mardi 11 mars 2014

Grand concert live de musique à « Agoué Yessouvito » : Gildas Houéssou, l’espoir du reggae au Bénin


Altruiste, indivisible, social et très ouvert aux critiques constructives pouvant contribuer à la promotion de sa carrière musicale, Gildas houéssou, nouvelle figure de la musique béninoise vient une nouvelle fois parler de lui dans la commune de Grand –Popo, plus précisément de l’arrondissement d’Agoué. Et ceci, à travers un concert live, qu’il a offert vendredi dernier à la place des fêtes « Ounkan-Bè Layé » d’Agoué Yessouvito aux populations de Grand-Popo et environs.


Trois(03) grandes  phases majeures ont ponctué le concert live époustouflant du  surnommé, le « Lion de Grand-Popo », Gildas Houéssou. Résident en Finlande, ce guerrier  aux longs dreads et au visage très proche de Luky Dube, icône du reggae, Gildas Houéssou a rassuré le public surexcité via une prestation live hors pair. Chanteur  percussionniste voire danseur, la dernière phase du concert live a permis de découvrir un pan du  talent protéiforme de Gildas Houéssou. Sur les traces du sud africain, Luky Dubé, il a su réaliser une bonne entrée scénique vers  23 heures 40 minutes. Accueilli en grande pompe, le fils du terroir a planté le décor des hostilités par un morceau de son opus de neuf(09) titres. En complicité avec son groupe musical, Gildas a comblé les attentes du public à travers le parcours de son répertoire musical. 
Tenant le public en haleine  par une occupation scénique formidable, Gildas Houéssou aborde les thématiques relatives à la corruption, politique,  paix, éducation, l’unité, la ségrégation et l’exclusion, bref les faits empiriques de la société. Cette prestation live révèle ses capacités d’improvisatrice inspirée, emballant tant le public que les musiciens. Avec le titre « Ayélé », joué à plusieurs reprises, sauce Gildas Houessou, les percussions se font africaines. Là encore Richard Ahouangansi utilise judicieusement le balafon, la percussion  et Gildas, fidèle au mentor, joue du grain de son micro et se tortille devant son retour  pour produire à la voix des effets sonores. Gildas  utilise sa voix de façon à la fois mélodique et rythmique tout en accordant  une importance primordiale au son. Riche et beau le spectacle live de Gildas a comblé l’attente du public très accueillant et exprimant sa grande satisfaction à travers des encouragements et ovations.

                                              Concert live acceptable …………mais……….

Malgré l’énergie débordante de Gildas Houessou, tout n’est pas aussi rose au cours du concert live. De fausses notes ont été enregistrées dans le rang des musiciens qui  ont accompagné l’artiste. Le chœur  n’a pas maintenu le rythme imprimé par l’artiste. Constant et  régulièrement presque inexistant, le chœur, vaille que vaille n’a pas su  jouer pleinement sa partition. Les musiciens tels que : pianiste, bassiste, batteur et le percussionniste ont fortement marqué leur présence positive au cours du concert. Ils sont restés en parfaite symbiose avec l’artiste du début jusqu’au terme de la rencontre. Preuve de solidarité et d’harmonie, ces acteurs sont venus de divers horizons, a-t-on appris. Cette situation pose d’emblée le problème de structuration. Pour une carrière internationale, Gildas doit tout faire pour installer un groupe solide et fidèle à ses ambitions. Des répétitions et le travail au quotidien doivent être les priorités de l’artiste. Un grand effort est aussi attendu au niveau de la technique. Des pertes de son dans certains micros ont émaillé également ce concert. Il s’agit là des indicateurs qui pourront véritablement permettre à l’artiste de propulser sur la scène internationale. 
                                               La deuxième phase du concert…………..

Elle est consacrée aux artistes qui sont venus personnellement soutenir Gildas Houéssou. Il s’agit entre autres  du togolais Eric Mc (Adjamofo) et le béninois Momo.  Grand chanteur de la république du Togo, Eric Mc a partagé avec le public quelques morceaux de son répertoire musical. Durant plus d’une heure de temps, Eric Mc a fait revivre le public de certains titres phares de son opus. Il faut rappeler qu’Eric Mc a toujours accompagné Gildas dans ses concerts. Il conseille également Gildas à mieux faire dans ses projets. Plus qu’un frère, Gildas et Eric Mc tissent des liens très étroits pour construire une carrière musicale prometteuse. 

               Hêviosso Band, coup d’élève coup de  maitre …… sur scène

La première étape du concert Gildas a permis d’apercevoir le groupe «Hêviosso band ». Venu directement de la Finlande, il s’agit d’un groupe constitué de jeunes apprenants de l’artiste Gildas Houessou. Adulés à la percussion et au Djembé live, les apprenants de Gildas Houéssou ont émerveillé le public avec faste et ferveur. Uniformément habillé, le groupe a exécuté des  premières notes musicales de la percussion et du Djembé.
Le Groupe "Hêvisso Band"
Tableau très épique , actionné par une chaleur humaine, les apprenants malgré leur origine ont su mettre en pratique avec tact, la leçon du maître Gildas Houessou. Pour un simple coup d’élève, le public a assisté à un coup de maître à travers une prestation impeccable. En complicité avec Gildas Houéssou, le groupe composé de trois filles et six garçons est resté en parfaite symbiose avec l’attente du public. Avec satisfaction et enthousiasme, Gildas Houéssou est heureux de  constater que ces apprenants ont  su appliquer les pratiques des cours reçus.

Par Rodéric Dèdègnonhou, Journaliste à l’Agence Benin Presse

lundi 10 février 2014

A la découverte du jeune plasticien béninois Victor Amoussou: « …………J’ai choisi l’art imaginaire parce que ma source d’inspiration provient de ma …culture..... »



Originaire de la commune d’Athiémé, dans le département du Mono, M. Victor Amoussou fait partie de la nouvelle vague des plasticiens contemporains du Bénin. Son art séduit plus d’un et véhicule des messages universels, dont la culture béninoise fait bonne figure, comme source d’inspiration. Rencontre d’une âme fraiche dont ses œuvres artistiques prennent des caractères protéiformes.

« C’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle ». Ce dit-on africain est en parfaite harmonie avec la carrière artistique de M. Victor Amoussou. Il a hérité des rudiments du métier d’art grâce à M. Louis Amoussou (son Père). Ce dernier a marqué toute l’Afrique en particulier le Bénin à travers : confession, réalisation et la vente des cartes postales peint à la main. C’est aussi dans cet univers de sentier battu, que M. Victor Amoussou a suivi les traces de son Père, jusqu’en 2003.  Ayant un niveau d’instruction de la classe de 03ème,  M. Victor Amoussou a fait aussi son petit bonhomme de chemin via des dessins et la vente de cartes postales peint en famille. Malgré cette ébauche artistique, M. Victor Amoussou tient à s’affirmer dans la société à travers une formation de trois années dans le secteur « Froid-Auto ». Puis que l’esprit de l’art le hante dans tous les sens, M. Victor Amoussou a tout abandonné pour se consacrer à l’art. C’est ainsi, qu’il a entrepris un voyage de recherches d’arts plastiques  dans plusieurs pays de la sous-région  (Togo-Niger-Burkina-Faso et Ghana). En 2004, M. Victor Amoussou revient au bercail pour fixer certains critères dans la création de ses œuvres. « J’ai choisi l’art imaginaire parce que ma source d’inspiration provient de mon environnement immédiat et surtout de ma culture » a confié M. Victor Amoussou, avant de préciser qu’il a  fini par comprendre que son art est semblable à la géomancie. C’est comme le bokonon utilise les jeux de Fâ, de chapelet, de l’eau ou de cauris, il utilise le pigment naturel, les peintures et tout ce qui l’entoure pour pourvoir faire parler de son intérieur. « Souvent, dans mon art j’utilise la détonation de mes langues et leurs suffixes  avant d’universaliser mon travail.  Par exemple
‘’Vodounsi ou le Vodounon’.Je vois  la détonation et le suffixe en même temps. On donne la supériorité à  l’homme. La femme comme un être inférieur à l’homme » a–t-il expliqué. La culture béninoise, comme socle de création des arts plastiques, M. Victor Amoussou fait un travail atypique sans modèle. Loin d’être un art décoratif  pour orner les mûrs, M. Victor Amoussou précise que son art est thérapeutique. Pour lui, son travail dégage une énergie, qui peut
libérer quelqu’un de la peur, de l’incompréhension musicale, unir le monde, atteindre l’étape de la violence pour convaincre la population à ne pas verser dans la violence.  Dans son parcours artistique, M. Victor Amoussou a eu le privilège de participer à plusieurs expositions au Bénin et en Finlande. Entre autres, on peut citer : Le centre culturel finno-africain « Villa Karo » de Grand–Popo, sa galerie  à  Grand–Popo et une grande exposition en Finlande lors  de
la fête des 10 ans d’anniversaire de la  Villa Karo. Parlant des projets, il a annoncé organiser une exposition en Mai au centre multiculturel « Caïsa » en Finlande et une  autre  à Grand-Popo sur la thématique « Les devinettes ». Il faut noter que, depuis 2008, M. Victor Amoussou en collaboration avec sa femme Leea Pienimaki-Amoussou organise chaque année une exposition dans certaines galeries de la Finlande, des fois avec le soutien du consul d’art et le  ministère des affaires étrangères. Dans une perspective de partager son savoir–faire,  M. Victor Amoussou a initié depuis 2009, des ateliers au profit  enfants de façon volontaires.

Par Rodéric DEDEGNONHOU, Journaliste à L’Agence Bénin Presse

dimanche 7 juillet 2013

Concert live à l’institut français du Bénin : Isdeen entame une nouvelle carrière musicale internationale samedi prochain




Le piédestal, que l’institut français du Bénin s’active à monter, samedi prochain, via la programmation du concert live du chanteur béninois, Isdeen,  ouvrira incontestablement des opportunités musicales à cet artiste. Formidable bête de scène, Isdeen entamera une nouvelle carrière musicale internationale au terme de son concert live très espérés par les chevronnés de la « World-Music ».



Tard vaut mieux que jamais ! Enfin, le  rêve doux de l’auteur, compositeur et chanteur béninois, Isdeen sera une réalité samedi prochain au théâtre de verdure de l’institut français du Bénin. Le concert tant attendu depuis des années est enfin programmé. Avec une bande d'amis d'enfance qui constituent aujourd'hui les membres de son  nouveau groupe d’orchestre sous la dénomination de « Métalokan », Isdeen emportera les spectateurs dans un univers particulier de la « World-Music » où les passions vont se déchainer. De l’afro-beat au  jazz en passant par le folk, Isdeen a le jazz singulièrement dans la  tête  et dans la voix. Une voix qu’il réhabilite dans toute sa dimension instrumentale, unique,  légère, lyrique et parfois dramatique, fascine autant le public que les musiciens. Tous ceux qui l’ont vu en concert live  le savent déjà, après quelques prestations triomphales lors de la 05ème édition du festival « Gospel et Racines » et enfin le festival « Couleurs Jazz » de Cotonou.

Après 5 années de travail acharné pendant lesquelles il s’est forgé, Isdeen, incarnant le charisme et l’énergie de Seun Kuti revient en grande puissance pour ouvrir une nouvelle page de sa carrière musicale. Puisque, les artistes chanteurs qui prennent par cette scène parviennent à se hisser au palmarès des grandes scènes mondiales. Le choix porté sur Isdeen par de l’institut français du Bénin n’est pas un fait du hasard.

            

Au –delà d’une simple demande, il m’en demeure pas moins vrai qu’une enquête a été faite à l’endroit de cet talent protéiforme. Le travail quotidien, la qualité des timbres vocaux, le parcours musical atypique et l’engagement d’exporter la traditionnelle vers la scène internationales sont autant d’atouts qui ont milité à la sélection d’Isdeen.  Multipliant les répétitions, compte tenu de la taille de l’enjeu, Isdeen présentera au cours de ce concert, préparé avec amour et abnégation, le répertoire riche et varié de son album.

 Empruntant les vicissitudes de la vie dans les thématiques, cet autodidacte, joueur de plusieurs instruments musicaux, dont  la percussion,  crée un métissage fort qui plonge la masse dans un monde  onirique de paix,  Joie, amour du prochain, sensibilisation et conscientisation. Isdeen influe son entourage à travers la spécificité des langues, qu’il utilise pour véhiculer ses messages. Il chante couramment en  français, l’anglais, Yoruba,  et le Fongbé.  A noter que le doyen de la Funk, Afrobeat et salsa, EL Rego passe en avant première du concert live d’Isdeen avec la présentation de quatre(4) titres de ses opus.



Qui est  Isdeen Adamon ?

Né le 05 juillet 1969 à Cotonou dans le département du Littoral, Isdeen Adamon est depuis son enfance mouillé dans certaines réalités de la musique béninoise. Originaire de la commune d’Adjohoun, il est influencé par les rythmes de cette localité. Puisque,  son père fût un célèbre pion de la valorisation de ces rythmes dont il hérite aujourd’hui. En vue de se donner une vraie image dans la société béninoise, Isdeen a appris un métier. Diplômé d’une attestation d’ajusteur tourneur, Isdeen a reçu également un permis de poids lourds.

 Dans toutes ses expériences professionnelles, Isdeen ressort comme un éternel insatisfait. Raison pour laquelle, il s’est lance dans une aventure musicale depuis 1991. II a même sorti un titre de son répertoire sur une compilation de 13 titres par 13 artistes musiciens grâce à l’ex directeur du centre culturel français de Cotonou, André Joli. Aujourd’hui, Dieu l’a convergé vers Sourou Noudogbéssi, béninois résident en France qui a pris  l’engagement de faire de cet artiste, une icône de la scène internationale. Et depuis 2008, l’aventure a commencé avec les deux. Sourou Noudogbéssi continue de soutenir Isdeen dans sa carrière à traverses actions. Positionner Isdeen sur les festivals de musique au niveau local. Encourager Isdeen à approfondir les recherches musicales afin de se donner une place dans le showbiz musical. C’est autant d’actions que M. Sourou Noudogbéssi n’a jamais de cesser de faire au profit de cet artiste, espoir de tout un peuple.

Par Rodéric Dèdègnonhou






dimanche 17 février 2013

Trois questions à M. Moussa Sène Absa ,Président du jury long-métrage du festival "Quintessence" édition 2013

"C'est aussi une considération de la part d'un ami et d'un collègue, en la personne de Jean Odoutan"
De nationalité sénégalaise, le cinéaste Moussa Sène Absa séjourne depuis quelques jour au Bénin. Il présente son dernier film, "Yoole, le sacrifice", un documentaire de 75minutes", à la 11ème édition du festival "Quintessence". C'est avec une grande fierté que M. Jean Odoutan, délégué général du festival "Quintessence" a désigné Moussa Sène Absa pour présider le jury long-métrage. Moussa Sène Absa partage ici sa première réaction après cette annonce. Il fait un tour d'horizon. Entretien.

Quelle est votre première réaction sur le fait de présider le jury des films de long-métrage ?

"J'ai reçu cette annonce comme un honneur. C'est aussi une considération de la part d'un ami et d'un collègue en la personne de Jean Odoutan. Je salue ici, l'engagement, la perspicacité et l'effort continuel de Jean Odoutan, pour faire de son pays un endroit où le cinéma a droit de cité. Je pense que les efforts que Jean Odoutan est en train de faire doivent pousser chaque individu à considérer le cinéma comme un art majeur. Un art qui est capable de changer des gens, de changer l'avis des gens, de leur donner un peu de bonheur mais aussi de les rapprocher de leur culture."

Vous avez le privilège de participer à plusieurs festivals de films dans le monde. Qu'est-ce qui fait la particularité de Quintessence selon vous ?

La fraternité et la convivialité. C'est quelque chose que je trouve vraiment typique au festival "Quintessence". Tout le monde me connait, au point où j'ai l'impression d'être chez moi.

Qu'est-ce qui vous guide, en tant que président du jury des films de long-métrage ?

Que le meilleur gagne. Nous allons travailler sur la qualité. La qualité et rien que la qualité. C'est- à dire, la qualité des films, de l'histoire, la voix du réalisateur, sa vision du monde et ses questions qu'il pose à travers son film à l'ensemble de son peuple et de tous les cinéphiles.
Propos recueillis par Rodéric Dèdègnonhou, journaliste à l'Agence Bénin Presse

mercredi 28 novembre 2012

Biennale Bénin édition 2012 : Le projet « Résistances Itinérantes » place Abomey sur orbite

 Projet spécial de la biennale Bénin édition 2012, « Résistances Itinérantes » a frémi la ville historique d’Abomey par la mise en œuvre des différentes activités inscrites à cet effet. C’était vendredi et samedi dernier que festivaliers et publics curieux de la dite ville ont assisté avec satisfaction et ferveur aux diverses phases dudit projet.

Initié par le directeur exécutif de la biennale Bénin édition, Dominique Zinpkè, le projet « Résistances Itinérantes » a pour objectif de mettre en lumière des écritures plastiques contemporaines d’une rare vitalité qui se situent au coeur du quotidien et des enjeux actuels. Ce projet a permis aux festivaliers et publics curieux de la ville d’Abomey d’assister aux vernissages des expositions « Noble Héritage » et « Densité génération Nouvelle ».
  En effet, la soirée du vendredi a permis aux festivaliers de la biennale Bénin de fouler le sol du palais royal d’Abomey  afin d’assister au vernissage de l’exposition « Noble Héritage ». L’artiste, par une sorte d’engagement, transgresse l’expérience ordinaire en se libérant des évidences et en exhibant l’absolue contingence des choses, qu’il ouvre à une dimension critique des phénomènes socioculturels. Quelques soient les lieux, il s’approprie les matériaux nouveaux pour les rendre autrement expressifs par un processus créateur forcément marqué par un imaginaire et un vécu spécifique.
 L’invitation de trois artistes contemporains majeurs au sein du Palais Royal d’Abomey, en fait un miroir fidèle des dynamiques et résistances créatives les plus actuelles. Les oeuvres, ouvertes à l’altérité et dans la constance à soi, y sont dignement reçues. Avec les œuvres  du trio  Barthélémy Toguo (Cameroun) ; Freddy Tsimba (République Démocratique du Congo) et Zinkpè (Bénin), le palais royal d’Abomey respire un travail profond d’une génération engagée pour l’art.
Après cette étape, cap a été mis à l’Unik – Lieu de création contemporaine. Les différentes œuvres de l’exposition  « Densité génération Nouvelle » ont été connues par la visite des festivaliers.  Cette exposition a réuni treize (13) jeunes plasticiens béninois qui ont réalisé des œuvres lors d’une résidence de création. Il s’agit de : Aston, Sébastien Boko, Marius Dansou, Benjamin Déguenon, Bamouss, Thierry Oussou, Toffa, Damien Tokoudagba, Totche, Nathanaël Vodouhe, Rémy Samuz, Nock, Soeur Goussikindey.  La variété des thématiques et des langages choisis par ces artistes permettent de faire le point sur la production artistique aujourd’hui au Bénin. Elle donne la mesure de l’effervescence et du renouveau de la scène artistique, avec notamment l’émergence d’une nouvelle génération qui invente ces propres codes expressifs. Une performance intitulée « The last death » de Barthélémy Toguo  et une soirée festive ont mis fin à la journée du vendredi.  A rappeler que la journée du vendredi a été aussi une occasion pour les festivaliers de visiter la maison du patrimoine de Porto-Novo afin de prendre corps avec le projet « Waba » sans occulter de découvrir l’équipe « Mémoire d’une biennale»  à l’école du patrimoine  africain.

                      Rencontres thématiques  et  hommage à Cyprien Tokoudagba
Les activités du projet « Résistances Itinérantes » ont démarré samedi dernier par le vernissage d’une exposition d’hommage à Cyprien Tokoudagba. Intitulée « Tokoudagba, l’œuvre d’une vie », cette exposition a connu la participation active des festivaliers  à la Maison des arts contemporains d’Abomey (Maca). Elle retrace le parcours artistique de Cyprien Tokoudagba à travers l’originalité de ses œuvres. Grande figure  de l’art contemporain, Cyprien Tokoudagba s’en est allé dans le ciel noir des nuits d’Abomey. Tout au long de sa vie d’artiste, il a puisé une force au service d’un art exceptionnel mettant en scène la richesse du répertoire ésotérique Danhoméen.
Le Musée Historique de la ville d’Abomey, les nombreux temples Vodou, notamment Zomadounou Akaba, la Maison collective Tokoudagba, etc ; sont aujourd’hui autant de lieux qui inscrivent sur les murs d’Abomey le travail de l’artiste en véritable mémoire visuelle. Réalisées en 2012, quelques mois avant sa disparition, les toiles inédites que présente la Maison des Arts Contemporains d’Abomey (MACA), restituent le creuset de l’intuition créatrice de l’artiste Tokoudagba.
Parlant des rencontres thématiques, les festivaliers ont eu le privilège de débattre autour de deux thèmes dans la salle de conférence  d’Unik-lieu de création contemporaine. Il s’agit de « L’artiste citoyen » sous la coordination du commissaire de la biennale Bénin, Abdellah Karroum et « Les masques se meuvent encore » par Claire Tancon.  Développant  sa thématique, Abdellah Karroum a souligné que la question du citoyen est homogène et interroge le format de l’artiste. La question intègre l’œuvre de l’artiste dans un environnement  politique économique, etc, a-t-il poursuivi avant de proposer l’organisation d’agora pour débattre.
(Publié le 12 Novembre 2012 dans le journal Nokoué)


Spectacle déambulatoire du projet « Mava » à Cotonou :« L’idée de cette performance est d’amener l’art vers les habitants de Cotonou et de les faire participer » dixit Meschac Gaba


Au nombre des projets spéciaux qui meublent les manifestations socioculturelles de la biennale Bénin édition 2012, figure le projet du Musée de l’art de la vie active (Mava) à travers la  « bibliothèque roulante ». Le coordonnateur du projet, Meschac Gaba a organisé, jeudi dernier,  un spectacle déambulatoire  pour dévoiler au public le concept de  la « bibliothèque roulante ».

« Dreaming art, creating future ; Tais-toi Jaloux !!!!!!!!! Mava ; L’ordure d’un homme est le trésor d’un autre homme ; le chasseur oublie souvent qu’en suivant le gibier dans la neige ou le sable il laisse des traces ; art as aesthetic action………. ».Telles sont entre autres les phrases écrites dans les langues française et anglaise pour montrer l’universalité de  l’art. Ces phrases sont gravées  sur des plaques de 18x20 cm fixées à l’emplacement numérologique des motos. Au cours de ce spectacle déambulatoire, les « zémidjans » ont eu le privilège d’offrir au public un défilé d’une heure de temps à peu près avec un arrêt de quelques minutes à l'Institut français. Mais avant cet arrêt, la possession a débuté  à l’école de base Fidjrossè centre. 
La place Calvaire, Carrefour Adjaha – Barrière, Cadjehoun - Haie Vive, CNSS - Place du souvenir, Présidence – CNHU, Institut français - Carrefour ancienne radio, Service Immigration - Carrefour des 3 banques, la direction générale de la gendarmerie – Mehu sont les axes ciblés par Meschac Gaba pour le spectacle déambulatoire avant d’échouer  à l’espace Kora. Ils étaient une soixantaine de conducteurs de taxis-motos à déambuler les rues de Cotonou pour le spectacle.  A en croire, Meschac Gaba, l'idée de cette performance est d’amener l’art vers la communauté de Cotonou et de les faire participer. Soulignant que ce projet fait partie des projets spéciaux de la biennale Bénin, Meschac Gaba  a confié que les plaques montrent l’intérêt international du projet dans la mesure où les phrases de la couleur verte-blanche représentent les phrases venues de l’extérieur tandis que celles de la couleur blanche –noire renseignent sur les phrases  des acteurs culturels locaux. Les messages sont des messages d’art, poursuit-il avant de justifier qu’ils sont issus des acteurs tels que : journalistes culturels, curateurs  et des critiques d’art. Pour Hermann Pitz, Meschac Gaba  est un artiste qui travaille au quotidien. Il crée à la dimension internationale pour tous les sujets du monde. Le projet Mava est une illustration, car ce projet est une plate forme dans la quelle les artistes internationaux  et locaux travaillent ensemble, a évoqué Hermann Pitz. Très intéressant, le projet Mava est une source  éternelle pour tous les artistes, a estimé Hermann Pitz avant d’ajouter qu’il est très surpris de voir les conducteurs de taxis motos choisir eux –mêmes les phrases de la plaque. Durant deux mois, la soixantaine de plaques vont circuler dans la ville avant l’ouverture officielle du projet en janvier 2013.
        (Publié le 12 Novembre2012 dans le journal Nokoué)

A 48 heures de la Biennale Bénin édition 2012 : Le centre commercial « Kora » change de figures

En marge du démarrage officiel de la biennale Bénin édition 2012, les artistes plasticiens venus de plusieurs horizons du monde se focalisent depuis quelques sur les créations d’arts contemporains relatifs au thème « Inventer le monde : l’artiste citoyen». Une descente  mardi dernier , dans l’épicentre de l’évènement, le centre commercial Kora   a permis de constater de visu, ces artistes  en pleine activité de créations.
« Des vas et viens. Chaque artiste essaye d’accoucher ses pensées, ses idées et ses émotions. Des installations et des scènes de performances sont en cours de créations dans une ambiance sereine. Chacun est visiblement déterminé à marquer ses traces au cours de cette rencontre de création d’arts visuels contemporains ». Telle est l’ambiance majeure  constatée mardi au centre commercial Kora  de Cotonou. Le directeur exécutif de la biennale Bénin Dominique Zinkpè, est régulièrement sollicité pour apporter des résoudre  d’éventuels problèmes. C’est en fait, dans un climat de ferveur que les artistes  travaillent. Des espaces soigneusement délimités ont permis aux artistes d’occuper leur carré d’as afin d’installer ou de créer leurs œuvres. Il faut dire qu’à 24 heures du lancement officiel de la biennale, les artistes s’activent pour mettre à jour les œuvres.  Organisé par le Consortium, en coproduction avec les associations culturelles du Bénin, la biennale Bénin édition 2012 sera effective grâce aux partenaires institutionnels tels que : Ministère de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du Tourisme du Bénin, l’Institut français - Ambassade de France au Bénin et l’Union Européenne. La Biennale du Bénin 2012 envisage  interroger la notion d’artiste citoyen, dans ses dimensions actives, sociale et esthétique. La mémoire collective, façonnée de faits historiques et de valeurs éthiques, devient à son tour héritage partagé, au-delà des frontières commercialement cultivées. Il s’agit de réfléchir sur ce qui n’est pas encore là, sur l’absence si présente dans l’imaginaire de l’art, et d’«Inventer le monde», a  justifié, Abdellah Karroum, directeur artistique de cet évènement avant d’ajouter que les artistes travaillant au Bénin sont depuis longtemps impliqués dans la société en tant producteurs d’œuvres et d’interventions concrètes.
(Publié le 08 Novembre 2012 dans le journal Nokoué)
Programmation des rencontres et les thématiques choisies avec les artistes
#1- Repenser une école d’art
Centre Songhaï à Porto Novo
4 au 7 novembre 2012
Anne Szefer Karlsen
Joseph Adandé
Dora Hegyi
Arne Skaug Olsen
Jean-Paul Thibeau
Claire Pentecost
Baba Keita
#2-Interroger la performance - relation entre mascarade et pratiques processionnelles
Unik – lieu de création contemporaine à Abomey (date à confirmer)
Claire Tancons
Romuald Tchibozo
Dominique Zinkpè
Edwige Aplogan
#3 : L’atelier d’artiste et l’espace urbain - Géographie, Histoire et Intervention
Centre Kora à Cotonou (date à confirmer)
Raqs Media Collective
Olivier Marboeuf
Adel Abdessemed
Meschac Gaba

Entretien avec Dominique Zinkpè au sujet du projet d’exposition ‘’Emblèmes’’: << L’idée force de ce projet est d’essayer de traduire chaque emblème du roi à l’écriture plastique de chaque artiste… »

En marge des festivités marquant l’exposition  ‘’ Art du Benin d’hier et d’aujourd’huiDe la restitution à la révélation’’, plusieurs  projet...