En fin de mission au Bénin, les experts chargés d’étudier la faisabilité de l’organisation de la biennale, M. Abdellah Karroum, commissaire d’exposition indépendant et Mme Lucie Touya, chargée de mission arts visuels-département des échanges et coopérations artistiques ont rencontré les hommes des médias pour faire le point des travaux. C’était vendredi dernier au domicile du plasticien Dominique Zinpkè. (13 février 2012)
M. Abdellah Karroum
Après cinq jours de travaux, les experts en mission pour les préparatifs de la Consortium biennale sont revenus à la charge pour faire le bilan des descentes effectuées dans plusieurs lieux culturels du pays. Selon M. Dominique Zinpkè, l’édition 2012 de la biennale aura lieu de novembre 2012 à janvier 2013. Il s’agit d’une ambition qui a pour objectif de montrer des artistes contemporains aussi bien du Bénin, de la sous région et également des artistes internationaux. « Pour travailler et réussir à montrer des expositions autour de la peinture, de la sculpture, de la vidéo, la performance nous avons pensé investir plusieurs villes du Bénin. Cette mission a permis de cibler des endroits précis où se déroulera l’évènement. La ville de Cotonou sera le poumon avec notamment l’exposition internationale, qui interviendra en correspondance avec les autres expositions. Pour Porto Novo, nous sommes entrain de faire les repérages pour trouver l’endroit adéquat pour faire cet évènement. Des acteurs culturels de chaque ville vont aussi organiser des évènements qui seront en diapason avec la thématique du commissaire et constituer ainsi l’ensemble du projet. Donc, nous allons investir la ville de Cotonou, Porto Novo, Ouidah, et Parakou au travers des différents espaces culturels mais également au travers de différents lieux publics. On n’a pas fini de choisir tous les lieux mais je parie que le commissaire fera tout pour situer les lieux des festivités. Pour un évènement de ce genre, il faut des professionnels pour organiser les choses. Raison pour laquelle nous avons sollicité un commissaire d’exposition pour assurer la direction artistique de la Biennale, regarder la scène artistique du Bénin en lien et en correspondance avec la scène artistique internationale. Il faut noter que, pour cette édition trois structures culturelles se sont mis ensemble pour créer un consortium chargé de coordonner la biennale sous ma présidence » a partagé M. Dominique Zinpkè.
A en croire M. Abdellah Karroum « La scène béninoise est très active et dynamique : c’est la première impression. Les artistes se plaignent du manque de salles. Je ne suis pas venu avec des propositions. Mais je veux m’inspirer du potentiel de création artistique du Bénin pour réaliser le projet. L’important est de créer un projet d’exposition qui s’inspire du potentiel créatif présent ici. J’ai adopté cette démarche dans plusieurs villes dans le monde. Nous allons inventer les lieux à partir des œuvres. La première liste des artistes doit sortir d’ici le mois de mai prochain, le format de l’exposition sera annoncé à la presse dans quelques semaines».
Mme Lucie Touya
Pour Mme Lucie Touya, chargée de mission pour les arts visuels à l’Institut français de Paris, l’Institut français est partenaire de la biennale avec l’ambassade de France au Bénin et de l’Institut français du Cotonou. « Nous travaillons ensemble pour soutenir la scène artistique locale. Je suis venue au Bénin pour confirmer et annoncer notre soutien pour 150 mille Euros pour la biennale du Bénin. J’ai rencontré évidemment les partenaires du Bénin tels que le Consortium avec qui nous sommes en partenariat, le ministère de la Culture, l’Union européenne et les différents opérateurs économiques. L’Institut français et l’ambassade se sont intéressés au projet parce qu’il y a un potentiel très fort de la créativité artistique malgré l’inexistence d’écoles d’arts au Bénin. Il faut renforcer cet acquis à travers ce projet afin d’hisser le Bénin », a-t-elle poursuivi. A rappeler que, dans la capitale économique du Bénin, qu’est la ville de Cotonou, ces experts ont eu le privilège de rencontrer les animateurs des lieux tels que : l’atelier de Zinkpè, la médiathèque des Diasporas, l’Espace Tchif, le siège du Fitheb, la Fondation Zinsou, l’Institut français du Bénin, le Centre Culturel Arttistik Africa, l’Espace Adjadi etc. Dans la ville de Ouidah, la délégation a parcouru des sites tels que le musée d’histoire ou la maison de la culture. Parlant de la ville de Porto-Novo, les experts ont également visité mercredi dernier l’atelier de Gérard Quenum, le Jardin des plantes et de la nature, la maison de la culture et la Maison du patrimoine. Dans leur périple, la délégation des experts s’est rendue à Abomey jeudi dernier. Ils ont parcouru des sites comme : le Musée historique et Unik, lieu de création contemporaine initié par Dominique Zinkpè avant de revenir à Cotonou pour des entretiens avec la délégation de l’Union européenne et Meschac Gaba.
A noter qu’une forte délégation composée des membres du Consortium, de Patrice Leroy Cocac de l’Ambassade de France et de Mme Elise Daubelcour, conseillère technique au ministère de la Culture pour le compte de l’Ambassade de France ont suivi tout le trajet effectué par les experts de la mission.
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