Seul sur
scène, le comédien camerounais Valéry Ndongo se parle à lui –même. Il interpelle des
personnages absents, mythiques, objets ou des sentiments, etc…pour exprimer son trouble ou son dilemme. Et ceci, à travers
la représentation théâtrale « Bienvenue O Kwatt », qu’il a offerte aux
spectateurs de l’institut français de Cotonou au cours du fitheb édition 2012 .
Avec drôlerie, tendresse, humour et parfois l’ironie, Valéry Ndongo, monologue
emporte les spectateurs dans un monde onirique dénommé « Kwatt »,
son quartier de Yaoundé.
Il s’agit d’un quartier spécial où les gars vivent le meilleur et le
pire en digérant la galère. Dans son quartier de Yaoundé, où Valéry Ndongo a
convié, on parle une langue savoureuse, inventive, le camfranglais, un zeste de français et
d’anglais, une pincée de dialecte africain, cela donne l’argot des jeunes
camerounais.
Valéry Ndongo a exposé tambour battant des histoires vécues ou
inventées par des personnages haut en couleurs, marabouts, femmes jalouses,
jeunes désœuvrés qui rêvent de Paris, blancs européens en quête d’exotisme, un
drôle de petit monde qui défile dans l’atmosphère bruyante et chaleureuse des
longues nuits étoilées. Dans ce
déblayage, Valéry Ndongo a congédié les grandes dérives des pouvoirs, les
vieilles habitudes, les vieux à travers des hommes entre eux.
Décryptant des scènes de la vie où toutes les races du monde trouvent
sa juste part, Valéry Ndongo a opté le choix de prédominer toute la représentation
théâtrale par la présence des africains. Ces derniers changent leur mode de vie
une fois qu’ils sont accompagnés par les blancs. Ils renient parfois leurs
propres frères au détriment des blancs. Un fait que, Valéry Ndongo a régulièrement dénoncé dans la
représentation. Explorant la solitude, l’égoïsme et le désir ardent des blancs de vouloir quelque
à tout prix, Valéry Ndongo a montré
également que les blancs se rejoignent aux noirs à travers le caractère
d’isolement quand chaque race rencontre ses semblables.
Ecrit et interprété par le comédien Valéry Ndongo, le texte est une mise en scène par Sonia Ristíc tandis
que Leslie Sozansky a
assuré la régie lumière.
A noter que
cette représentation théâtrale est attendue les 30 mars et 02
avril prochain respectivement dans les villes de Porto-Novo et Parakou.
Par Rodéric Dèdègnonhou, journaliste à l’Agence Bénin Presse.
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