Maçons, vitriers, peintres, ferrailleurs et plombiers, femmes et jeunes
se sont mobilisés fortement autour des travaux de finition du centre
culturel «Unik-lieu » de création contemporaine. Toute une équipe
dynamique dont le seul objectif est d’achever en beauté les travaux de finition
du centre culturel «Unik-lieu » de création contemporaine.
Jeune artiste conceptuel issu de la scène
contemporaine française, Cédric Ponti, sur invitation dudit centre a partagé
hier ses expériences avec les plasticiens sélectionnés pour la première session de la formation
conduite par le Plasticien Zinkpè avec l’appui de Gabin Djimassé,
historien en art, et Joseph Adandé, professeur d'histoire de l'art à
l'Université National du Bénin Abomey- Calavi. Le jeune artiste français
a effectué une rencontre – échange avec les 10 artistes plasticiens béninois
sélectionnés en résidence à Unik autour du thème : conception et
réalisation d’un projet de création artistique. La présentation du
travail de Cédric Ponti, dont la démarche interroge son environnement et son
époque à travers une réflexion visuelle est une
occasion pour les participants de la formation de confronter des
points de vue et des manières de faire et d'être "artiste" aujourd'hui
dans le monde. Cette rencontre a permis également d'échanger autour des préoccupations
et solutions plastiques dont fait l'objet la création de chaque
participant. Cédric Ponti est peintre, sculpteur et performeur,
diplômé des Beaux-arts de Toulon et de Marseille en France. Il expose
régulièrement ses travaux dans divers centres d'art et a été sélectionné à la
Biennale des jeunes créateurs d'Europe et de Méditerranée à Bari en 2008.
Impressions
de quelques plasticiens
« Il y a un truc que j’adore au cours de cette
séance d’échange. L’intervention des aînés tels que Joseph Adandé,
Gabin et Dominique Zinkpè a permis
d’avoir certaines réponses sur le choix de nos matériels. Le vrai travail,
c’est comment réfléchir sur la conception de nos œuvres ».
Bamouss
« Ces échanges culturels nous ont permis
d’apprendre beaucoup de choses dans le domaine d’art.
Sébastien
Boko
« Je trouve que ces échanges apportent beaucoup
d’éléments dans la pratique culturelle. Le vodoun, lègba, le temple, hêbiosso
et dan sont autant de thématiques abordées pour parfaire nos créations.
« A travers ces échanges, nous
pouvons aujourd’hui interpréter une œuvre d’art et comprendre l’idée maitresse du créateur d’œuvre. C’est une belle rencontre qui nous fixe
les bases précises dans le domaine
d’arts. Je suis très content pour cette opportunité a nous offerte par Dominique Zinkpè »
« C’est un plaisir pour moi d’être sélectionné
par les 10 plasticiens .Cette résidence est la bienvenue dans la mesure où nous
n’avons pas une école des beaux arts au Bénin. Je remercie et félicite Dominique Zinpkè pour cette
initiative concrète en faveur de la nouvelle génération des plasticiens que
nous sommes. J’ai eu de nouvelles notions au cours de cette aventure qui prend
fin le 24 Juin prochain. Les échanges des différents communicateurs ont édifié les participants sur les réalités du vodoun à travers nos
choix de matériels de travail. Il s’agit de donner une nouvelle
orientation à nos créations
désormais ».
« Je vais commencer par remercier Dominique Zinkpè pour avoir pensé à cette
nouvelle génération des plasticiens que nous sommes. A travers ces échanges, nous avons appris beaucoup d choses sur les
réalités culturelles et cultuelles de la ville d’Abomey via les différents
formateurs »
« Tout d’abord, moi j’ai apprécié le cadre choisi
pour abriter ces échanges. C’est un lieu
isolé. Nous sommes en contact avec la nature dont une source
immense d’inspiration. Il faut dire que ces échanges nous ont orientés vers un traitement particulier de nos
sujets».
« Je remercie Dominique pour cette initiative
personnelle en faveur de nous. Ces échanges avec les formateurs n’ont
permis d’ouvrir les yeux sur autres
dimensions d’arts. C’est une tribune qui favorise l’ouverture de
l’artiste vers son public. Seul maître de ses créations d’arts, l’artiste peut
simplement chercher proche de lui pour créer à travers le patrimoine culturel
très riche »
Propos recueillis par Rodéric Dèdègnonhou