mercredi 9 mai 2012

Bienvenue o Kwatt : Rapports entre noirs et blancs explorés



Seul sur scène, le comédien camerounais Valéry Ndongo  se parle à lui –même. Il interpelle des personnages absents, mythiques, objets ou des sentiments, etc…pour exprimer  son trouble ou son dilemme. Et ceci, à travers la représentation théâtrale « Bienvenue O Kwatt », qu’il a offerte aux spectateurs de l’institut français de Cotonou au cours du fitheb édition 2012 . Avec drôlerie, tendresse, humour et parfois l’ironie, Valéry Ndongo, monologue emporte les spectateurs dans un monde onirique dénommé  « Kwatt »,  son quartier de Yaoundé.


Il s’agit d’un quartier spécial où les gars vivent le meilleur et le pire en digérant la galère. Dans son quartier de Yaoundé, où Valéry Ndongo a convié, on parle une langue savoureuse, inventive, le  camfranglais, un zeste de français et d’anglais, une pincée de dialecte africain, cela donne l’argot des jeunes camerounais.
Valéry Ndongo a exposé tambour battant des histoires vécues ou inventées par des personnages haut en couleurs, marabouts, femmes jalouses, jeunes désœuvrés qui rêvent de Paris, blancs européens en quête d’exotisme, un drôle de petit monde qui défile dans l’atmosphère bruyante et chaleureuse des longues nuits étoilées. Dans  ce déblayage, Valéry Ndongo a congédié les grandes dérives des pouvoirs, les vieilles habitudes, les vieux à travers des hommes entre eux.
Décryptant des scènes de la vie où toutes les races du monde trouvent sa juste part, Valéry Ndongo a opté le choix de prédominer toute la représentation théâtrale par la présence des africains. Ces derniers changent leur mode de vie une fois qu’ils sont accompagnés par les blancs. Ils renient parfois leurs propres frères au détriment des blancs. Un fait que,  Valéry Ndongo a régulièrement dénoncé dans la représentation. Explorant la solitude, l’égoïsme et  le désir ardent des blancs de vouloir quelque à tout prix,  Valéry Ndongo a montré également que les blancs se rejoignent aux noirs à travers le caractère d’isolement quand chaque race rencontre ses semblables.
Ecrit et interprété par le comédien Valéry Ndongo, le texte  est une mise en scène par Sonia Ristíc tandis que Leslie Sozansky a assuré la régie lumière.
A noter que cette représentation théâtrale est attendue les 30 mars  et  02 avril prochain respectivement dans les villes de Porto-Novo  et Parakou.

Par Rodéric Dèdègnonhou, journaliste à l’Agence Bénin Presse.



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