Le portrait le plus fidèle de l’homme, nous le devons sans doute à
Mohammed Aïssaoui qui écrivait dans Le Figaro du 24 août 2010 :« ALAIN
MABANCKOU a officiellement 44 ans, mais il est né en 2005. Le 6 janvier 2005,
exactement. Ce jour-là paraissait un ovni littéraire, Verre cassé. Bernard
Pivot fut séduit d’emblée par cette plume virevoltante, drôle et érudite. J. M.
G. Le Clézio, Patrick Besson, Franz-Olivier Giesbert et beaucoup d’autres,
découvrant le récit, furent enchantés: un écrivain était là.
Le 19 août 2010, Grégoire Leménager
du Nouvel Observateur renchérit :
« Aujourd’hui, le petit Congolais est un écrivain de premier plan, récompensé
par le prix Renaudot pour ses savoureux « Mémoires de porc-épic ». C’est lui
qui répond aux questions des autres : journalistes, lecteurs, étudiants. Il est
traduit dans une douzaine de langues. Avec « Demain j’aurai vingt ans », récit
de son enfance à Pointe-Noire, il est le premier noir africain publié dans la
prestigieuse collection blanche de Gallimard. Et après avoir enseigné à
l’Université du Michigan, le voilà recruté par la fameuse UCLA de Los Angeles.
Là-bas, l’auteur de « Black Bazar » apparaît comme « le professeur de
littérature française le plus cool de Californie ». Mais l’africain qui se sent
plus européen A Santa Monica, en
Californie, est aussi un artiste. Romancier, poète et essayiste. Auteur entre
autres de "Demain j'aurai vingt ans"(roman, Gallimard, 2010, Prix
Georges Brassens), "Verre Cassé" (roman, Seuil, 2005, Prix
Ouest-France/Etonnants Voyageurs, Prix des Cinq Continents de la Francophonie , Prix
RFO du Livre), Mémoires de porc-épic (roman, Seuil, 2006, Prix
Renaudot),"Black Bazar" (roman, Seuil, 2009), "Lettre à
Jimmy" (essai, Fayard, 2007) et "Tant que les arbres s'enracineront
dans la terre" (poèmes, Points-Seuil, 2007). En 2011, l 'auteur a été élevé
au rang de Chevalier de la
Légion la République française. Cette année, il nous présente ses vœux à travers un essai "Le sanglot de l'homme noir",
Fayard (janvier 2012).Un essai dans
lequel Alain Mabanckou invite
l’Afrique à se dévêtir de sa belle robe de victime à la peau noire. Il
explique à travers ces carnets de
voyages que le temps de l’Afrique
mythique est révolu et n’est plus à l’ordre du jour et que rêver à cette
Afrique édénique n’est d’aucun secours aux Noirs d’aujourd’hui. « J’ai décidé que la géographie importait
peu, qu’il faut s’efforcer de vivre bien là où l’on est », dit-il
doucement. « Mongo Beti et Amos Tutuola
m’ont ouvert les yeux. C’est peut-être en France que je me suis senti le plus
africain. Et aux Etats-Unis que je me sens européen. Que va-t-il se passer si
je pars en Asie ? » S’interroge t-il. Mais en attendant la réponse, peut-être
qu’ici au Bénin, il se sentirait plus
Africain qu’ailleurs. Dans tous les cas,
la réponse du célèbre écrivain est attendue, le mercredi 13 Juin 2012, à 18H à la librairie Bufalo à
Cotonou d'Honneur par
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