bien pendant un an, j’ai vu Zinkpè parce qu’il est voisin. C’est récemment qu’on sait plus ou moins serrer la main. Comme j’avais exposé au Café des arts quelques toiles, il a vu un tout petit peu mon travail et il avait apprécié. On s’est vraiment rencontré depuis peu de temps. Au bout d’un an, je veux juste parler depuis l’équivalant de trois mois  que je suis rentré en contact avec lui. »

   Je crois  que l’exposition en vue à la maison rouge  le 14 novembre prochain est l’une des fruits  de cette rencontre. Et quel est votre état d’âme ?

« Mon état d’âme !!!!  Suis pas un grand artiste qui a beaucoup d’expériences. Ça fait quinze ans que je pratique le dessin et la peinture  mais en matière d’exposition, je suis un novice. J’aime bien mon travail. Exposer à la maison rouge c’est une bonne expérience. J’ai appris qu’il s’agit d’un endroit classé, reconnu, renommé et j’espère rencontrer d’autres artistes qui viendront voir mon travail et je suis content d’entrer en contact avec Dominique Zinkpè depuis trois moi qui m’a permis de connaitre la maison rouge d’exposer là-bas pendant deux semaines ».

                        Que pensez-vous  offrir aux visiteurs de cette exposition ?

« Je pense bien offrir une vision de  réplétion, sans être vulgaire ni raciste, de la race humaine  axée sur la ’’Corpulence Humaine’’. Pour moi,  l’être humain est une espèce normale qui vit sur la terre mais plus ou moins pas une maladie. Mais sans la planète qu’est-ce que l’homme est maintenant ? La particule terre qui est  cancérigène maintenant par rapport à l’être humain,  que je peux considérer un peu comme un cancer sur la particule terre  recouvrant  cette particule. Je n’ai rien contre les êtres humains et j’en fais partie, au contraire j’aime bien l’être humain. Les œuvres que je dessine ne sont pas réalistes mais c’est ce que je ressens par rapport à mes peurs, rapport à ce que je vois entre nous et j’essaye de retranscrire plus ou moins inconsciemment ce que je pense de la matière »

Une Oeuvre à exposer
                                                   

    Pourquoi le visage et le sexe connaissent une grande importance dans les méandres de  la ’’Corpulence Humaine’’ ?

« L’être humain a des sentiments assez brutal  que je trouve par rapport à l’autre  en général et par rapport à tout ce qui l’entoure. Ce n’est pas que l’être humain est mauvais  dans son ensemble. Pour moi l’être humain a une certaine brutalité qui est cachée  et rapidement mise en scène par le visage  partout  le corps en même temps, mais aussi par  le sexe. Ce n’est pas que je suis obsédé sexuel mais j’aime  dessiner, peindre ou retranscrire  l’être humain dans sa nudité. Le corps pour moi exprime beaucoup de choses même s’il  y a beaucoup de personnes qui ont une pensée complètement différente, le  corps  dit beaucoup de choses ».

                       Un mot pour clore cet entretien.

« Sans raconter ma vie toujours, je suis plus ou moins content d’avoir eu un accident, il y a cinq ans. Mais c’est ce qui m’a embué  du système du dessin que j’allais finir plus ou moins dans des bureaux à faire des bandes dessinées ou travailler sur un sujet qui ne me plaît pas du tout même si  je ne veux pas  travailler à walt Disney comme j’ai des collègues  de la même promotion que moi. Je suis vraiment content d’être entré même si tout le monde est plus ou moins artiste, il y a des choses à vivre. Je suis content de pouvoir retranscrire plastiquement parlant ce que je pense et ce que je ressens en général même si je  répète,  ma thématique  est un ressenti plastique de l’être humain en général ».

Propos recueillis par Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à l’Agence Bénin Presse (ABP)   

Résidence de création des œuvres d’arts plastiques à l’espace culturel « Le Centre » de Lobozounpka : Rafiy Okéfolahan et Charly Djikou créent des œuvres à « L’épreuve du temps »


                                        (Le vernissage de l’exposition prévu pour le 13 Novembre prochain)
Charly Djikou
Même si les deux plasticiens béninois, Rafiy Okéfolahan (Peintre)  et Charly Djikou (Sculpteur de Pierre) fédèrent les énergies depuis quelques semaines pour offrir aux publics des œuvres relatives à la thématique « Houénou-Hô », cela m’en demeure pas moins vrai, que ces plasticiens se dissocient par l’audace singulière du travail que chacun tente de proposer. Rafiy Okéfolahan emprunte dans cette aventure une installation dénommée « Fô- Tô » tandis que Charly Djikou  puise dans le passé  pour raconter des récits contemporains. Passion, dévouement  et l’art de  se surpasser  constituent l’ambiance  dans laquelle, ces plasticiens  s’expriment. Descente improvisée à l’espace culturel « Le Centre » de  Lobozounpka, ce mercredi 29 Octobre 2014.
Il sonnait 15heures 41 minutes à l’espace culturel « Le Centre » de  Lobozounpka, ce mercredi 29 Octobre 2014. Malgré les rayons piquant du soleil, Rafiy Okéfolahan (Peintre)  et Charly Djikou (Sculpteur de Pierre), chacun dans son atelier de création, focalisent les attentions sur l’œuvre en cours de supplice. Rafiy Okéfolahan (Peintre)  dialogue avec sa toile tandis que Charly Djikou (Sculpteur de Pierre) donne des coups huppés à l’une de ses pierres sculptées. Dans cette ambiance de travail et de passion, des blagues fusent des deux côtés afin de détendre parfois l’environnement. Des conseils, des apports et même des suggestions entre ces deux plasticiens témoignent l’intérêt de cette résidence de création. Utilisant des médiums différents, (La peinture pour Rafiy et La sculpture pour Djikou),  ces plasticiens apprennent à se connaître, à proposer des choses convergeant à  renforcer leurs créations respectives. 
RAFIY
Dans l’atelier de Rafiy, plus d’une dizaine de toiles marquent leur présence active de par l’utilisation des couleurs vives. Laissant les pinceaux et les boites de peinture (A l’huile, acrylique, pastels  …), Rafiy confie « La finalité de mon travail est de proposer une installation intitulée ‘’Fô- Tô’’ autour de la thématique ‘’Houénou-Hô’’. Dans cette aventure, je réalise un travail axé sur les ‘’KAMIKASES DE COTONOU’’. Oui !!!! Des Kamikazes. Je symbolise ces kamikazes par les ‘’Transporteurs d’essence frelatée ‘’  qui déambulent à longueur de journée dans la ville de Cotonou. Je peins dans ce sens, au cours de cette résidence de création pour attirer une nouvelle fois l’attention de tout le monde sur ce phénomène, qui bien profitable à la  population, tue la même population en cas d’imprudence ».  Le trafic  d’essence frelaté  au Bénin, selon ses propos, interpelle tous les acteurs de la société et montre combien de fois le problème de chômage se pose avec acuité au Bénin. « Il faut réaliser un travail profond dans ce sens afin de limiter les dégâts causés par ce travail », a-t-il préconisé.  Unissant la rouille,  peinture à huile, charbon, le bois, et de vives couleurs, Rafiy emporte dans un univers  d’incendies causés par le trafic d’essence frelatée. Entre l’abstrait et le figuratif, Rafiy agit surtout les couleurs vives (Le Rouge, le jaune, le blanc, le bleu et l’orange) afin de véhiculer son message. Passionnante et édifiante, l’installation « Fô-Tô » de Rafiy laisse présager, un regain  d’engouement majeur à tous ceux qui seront à la cérémonie du vernissage le 13 Novembre prochain.   Après l’argile, le ciment, le béton, le bois et la bronze, l’actuel sculpteur de la Pierre (Granite), Charly Djikou, dans cette aventure, taille ses pierres à l’épreuve du temps. Sans s’isoler de la thématique centrale « Houénou-hô », il a surtout abordé des faits quotidiens. Par exemple, Une sculpture qui montre une ‘’Grande Gueule’’,  les ‘’Larmes de la pierre noire’’, le ‘’Personnage à tête d’oiseau’’, les ‘’Cicatrices’’  et la ‘’Vie sans l’amour’’. Pour lui, chaque œuvre sculptée raconte l’histoire du présent dans l’aisance sort du passé. Les sculptures en pierre de Charly laissent transparaître un désir d’ornement mais elles vont au-delà de cet aspect. Elles fascinent et séduisent tout visiteur en face de les contempler. A 25 ans de  carrière, Charly Djikou fait beaucoup parler de lui à travers les grands monuments et les statues des institutions privées et publiques, qu’il a pu réaliser au Bénin et  dans plusieurs  pays  du monde.

Propos recueillis par Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à l’Agence Bénin Presse (ABP)  

samedi 8 novembre 2014

Evènement culturel trilogique « Mode is art » : La 03ème édition démarre ce vendredi par une exposition des œuvres d’arts plastiques


Mme. Bizou Ahouanmènou
La responsable en charge  d’évènement culturel trilogique « Mode is art », Mme. Bizou Ahouanmènou a tenu un point de presse, en vue de repréciser aux hommes des médias, la dynamique dans  laquelle la couverture médiatique de cet évènement sera organisée. C’était hier, jeudi dans la salle « Baobab2 » de Novotel Ibis  en présence de plusieurs invités qu’elle a annoncé que l’ouverture de cet évènement est prévue pour ce vendredi dans une maison d’artiste au quartier « Jak ».

« Les hommes des médias doivent couvrir de cet évènement de façon stratégique. Ils doivent considérer tous les acteurs présence aux différentes activités de cet évènement. Les plasticiens, les stylistes, les musiciens et les partenaires bénéficieront surtout des interviews et des articles de compte rendus. Pour finir, les hommes des médias  mettront surtout en valeur les supports de communication des partenaires ». C’est en substance, le contenu de ce point de presse, initié par Mme. Bizou Ahouanmènou. Faut-il préciser que l’évènement culturel trilogique « Mode is art » est une scène ouverte à trois aventures majeures : Les arts plastiques, le défilé de mode et un spectacle de musique. L’édition 2014 de cette rencontre, mettra sur orbitre, les œuvres d’arts plastiques de trois artistes. Il s’agit du plasticien  Lekan Onabandjo  du Nigéria dans sa dernière collection. Le sculpteur béninois Philippe Houédanou présentera également ses dernières œuvres. Le dernier, Lionel Férréol Yamadjako, le peintre béninois,  parrainé par Charly d’Almeida, sera au cœur de la découverte.  Le vernissage de cette exposition au lieu ce vendredi soir dans une maison d’artiste au quartier « Jak ». Egalement, les activités marquant la 03ème édition de cet évènement se poursuivront samedi prochain  dans les jardins du Novotel Ibis par un défilé de mode.   Cette soirée permettra aux invités de découvrir les nouvelles créations  de Adam  Paris (Sénégal) , Anggy Haîf (Cameroun), Wêni et Fe’lin  (Bénin).  Enfin la journée du 09 novembre prochain sera l’apothéose à travers un concert avec les chanteurs tels que : Marion Akpo, Keemtaan et Niyi. Le concert aura lieu  à la place du souvenir de Cotonou. 

dimanche 26 octobre 2014

Promotion des espaces culturels au Bénin: Robert Vallois construit « Le Centre » au Bénin avec 200 millions de Francs Cfa


Zinkpè au milieu

          (Dominique  Zinkpè, directeur du nouveau Joyau)

Le galériste français, M. Robert Vallois n’a jamais cessé d’investir au Bénin. Après le financement de la construction d’un module de trois classes à l’école maternelle publique de Logozoukpa, ce sont les acteurs du monde culturel béninois, qui viennent  de bénéficier un joyau. Il s’agit d’un grand espace culturel dénommé « Le Centre », dont la présentation a été effective aux hommes des médias le vendredi 17 Octobre dernier, par M. Dominique Zinkpè, directeur dudit lieu de la création contemporaine.  
Situé au cœur  du quartier Lobozounkpa, dans la Commune d’Abomey-Calavi,  ce centre culturel s’étend sur une superficie de 4.000 mètres carrés et a déjà bénéficié d’un investissement de 200 millions de Francs CFA. Subdivisé en trois grands compartiments que sont la bibliothèque, hébergeant une salle d’exposition, le bloc de trois ateliers de résidence, un espace scénique  et, enfin, un mini-bar. Entièrement financé par l’antiquaire français, Robert Vallois, l’érection de ce joyau a été possible grâce à la Mairie d’Abomey-Calavi, qui offert le domaine  sans ménage. Selon M. Dominique Zinkpè, « Le Centre » est destiné à accueillir des résidences de création, ce qui permettra aux artistes de disposer d’un espace de réflexion, de recueillement et de conquête de l’inspiration. « A cet effet, tous les domaines artistiques seront pris en compte, et ce lieu est prévu pour être un cadre où les professionnels du théâtre pourront préparer leur pièce, où des concerts seront donnés et, aussi, où des projets de films pourront connaître leur concrétisation » a –t-il poursuivi.
De même, ajoute-t-il, il sera un endroit dans lequel un artiste, qui en aurait manifesté la volonté, pourra donner corps à son besoin de développer un projet nouveau, de changer de démarche de travail. Ce sera, en outre, un tremplin pour des artistes confirmés d’accompagner d’autres, jeunes commençants, dans le métier.  Par ailleurs, concernant les critères d’admission, ils sont assez souples ; il suffira pour des candidats à une résidence ou à une activité d’en manifester une demande qui sera étudiée et validée. Faut-il encore souligner que ce projet est porté par l’Organisation non gouvernementale ’’L’Hospitalité et développement (L’hed), dont, Hippolyte Attakoun et Timothée Grimblat , membres très actifs ont su jouer leur partition dans la construction du joyau.
En attendant l’inauguration en décembre prochain, deux plasticiens en résidence de création
Au cours de cette rencontre avec les hommes des médias, M.Dominique Zinkpè a présenté deux plasticiens  déjà en résidence. Il s’agit de Rafiy Okéfolahan (Peintre)  et Charly Djikou( sculpteur de pierre. A travers cette résidence de création, ces plasticiens annoncent les couleurs de la cérémonie d’inauguration du centre parce que leurs œuvres seront exposées à cet effet. La visite de leurs ateliers respectifs a permis à l’auditoire de se rendre compte de l’état d’évolution du travail de chacun d’eux.

Entretien avec Dominique Zinkpè au sujet du projet d’exposition ‘’Emblèmes’’: << L’idée force de ce projet est d’essayer de traduire chaque emblème du roi à l’écriture plastique de chaque artiste… »

En marge des festivités marquant l’exposition  ‘’ Art du Benin d’hier et d’aujourd’huiDe la restitution à la révélation’’, plusieurs  projet...